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samedi 17 février 2018

L’Affiche rouge, Missak manouchian, Rino Della Negra et leurs camarades…


A la mémoire de Rino Della Negra et du groupe Manouchian


Demain dimanche, à 11 heures, à l’angle de la rue des Plantes et de Volembert, je me rendrai devant la stèle qui lui est dédiée, à la cérémonie du souvenir de la mort du jeune ouvrier argenteuillais Rino Della Negra, fusillé au Mont-Valérien le 21 février 1944. Cette cérémonie est organisée en particulier par l’Association locale Voves-Chateaubriand, qui entretient la mémoire de ces camps d’Eure et Loir et de Loire Atlantique où furent déportés de nombreux militants du PCF.
         Rino Della Negra faisait partie du réseau Manouchian que les nazis croyaient salir en publiant une affiche que nous appelons aujourd'hui « l’ Affiche rouge ». Loin de là, pour la postérité, celle-ci glorifie le souvenir de ces militants de diverses origines, que la CGT et le PCF avaient réunis dans une de leurs organisations, appelée M.O.I., Main d’œuvre Immigrée.
         Il y eut un décalage entre l’action de ces militants d’origine étrangère ou étrangers et la politique nationaliste du PCF. En tout cas, on ne trouve pas trace de celle-ci dans les mots qu’ils ont laissés.
« … Au moment de mourir, je proclame que je n’ai aucune haine contre le peuple allemand et contre qui que ce soit, chacun aura ce qu’il méritera comme châtiment et comme récompense. Le peuple allemand et tous les autres peuples vivront en paix et en fraternité après la guerre qui ne durera plus longtemps… » (extrait de la dernière lettre de Missak Manouchian)
         C’est pour cela que je me rendrai à cette cérémonie du souvenir.
         Lorsque le jeune ouvrier Rino Della Negra fut fusillé, il avait vingt ans.DM

dimanche 28 janvier 2018

Argenteuil : Eva TICHAUER, survivante des camps, Salut et fraternité à notre centenaire !


Elle vient d’avoir 100 ans avant-hier. Pour elle un grand « salut et fraternité »
Eva TICHAUER

Un article de l’Argenteuillais d’il y a quatre ans, dans la série « Portraits d’Argenteuillais : Eva Tichauer »



Eva Tichauer ? Une rayonnante femme de l’ombre. Rescapée des camps d’extermination nazis, elle n’a cessé de raconter l’horreur. Sobrement. À l’image de ses engagements, notamment politiques.

Bio

1918 : naissance à Berlin

1942 : rafle du Vélodrome d’hiver

1944 : libération des camps nazis

Années 70 : installation à Argenteuil

Les faits, rien que les faits. Plus de trente mois de déportation durant la Seconde Guerre mondiale. Relatés pendant des dizaines d’années devant collégiens et lycéens, à l’occasion du Concours national de la Résistance et de la Déportation. Pour ne pas oublier. Eva Tichauer n’est pas adepte des récits larmoyants. Naissance à Berlin, en 1918, dans une famille « socialiste, francmaçonne et juive ». Le père est avocat et notaire. Quand Hitler accède « légalement » au pouvoir en 1933, la famille se réfugie en France et pense avoir trouvé une nouvelle patrie, « surtout avec le Front populaire », souligne Eva. Mais après avoir été naturalisée en 1937, la guerre et la prise de pouvoir par Pétain privent la famille de sa nouvelle nationalité. Le père d’Eva, arrêté par les nazis en décembre 1941, est déporté. Sans retour. Le 16 juillet 1942, la rafle du Vel’ d’Hiv’ mène Eva et sa mère au camp de Drancy. Puis vers les camps d’Auschwitz- Birkenau. « Dès notre arrivée, Maman a été gazée ». L’émotion affleure, contenue, Eva s’agrippant à des dates, bouées flottant au milieu des souvenirs dramatiques.

« J’avais commencé des études de médecine, je parlais bien sûr allemand. Cela a grandement contribué à me permettre de rester en vie », préciset- elle. Affectée à l’infirmerie, les moyens sont dérisoires. Elle étudie aussi la présence de caoutchouc naturel dans les pissenlits. Qu’elle aurait pu bouffer par la racine. Si ce n’était une résistance hors norme qui préserve encore cette vieille dame de 96 ans. Pleine d’humour, elle envoie des mèls à l’autre bout du monde et écoute Luis Mariano sur Deezer*.

Retour à son limpide récit dans les marécages de l’Histoire. 1941, l’Armée rouge avance. Les nazis évacuent les camps. Direction Ravensbrück et les êtres qui continuent de « disparaître au fur et à mesure », lâche-t-elle laconique, mais sans froideur, juste pudique. Dans la gamelle, un peu de soupe aux épluchures de pomme de terre, parfois une ration de pain noir avec un peu de margarine. « Je me rappelle de ça », comme surprise de voir ce détail pris dans le tamis de sa mémoire. Puis une longue errance jusqu’aux bords de l’Elbe mais à l’issue enfin heureuse. 8 et 9 mai 1945 : l’Allemagne nazie vient de capituler, sans condition.

Retour en France, sans domicile et sans un sou. Eva Tichauer parvient tout de même à terminer ses études de médecine mais face à l’urgence, rejoint l’hygiène scolaire et universitaire, nouvellement créée au sein de l’Éducation nationale. Responsable des départements de la Manche, puis de la Gironde, elle y adopte ses deux enfants. Membre du Parti communiste depuis la Libération, elle milite « mais n’a jamais voulu être permanente du parti », quitté en 1995. Après Nanterre, elle terminera sa carrière à Argenteuil, à la tête du bureau d’hygiène. Retraitée, après un crochet à Marseille, elle est revenue à Argenteuil en début d’année, pour se rapprocher de ses enfants. Avec toujours le désir de transmettre ce passé pour construire l’avenir. « Cela ne doit pas se reproduire. Mais quand on voit le monde tel qu’il est : terrorismes, guerres, commerce des armes, alors que certains meurent de faim. On en vient à douter de voir émerger un homme meilleur », déplore Eva Tichauer. Qui rappelle, un rien fataliste, le poids de ses 96 ans... La sagesse est-elle question d’âge ou de vécu ? Sachons en tout cas rester humbles face à un tel destin…

* Service d’écoute de musique en ligne.

                                S.Le.

vendredi 26 janvier 2018

Argenteuil, Bezons, Education : journée « Ecole morte » du 6 février prochain. Journal de bord





Ça prend tournure



                                                                    
Bien plus nombreux que le 24 novembre 2017 (ici)


La préparation de la grande journée de grève « Ecole morte » sur Argenteuil et Bezons du 6 février prochain s’active.
         D’une école à l’autre, des enseignants prennent contact pour informer, transmettre le tract d’appel. C’est effectivement là l’essentiel, faire que progressivement, par de multiples voies, l’information passe.
Du côté des organisations syndicales, La CGT des territoriaux d’Argenteuil fait dorénavant partie de ceux qui appellent à cette journée, tout comme le syndicat Sud-Education du 95.

La CGT des territoriaux d'Argenteuil complète également les revendications pour les agents avec les points suivants :

- Le retour d'une ATSEM par classe.

- Recrutement de personnels dans les Maternelles, Primaires et dans les centres de loisirs.

- Retour aux 36 heures pour de meilleurs conditions de travail.

- Un vrai plan de formation professionnelles.

- Respect de la hiérarchie envers les agents des écoles et des animateurs de centre de loisirs.
nouv

         Cette journée va connaître un grand succès.



Fibre optique :SFR et autres capitalistes font la loi


Ils ont la fibre… du profit

A Argenteuil comme ailleurs, l’installation de la fibre, dernier progrès technique en matière de communication internet, a pris du retard. Elle devrait être installée partout, mais seule une toute petite fraction du territoire communale l’a été à ce jour.
         L’Etat a remis aux gigantesques groupes capitalistes du secteur la réalisation du programme de fibre. Et, sans surprise, elle se fait au gré de leurs seuls intérêts.
         Manque de « chance » sur Argenteuil, cela a été dévolu à SFR qui n’est pas au meilleur de sa santé, semble-t-il.
         Les opérateurs espèrent de gigantesques retours sur investissement dans cette opération. Mais ces investissements, ils les opèrent au gré et aux rythmes de leurs seuls intérêts privés.
         Cette interprétation, vous ne la trouverez pas sur le site de la Ville. A la place, les habitants ont droit à une information extrêmement confuse.

http://www.argenteuil.fr/actualite/127/39-fibre-optique-suivi-du-deploiement.htm

Oui, un peu confus...

lundi 15 janvier 2018

Lutte ouvrière dans les élections législatives partielles dans la 1ère circonscription du Val d’Oise


La candidature d’Hélène HALBIN et de Thierry PELLET



Élections partielles : faire entendre le camp des travailleurs 

Lutte ouvrière sera présente dans deux élections législatives partielles le 28 janvier prochain, organisées suite à l’annulation par le Conseil constitutionnel des élections de juin 2017 dans les circonscriptions concernées.
Dans la 1re circonscription du Val-d’Oise, cette annulation a eu lieu du fait de l’inéligibilité du suppléant de la députée La République en marche (LREM) élue en juin, car il était alors président du conseil des prud’hommes de Pontoise. Dans la 1re circonscription du Territoire de Belfort, il est reproché au candidat Les Républicains élu en juin d’avoir distribué, juste avant le second tour, des centaines de faux tracts de LREM et du FN appelant à faire barrage contre lui, « une propagande électorale de nature à créer la confusion dans l’esprit d’une partie des électeurs ».
Comme lors des élections présidentielle et législatives de mai et juin dernier, les électeurs de ces circonscriptions pourront voter pour des candidats communistes, présentés par Lutte ouvrière pour faire entendre le camp des travailleurs : dans le Territoire de Belfort, Yves Fontanive, ouvrier de fonderie à Delle, aura pour suppléante Christiane Petitot, enseignante retraitée de Belfort ; dans le Val-d’Oise, Hélène Halbin, professeure des écoles, aura pour suppléant Thierry Pellet, électrotechnicien. 

Mardi 16 janvier
                                            à 10h10
LCI :  Nathalie Arthaud est invitée dans l'émission La République LCI

vendredi 1 décembre 2017

Argenteuil : CCAS, étonnante promotion


Sans rancune ?


Le Centre Communal d'Action Sociale d'Argenteuil qui supervise un certain nombre d’activités sociales sur la commune est une structure paramunicipale présidée par le maire. Une nouvelle vice-présidente vient d’être nommée. Ce n’est pas l’adjoint en maire en charge de « l’action sociale » qui l’a été, mais une conseillère déléguée chargée des associations.
         Le maire est apparemment vraiment sans rancune. La nouvelle vice-présidente l’avait pourtant mis dans l’embarras en relayant un message à connotation raciste sur Facebook, au point qu’il avait dû la rétrograder comme simple conseillère municipale. Après l’avoir il y a quelques mois sortie du purgatoire, il lui offre une sorte de promotion.
         Et, à l’action sociale, cela fait vraiment un drôle d’effet !

jeudi 23 novembre 2017

Argenteuil Associations Le Livre au cœur d’une belle initiative sans doute trop courte


Bons yeux, bonnes dents, Croc’Lire



Vu les failles de l’information qui fonctionne largement sur le mode « trop d’informations tue l’information », de très nombreuses initiatives locales particulièrement bénéfiques passent complètement inaperçues. C’est vraiment par hasard, noyée qu’elle était parmi une vingtaine d’A4 d’annonces diverses, que nous avons vu celle de l’initiative qui a lieu à la Maison de quartier d’Orgemont, face à la cité Joliot-Curie, route d’Enghien, depuis lundi, qui dure jusqu’à demain, et qui a nom « Croc’Lire ». Il s’agit d’amener un livre et d’en prendre un en échange.
         Super initiative qui aurait pu mettre dans le coup l’association locale « Sous les couvertures », qui participe régulièrement à la fête de quartier, et qui disposent de stocks de bons livres. Mais on ne peut pas dire que la synergie entre les différentes associations de la Ville et la municipalité soit au cœur de la préoccupation de cette dernière. Pourtant, c’est dans cette direction, que la vie locale connaîtra de nouveaux développement heureux.

lundi 20 novembre 2017

Val d’Oise Val d’Oise Magazine ignore les habitants d’Argenteuil qui le subventionnent pourtant


Quarantaine

Dans le numéro de novembre-décembre du magazine du Conseil départemental du Val d’Oise, il n’y a aucun article, aucune information, et même aucune mention d’Argenteuil, à l’exception du nom de la ville glissée à propos d’une entreprise japonaise qui y est installée. Même dans les mentions culturelles, rien. En revanche, si vous avez de l’argent, vous saurez que vous pouvez retenir votre table « à la table des moines » de l’abbaye de Royaumont !
         Ce n’est pas la première fois que cela arrive.
         Est-ce le vieux legs du souvenir de feu la cité rouge ? une situation en angle mort sur la carte du département ? L’adhésion par l’édile de la ville des impressionnistes à la Métropole du Grand Paris en délicatesse avec le département ? le projet désastreux de la municipalité d’Argenteuil qui veut abîmer un peu plus les berges des Impressionnistes ?
         Mais les habitants d’Argenteuil paient des impôts importants au département ! Dont une part alimente la parution de Val d’Oise Magazine ! Non ?

Ils en parlent quand ça les intéresse eux uniquement pour valoriser le 95 ?


mercredi 25 octobre 2017

Argenteuil Défense de Jean Vilar : nos raisons d’avoir confiance


Oui, nous pouvons gagner



Samedi, nous aurons atteint l’objectif de 5000 signatures que nous nous étions fixé pour la pétition demandant que la municipalité rénove le complexe Jean Vilar et renonce en conséquence à vendre ce terrain public à un promoteur.
         C’est pour nous déjà un beau succès de savoir que l’énorme majorité des Argenteuillais est derrière l’action du Comité Jean Vilar. Nous y reviendrons. Mais nous voudrions ici donner quelques éléments pour contrer le « pessimisme » d’une fraction des signataires sur les chances que nous avons de l’emporter et de faire que, à l’avenir, la salle des fêtes communale soit toujours debout.
         Oui, le promoteur avance. Il a franchi un certain nombre d’obstacles, mais d’autres, nombreux, pour lui, restent à franchir. La vente de ce terrain a été conditionnée par la faisabilité technique du projet. Et sur ce plan, nous savons que rien n’est simple dans cet espace inondable, aux conditions géologiques et hydrauliques du sous-sol marquées par de fortes contraintes.
         Nous savons que le Comité Jean Vilar opérera tous les recours possibles, pas seulement contre le permis de construire, mais à bien d’autres niveaux. Il attend avec impatience la réalisation de l’enquête publique au sujet du parking Jean Vilar qui devait commencer le 2 octobre et qui a été reportée.
         Ce que nous craignons, c’est que techniquement, le projet ne se fasse jamais, les contraintes pour le réaliser étant trop fortes, et les calculs financiers de Fimenco finalement moins intéressants que prévus, mais qu’en revanche, comme point de non-retour, le complexe Jean Vilar soit rasé dès mars-avril. Argenteuil a un triste exemple en la matière, avec le projet de multiplex Pathé qui ne se réalisa jamais, mais qui laissa une friche durant une dizaine d’année après que le stade Henri-Barbusse ait été prématurément détruit.
         Les décideurs institutionnels peuvent connaître maintenant l’état de l’opinion publique de la population d’Argenteuil. Le succès de notre pétition en donne une image.
         Elle doit conforter tous ceux qui refusent ce projet. A partir de là, bien d’autres initiatives vont avoir lieu. Elles nécessiteront plus seulement une signature, mais la présence aux initiatives proposées par le Comité Jean Vilar.      
          Rien n'est joué, mais avec notre force collective, nous pouvons gagner.
                                                                                                D. MARIETTE

dimanche 22 octobre 2017

Argenteuil, marché Héloïse, un formidable lieu de rencontre et de sociabilité mis en péril ?


Un marché, pour se rencontrer, lui a fait ses preuves



A propos de son projet « Héloïse », le maire d’Argenteuil, toujours d’un optimisme sans faille,  le justifiait lors du dernier conseil municipal, entre autre, par l’argument suivant : « l'aménagement du projet va mettre en relation le cœur de ville, le Parc des Berges et les berges de Seine… un grand parvis piéton, une promenade piétonne et sécurisée, les équipements ouverts à tous, vont multiplier les occasions de se rencontrer. »
         « Multiplier les occasions de se rencontrer » ?
         S’il y a un lieu qui a fait ses preuves sur ce plan, c’est bien le marché Héloïse. Que serait la vie de milliers d’Argenteuillais, d’Argenteuillaises en particulier, s’il n’y avait pas le marché du dimanche ? Pas seulement parce que l’on y trouve le kilo de bonnes bananes à 1 euro comme avant-hier, mais parce que c’est pour eux, pour elles, la grande, voire la seule « sortie » de la semaine !
         Le marché Héloïse est un formidable lieu de sociabilité et de rencontre qui n’a plus à faire ses preuves.
         Le maire d’Argenteuil fait mine de considérer que son projet de « bunker Héloïse » n’est pas contradictoire avec le maintien du grand marché de la Ville des bords de Seine.
         Mais il n’y a pas grand monde pour le croire. Chacun sait qu’entre ce marché populaire et le projet « select » de Fiminco, il y a une nuée de contradictions. Et puisque nous évoquons ces promoteurs, chacun sait que leur appétit est insatiable. S’ils parvenaient à leur fin du côté de Jean Vilar, on les imagine déjà harcelant les édiles pour qu’ils leur permettent de continuer leurs petites affaires sur l’ensemble de ce que nous continuons à appeler « L’ïle » !

samedi 21 octobre 2017

Argenteuil AB-Habitat Philippe 1er renversé


Si loin des locataires

Une révolution de palais vient d’avoir lieu chez AB-habitat. Le vice-roi vient de voir son poste supprimé à l’initiative de celui qu’il avait pourtant mis en selle à la tête du « bailleur social » local. Celui qui veut suivre le cheminement de cette ténébreuse affaire peut toujours en trouver des éléments dans l’article du Parisien-95 écrit sur le sujet.

http://www.leparisien.fr/bezons-95870/argenteuil-bezons-philippe-doucet-perd-son-siege-de-vice-president-d-ab-habitat-18-10-2017-7340373.php

         En tout cas, une affaire vis-à-vis de laquelle, finalement, les principaux intéressés, les locataires, n’auront jamais été véritablement informés, et pour laquelle, ils n’auront jamais été incités à prendre la parole.

mercredi 3 mai 2017

Eram, Tati, les ravages du grand monopoly capitaliste


Eram : pas touche aux emplois chez Tati !

 


Le groupe Eram vient de placer son enseigne Tati - pas assez rentable, selon la direction d'Eram - en cessation de paiement. Du coup, dans les 130 magasins Tati, c'est l'angoisse. Car l'entreprise qui paraît la mieux placée pour reprendre Tati, Gifi, parle de ne garder que 1 200 salariés sur 1 700, et ce dans le scénario le plus optimiste.
      Mais que le chiffre des licenciés soit de 500 ou de 1 000, il est inacceptable. Car le groupe Eram fait des affaires florissantes. Et il justifie la fermeture prochaine des magasins Tati par la concurrence de l'enseigne Gemo... dont il est lui-même propriétaire !
      Face à des calculs aussi cyniquement intéressées, les travailleurs doivent imposer le maintien de leur gagne-pain.

vendredi 13 janvier 2017

Roger OUVRARD : un itinéraire militant, humain, mais aussi politique



Avec le décès de Roger Ouvrard, une génération de militants et de responsables du PCF d’Argenteuil disparaît, celle des années 1950. Roger Ouvrard n’eut pas de grandes responsabilités dans l’appareil de son parti mais il fut un élus local important de 1959 à 2001, d’abord comme conseiller municipal, puis en tant que conseiller général, enfin comme maire d’Argenteuil, de 1995 à 2001.
         Ce rappel succinct illustre à notre sens cette singularité qui marque nombre de militants et de cadres du PCF. Ils furent à la fois des militants dévoués et respectés, mais appliquèrent malheureusement une politique néfaste au monde du travail.
         Dévoué, et de ce fait respecté, Roger Ouvrard le fut. Il avait le contact avec les habitants, il logea longtemps dans une cité populaire du centre d’Argenteuil. Il était disponible et à l’écoute de la population d’une ville que son parti dirigea de 1935 à 2001.
         Mais pour un militant qui se réclame du communisme, ce qui compte avant tout c’est la politique qu’il développe et propose. Et sur ce plan la politique du PCF a depuis longtemps tourné le dos aux objectifs du communisme. Parce qu’il fut en France l’expression de la politique stalinienne favorable non pas aux travailleurs mais à une bureaucratie parasitaire en URSS, le PCF infusa au sein de la classe ouvrière les fléaux du nationalisme et de l’électoralisme. Cette politique devint catastrophique dès lors que le PCF se mit à la remorque de Mitterrand. Pendant 35 ans, avec enthousiasme ou avec plus ou moins de modération, il soutint des gouvernements qui, de Mitterrand à Hollande, en passant par l’épisode Jospin, ont conduit non seulement à son recul mais à la démoralisation et à la désorientation du monde du travail.
         Roger Ouvrard ne se démarqua pas de cette politique comme il aurait pu le faire, en particulier à la fin du gouvernement Jospin, quand il appela à voter Chirac.
         Aujourd’hui, cette politique se poursuit aux côtés de Mélenchon, un démagogue qui rejette le communisme pour faire valoir le nationalisme et le protectionnisme, avec des propos indécents envers les travailleurs détachés.
         Les idées du communisme sont aujourd’hui minoritaire, nous le savons et le vivons tous. Mais pour qu’elles redeviennent un espoir pour notre classe nous devons garder notre drapeau sans tache et, pour se faire, ne pas nous mettre à la remorque de politiques qui, n’étant pas des nôtres, se situent inéluctablement sur le terrain de la bourgeoisie, classe que nous avons à combattre et à renverser.
         Depuis plusieurs années, nous avions des relations personnelles chaleureuses avec Roger Ouvrard. Il était venu à plusieurs reprises à notre banquet annuel. Lorsque la maladie y fit obstacle, il avait encore tenu à venir écouter notre camarade Nathalie Arthaud. Il m’avait invité à la cérémonie de ses « noces d’or », par sympathie je crois, mais aussi par estime militante réciproque.
         Malgré toutes les critiques politiques que je pouvais lui faire, je tenais à rappeler aujourd’hui mon respect pour l’homme et le militant.          .

                                       Dominique MARIETTE, le 11.1.17.


jeudi 12 janvier 2017

Roger OUVRARD : retour sur un itinéraire humain, politique et militant


Nous avions indiqué que nous reviendrions sur ce blog sur l’itinéraire de Roger Ouvrard. Nous le faisons dans le texte ci-dessous. 

Avec le décès de Roger Ouvrard, une génération de militants et de responsables du PCF d’Argenteuil disparaît, celle des années 1950. Roger Ouvrard n’eut pas de grandes responsabilités dans l’appareil de son parti mais il fut un élu local important de 1959 à 2001, d’abord comme conseiller municipal, puis en tant que conseiller général, enfin comme maire d’Argenteuil, de 1995 à 2001.
         Ce rappel succinct illustre à notre sens cette singularité qui marque nombre de militants et de cadres du PCF. Ils furent à la fois des militants dévoués et respectés, mais appliquèrent malheureusement une politique néfaste au monde du travail.
         Dévoué, et de ce fait respecté, Roger Ouvrard le fut. Il avait le contact avec les habitants, il logea longtemps dans une cité populaire du centre d’Argenteuil. Il était disponible et à l’écoute de la population d’une ville que son parti dirigea de 1935 à 2001.
         Mais pour un militant qui se réclame du communisme, ce qui compte avant tout c’est la politique qu’il développe et propose. Et sur ce plan la politique du PCF a depuis longtemps tourné le dos aux objectifs du communisme.  Parce qu’il fut en France l’expression  de la politique stalinienne favorable non pas aux travailleurs mais à une bureaucratie parasitaire en URSS, le PCF infusa au sein de la classe ouvrière les fléaux du nationalisme et de l’électoralisme. Cette politique devint catastrophique dès lors que le PCF se mit à la remorque de Mitterrand. Pendant 35 ans, avec enthousiasme ou avec plus ou moins de modération, il soutint des gouvernements qui, de Mitterrand à Hollande, en passant par l’épisode Jospin, ont conduit non seulement à son recul mais à la démoralisation et à la désorientation du monde du travail.
         Roger Ouvrard ne se démarqua pas de cette politique comme il aurait pu le faire, en particulier à la fin du gouvernement Jospin, quand il appela à voter Chirac.
         Aujourd’hui, cette politique se poursuit aux côtés de Mélenchon, un démagogue qui rejette le communisme pour faire valoir le nationalisme et le protectionnisme, avec des propos indécents envers les travailleurs détachés.
         Les idées du communisme sont aujourd’hui minoritaire, nous le savons et le vivons tous. Mais pour qu’elles redeviennent un espoir pour notre classe nous devons garder notre drapeau sans tache et, pour se faire, ne pas nous mettre à la remorque de politiques qui, n’étant pas des nôtres, se situent inéluctablement sur le terrain de la bourgeoisie, classe que nous avons à combattre et à renverser.
         Depuis plusieurs années, nous avions des relations personnelles chaleureuses avec Roger Ouvrard. Il était venu à plusieurs reprises à notre banquet annuel. Lorsque la maladie y fit obstacle, il avait encore tenu à venir écouter notre camarade Nathalie Arthaud. Il m’avait invité à la cérémonie de ses « noces d’or », par sympathie je crois, mais aussi par estime militante réciproque.
         Malgré toutes les critiques politiques que je pouvais lui faire, je tenais à rappeler aujourd’hui mon respect pour l’homme et le militant.          .

                                       Dominique MARIETTE, le 11.1.17.

                                                                                      Reprises de D.Hommeau 

L’inhumation de Roger OUVRARD aura lieu demain matin vendredi à 10 heures à Argenteuil, au cimetière de Maully, à Orgemont, au pied de la cité Joliot-Curie. Personnellement, je m’y rendrai. DM