La démagogie xénophobe constitue
le fonds de commerce privilégié de Le Pen, mais Macron et de nombreux
politiciens, à droite comme à gauche, alimentent la surenchère anti-immigrés.
Ils cherchent à attirer les électeurs d’extrême droite, mais c’est aussi une
diversion pour masquer les responsabilités du grand patronat dans l’explosion
des prix, les bas salaires et la dégradation de la société.
Faire passer les immigrés pour
des profiteurs, voire des criminels ou des terroristes, est révoltant. Ces
femmes et ces hommes sont avant tout des travailleurs : employés de ménage,
ouvriers du bâtiment, cuisiniers, manutentionnaires, livreurs, aides à
domicile, ils se lèvent tôt pour gagner leur vie dans les métiers les plus
pénibles et les plus mal payés.
La « préférence nationale » mise
en avant par l’extrême droite consiste à retirer des droits à une partie des
travailleurs, mais cela n’en a jamais donné plus aux autres. C’est le
contraire : les gouvernements commencent toujours par s'attaquer aux plus
précaires, pour ensuite s’en prendre à tous les travailleurs. On le voit dans
les entreprises : le patronat s’attaque d’abord aux intérimaires, aux
contractuels ou sous-traitants, pour ensuite attaquer les embauchés en CDI.
Les lois sur l’immigration leur
servent à faire oublier les mauvais coups contre tous les travailleurs et à
masquer leur impuissance à stopper les crises, les inégalités et les guerres.
A cette démagogie xénophobe
infecte, il faut opposer l’internationalisme, la conscience de l’unité nécessaire
des travailleurs, quel que soit leur origine, leur nationalité et leur
religion, pour défendre leurs droits et mener une lutte commune contre leurs
exploiteurs.