vendredi 19 avril 2024

Éducation nationale : faire et défaire, ce n’est pas recruter

Éducation nationale : faire et défaire, ce n’est pas recruter

Publié le 17/04/2024

Volant la vedette à sa ministre de l’Éducation nationale pour brasser du vent, Emmanuel Macron a annoncé une nouvelle modification des modalités de recrutement des enseignants.

 

 

En dix ans, ce sera la quatrième réforme des concours, ce qui n’empêche pas que de nombreux étudiants renoncent à devenir enseignants, tant les salaires sont peu élevés, tant les conditions de travail se sont dégradées ces dernières années. La toute dernière modification du recrutement des enseignants avait été initiée par l’ancien ministre de l’Éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, lors du premier quinquennat de Macron. Blanquer prétendait résoudre les problèmes en imposant de passer les concours d’enseignement cinq ans après le bac et avait créé les INSPE, les Instituts nationaux supérieurs du professorat et de l’éducation.

Le gouvernement prévoit de revenir à une formation en trois ans, de créer une licence, d’abord pour les professeurs des écoles. Les futurs enseignants, une fois le concours obtenu, seront encadrés pendant un an, puis stagiaires pendant une autre année. Ils seront payés 900 euros la première année, et 1 800 euros net la seconde année.

Le projet vise à couvrir les postes à moindre coût. Le gouvernement mise sur l’appauvrissement croissant d’une partie des étudiants pour qu’ils renoncent à d’autres projets et deviennent enseignants. Quant aux salaires et aux conditions d’enseignement, ils ne seront pas améliorés. En tout cas, il montre encore une fois, s’il en était besoin, que l’éducation des jeunes est le cadet de ses soucis.

                                                            Aline Urbain (Lutte ouvrière n°2907)

 

Argenteuil-Musée d’Orsay : une opération réussie qui donne des idées

Ouvrir la culture, fermer ici la spéculation dans de tels lieux

 


 
                                Argenteuil.fr

Manifestement, la venue d’habitants d’Argenteuil au musée d’Orsay pour la présentation privée de l’exposition sur les 150 ans de l’Impressionnisme a été un succès, et c’est tant mieux. 2700 participants pour la journée selon le nombre annoncé, ce n’est pas rien.

         Ce genre d’évènement particulier pourrait être multiplié, le jour de fermeture des musées, offrant de telles possibilités avec mobilisation de bénévoles. Une société riche en a les moyens.

         En tout cas, vraiment tant mieux que des enfants et des adultes aient pu bénéficier d’une telle initiative.

         Les habitants d’Argenteuil d’aujourd’hui(et même ceux d’hier) n’y sont pour rien dans le fait qu’il y a 150 ans le bourg d’Argenteuil de bord de Seine avec sa configuration de coteaux attira de cette façon les conquérants d’un nouvel courant pictural et artistiques. En revanche, ils ont la responsabilité de défendre ce qui reste du paysage qui les attira tant.

         Notre regard se tourne vers la défense de l’espace Jean Vilar et de ses abords de « L’île » et du bras de Seine comblé, celui du boulevard Héloïse. DM

 

Claude Monet, presque comme aujourd'hui

jeudi 18 avril 2024

Profits chez Stellantis. Gaver les actionnaires ou augmenter les salaires ? Jean-Pierre Mercier sur France TV Info avant-hier – 4 mn 33

Fonctionnaires : face aux attaques, une seule classe ouvrière. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître.

Fonctionnaires : face aux attaques, une seule classe ouvrière

Publié le 17/04/2024

Mercredi 10 avril, Stéphane Guerini, ministre des différentes fonctions publiques, a lancé une véritable déclaration de guerre à tous les salariés de ces secteurs.

Selon Guerini, il faudrait en finir avec le prétendu tabou du licenciement, en finir avec les augmentations générales, introduire des réorganisations dans différents domaines, remettre en cause de nombreux droits...

Il y a officiellement 5,7 millions de travailleurs dans l’administration, l’enseignement, les hôpitaux, La Poste, les collectivités locales, etc. Ils sont en réalité bien plus, si l’on compte les contrats temporaires, les intérimaires, les sous- traitants. En fait, 3,7 millions de ces salariés seulement sont fonctionnaires de l’État, de la fonction publique hospitalière, de la fonction publique territoriale, mais l’offensive gouvernementale concerne l’ensemble des travailleurs de ces secteurs.

Les organisations, les grilles hiérarchiques, les organismes dits paritaires sont un leurre, car ils sont sous la seule autorité des administrations, donnant l’illusion d’une concertation mais visant à embrouiller la conscience des travailleurs. Le statut dit protecteur de la fonction publique est autant une illusion qu’un piège. Car, quand l’État a voulu se débarrasser en masse de fonctionnaires, il ne s’est jamais embarrassé de ce fameux statut protecteur. Il faut se rappeler le sort des salariés titulaires de ce statut chez France Télécom, devenu Orange. Une attaque a été déclenchée en 2006 pour liquider des dizaines de milliers d’emplois, et elle a été si brutale qu’elle a débouché sur une épidémie de suicides. Et aujourd’hui les travailleurs de La Poste, fussent-ils fonctionnaires, pourraient témoigner de leurs angoisses et de ce qu’ils doivent subir.

Ces divisions entretenues entre travailleurs aboutissent à des différences de rémunération inacceptables. Selon un document officiel, en 2022 les salaires dans la fonction publique hospitalière auraient augmenté de 2,9 %, quand ceux des travailleurs considérés comme contractuels, soit près du quart des effectifs, auraient baissé d’environ 1 %. Cette division entre travailleurs est non seulement totalement injuste, mais elle est un piège dans lequel, malheureusement, les directions syndicales les enferment.

Car, si la CGT et Force ouvrière appellent à la mobilisation contre les projets de Guerini et du gouvernement, elles restent totalement silencieuses sur ces divisions. En mettant en avant comme point principal la défense du statut, elles rejettent de fait des centaines de milliers de travailleurs qui seraient indispensables au succès de futures luttes.

Le passé l’a prouvé, c’est seulement quand la classe ouvrière a brisé les divisions artificielles et s’est engagée d’elle-même dans la lutte, toutes catégories confondues et sans consignes, qu’elle a pu inverser le rapport de force. En 1953, partie d’un bureau de poste de Bordeaux, la grève s’est étendue à tous les services publics du pays en plein été, mettant tous les transports publics à l’arrêt. Cette grève victorieuse contre les décrets-lois Laniel a marqué un changement durable du rapport de force entre la classe ouvrière, le patronat et les gouvernements.

L’attaque annoncée contre les travailleurs de la fonction publique est un signal du gouvernement : il va récupérer des milliards aux dépens de ses travailleurs et encourage ainsi le patronat à faire de même avec ses propres salariés. Il s’agit bien d’une attaque contre l’ensemble du monde du travail.

Les particularismes, le corporatisme, les fausses concertations et les fausses protections par des statuts divers sont autant de pièges visant à limiter et à émietter les réactions de la classe ouvrière. Forte de plus de 27 millions de salariés, c’est son unité dans la lutte qui peut mettre à la raison le patronat et ses serviteurs à la tête de l’État.

                                                             Paul Sorel (Lutte ouvrière n°2907)

 

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

-Vendredi 19 avril : de 15h40 à 16 h40 au marché du Val-Nord ;

-et de 17 h.15 à 18 h.15, « Carrefour Babou » ;

-Samedi 20 avril : de 10 h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;

-et de 11 h à midi au marché de la Colonie ;

-Dimanche 21 : de 10 h.15 à 10 h.55, devant Intermarché du Centre ;

-de 11 h. à midi, marché Héloïse ;

--Lundi 22 avril : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien ;

-D’autres rendez-vous de campagne sont en préparation.

 

Jusqu’à ce dimanche, 15 euros