Parcoursup : le bug, c’est la pénurie

Un nombre de places sous-dimensionnée pour les futurs étudiants

 

Une panne de la plateforme Parcoursup, dédiée aux lycéens pour leurs vœux post-bac, a reporté de 24 heures l’échéance de fin de confirmation des vœux. C’est tout sauf une surprise après les pannes à répétition des moyens numériques de l’Éducation nationale observés pendant les périodes de confinement.

         Ce qui est sous-dimensionné, c’est surtout le nombre de places pour les futurs étudiants et les autres formations post-bac. En 2022, combien d’entre eux se retrouveront sans formation, ou se résigneront à une formation non choisie ?

         C’est ce que Macron appelle faire de l’éducation sa priorité.

 

Etudiants étrangers à l’université : Egalité des droits !

 

« Bienvenu en France » … pour les riches, pas de souci. Pour les pauvres, c’est une autre affaire

 

Lors d'un autre rassemblement
 

Ce jeudi 17 mars, un groupe d’étudiants et d’enseignants de la Fac du Havre s’est rassemblé devant le parvis de l’université pour dénoncer la mise en application d’une mesure amorcée par le gouvernement Macron depuis déjà deux ans. Dans un programme scandaleusement intitulé « Bienvenu en France », les étudiants étrangers se voient ainsi brutalement soumis à des frais d’inscription 15 fois plus élevés que les étudiants disposant de la nationalité française. De 170 euros contre 1770 en licence, et de 340 euros contre 3770 en master ou doctorat.

         Les étudiants rassemblés ont également dénoncé le sort fait à une dizaine d’étudiants sans papiers, originaires de pays d’Afrique très divers, et qui ont reçu des injonctions administratives pour quitter le territoire. D’autres racontent des contrats de travail tellement abusifs, qu’ils peuvent se retrouver à travailler pour 5 euros de l’heure.

         Enseignants et étudiants ont voulu montrer que l’égalité c’est pour tous ; elle ne se divise pas, et que la lutte tous ensemble, c’est la meilleure façon de se sentir « bienvenus » !

Université : une sélection sociale accrue démange Macron

 

Un projet de sélection sociale à remiser au plus vite

 

 

Invoquant le taux d'échec des étudiants, notamment en première année, Macron a évoqué une réforme systémique de l’université. Derrière ce concept, il a déclaré qu’il n’était pas pensable que les frais d’inscription relativement modérés puissent perdurer. Autrement dit : en plus de risquer l’échec, les étudiants devront payer plus.

C’est une façon de sélectionner sur l’argent et de faire comprendre aux familles populaires que leurs enfants n’ont rien à faire à la fac. Pas sûr que la jeunesse laisse passer cela sans réponse…