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samedi 23 octobre 2021

Argenteuil, les travailleuses des écoles de Tours montrent la voie à suivre à celles d'Argenteuil

 

Contre nos soucis, elles nous indiquent le mode d’emploi

 

 


Mardi 19 octobre, les salariées de la mairie travaillant dans les écoles de la ville de Tours étaient en grève. Les problèmes d’effectifs et de charge de travail existent depuis des années. Mais la situation s’est aggravée depuis la rentrée. Beaucoup de salariées, épuisées, ont dû s’arrêter, et ne sont pas remplacées, le travail retombant sur celles qui restent. Dans toutes les écoles, il manque une, deux, trois personnes. C’est seulement quelques jours avant la grève que la municipalité reconnaissait qu’il manquait 36 agents... pour annoncer 10 recrutements, ce chiffre passant à 27 la veille de la grève.

Dès neuf heures, 120 grévistes (sur 400 salariées dans le service) se sont retrouvées dans la cour de la mairie avec klaxons, sifflets, et autres instruments bruyants. La joie de se retrouver si nombreuses et de pouvoir s’exprimer était manifeste. Quand le directeur du service est venu proposer de recevoir une « délégation de 5 ou 6 personnes », la proposition a été rejetée bruyamment. Les manifestantes voulaient des explications des élus, devant tout le monde.

C’est la municipalité qui a fini par craquer. Elle a proposé un rendez-vous à midi dans la grande salle de l’hôtel de ville. Comme beaucoup de grévistes avaient prévu de ne faire qu’une demi-journée de grève et auraient dû retourner au travail, elles ont demandé que ce moment leur soit payé. Sans tergiverser, la mairie a accepté de donner deux heures pour que tout le monde puisse assister à cette réunion.
À midi, il y avait près de 100 personnes qui ont profité de la présence des élus pour raconter leurs difficiles conditions de travail, les efforts épuisants qu’il faut déployer tous les jours pour accueillir malgré tout les élèves dans les meilleures conditions possibles.

La réponse des élus n’a bien sûr pas été très concluante. Ils s’engagent sur 27 recrutements, et encore, avec des contrats de trois mois, bien loin des 40 recrutements demandés par les grévistes. Mais la partie n’est pas finie. Les travailleuses n’ont pas dit leur dernier mot.

dimanche 17 octobre 2021

Éducation, ATSEM, Versailles, Argenteuil, ce n’est pas encore la révolution à Versailles mais…

« On veut une ATSEM par classe ! On veut Une ATSEM par classe ! »

 

 


Un mouvement de grève a entraîné à Versailles ce jeudi la quasi-totalité des personnels ATSEM des écoles maternelles de la ville. Elles ont manifesté le midi sur l’air de : « On veut une ATSEM par classe ! On veut Une ATSEM par classe ! ».

         À Versailles, le principe « une ATSEM par classe » était la règle jusqu'à présent. Sauf que depuis la rentrée, il n’est plus complètement appliqué avec la création de nouvelles classes. Six d’entre-elles avaient été désignées pour être mobiles et remplacer ponctuellement les ATSEM absentes  C’est ce qui a entraîné ce mouvement de grève.

         Au terme de cette journée, sur les 4 embauches revendiquées, 2 ont été obtenues. Après la réalisation de celles-ci, il y aura donc à Versailles 95 ATSEM dont 6 remplaçantes pour 93 classes.

         Dans tous les cas, c’est une première victoire pour les ATSEM de Versailles.

       Parmi elles, les témoignages recueillis par actu.fr sont sans appel. L’une : « l’école est devenue une usine à enfants. On fait tout vite, vite. On ne pense pas au bien-être des enfants, on pense au budget. Les enfants ressentent que l’on est énervées, fatiguées. » Elle ajoute : « c’est un cercle vicieux. On est fatiguées car on doit remplacer des collègues absentes, on s’épuise au point de se mettre en arrêt. On est au mois d’octobre et on a la fatigue de fin d’année. »

        Une autre : « On est toujours la dernière roue du carrosse ».  « Cela fait 15 ans que je fais ce métier, dont 13 ans en crèche. J’ai vu la situation se dégrader ». « On fait du 7h30 – 17h15 avec 30 minutes de pause et parfois sans pause. Notre boulot n’est pas valorisé. Si cela continue comme ça, j’envisage de quitter mon poste ». Une institutrice quant à elle dit : «C'est les enfants qui en pâtissent le plus. Sans mon ATSEM, avec 28 enfants à m'occuper, un petit qui est sale, il reste sale.

         On est à Versailles, mais chacun pense à Argenteuil où la situation est encore pire. Mais ce qui s’est passé à Versailles peut bien sûr donner des idées à toutes les ATSEM, d’ici comme ailleurs. DM