jeudi 27 août 2020

États-Unis : Jacob Blake, nouvelle victime noire des violences policières. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître

Jacob Blake, nouvelle victime noire des violences policières

26 Août 2020

Les images sont terribles. Le 23 août, des policiers blancs de la ville de Kenosha, dans le Wisconsin, tiraient sept balles à bout portant dans le dos de Jacob Blake, un Noir américain. Après s’être interposé dans une dispute, il cherchait à se réfugier dans sa voiture. Trois de ses enfants, présents dans le véhicule, ont assisté à la scène. Jacob Blake est aujourd’hui entre la vie et la mort.
Ce nouvel acte révoltant a été filmé et a suscité la colère de la population de la ville. Dans cette ville de Kenosha (100 000 habitants), la police a tué quatre personnes depuis 2003, et aucun policier n’a été poursuivi. Au cours des deux nuits qui ont suivi le 23 août, si les autorités ont suspendu les policiers impliqués, elles ont imposé un couvre-feu et ont déployé la Garde nationale. La ville de Kenosha est dirigée par les démocrates, tout comme l’État du Wisconsin, ce qui rappelle que les républicains n’ont pas le monopole des violences policières et du racisme, loin de là.
Il y a trois mois, après la mort de George Floyd assassiné par un policier de Minneapolis, une vague de protestation a traversé le pays. Des manifestations ont eu lieu dans toutes les villes et, partout, les mêmes demandes se sont exprimées : qu’on en finisse avec les violences policières qui tuent un millier de personnes chaque année, qu’on en finisse avec le racisme qui gangrène la société américaine depuis ses origines. Partout, des élus ont promis qu’ils allaient réformer la police.
Mais, comme le montre cet énième meurtre, l’exigence de réforme de la police se heurte à une contradiction. La société américaine repose sur les inégalités, sur l’oppression des plus pauvres, dont les Noirs font majoritairement partie, par les plus riches. L’appareil d’État, y compris dans sa version répressive la plus sordide, joue un rôle essentiel dans cette domination. Quant au racisme, il est également inhérent au capitalisme américain, qui s’est construit sur l’esclavage, puis sur la ségrégation et sur les lynchages, dont la mort de George Floyd et les balles visant Jacob Blake sont de sinistres échos contemporains. C’est pourquoi les « réformes » de la police, si elles ont pu limiter les pratiques racistes les plus grossières, n’ont pu mettre fin ni aux violences policières, ni au fait que les Noirs en sont les victimes dans des proportions qui dépassent largement leur part dans la population du pays. En finir avec ce racisme, en finir avec ces brutalités policières, implique de s’attaquer à leurs racines : le capitalisme et son cortège d’oppressions et de violences.

                                              Michel BONDELET (Lutte ouvrière n°2717)

EDF Flamanville : silence, on pollue


Ne comptons pas sur eux pour régler problèmes et pollution

 


Plusieurs organisations de défense de l'environnement ont déposé une plainte visant EDF, en raison d'infractions nombreuses constatées sur le site de la centrale nucléaire de Flamanville, dans la Manche.
En effet l'été dernier, un rapport de l'Autorité de sûreté nucléaire avait relevé de nombreux dysfonctionnements mais aucune sanction n'a été prise.
Seul le contrôle des travailleurs et de la population pourrait permettre de faire la lumière complète sur les agissements des industriels et imposer les mesures nécessaires à la sécurité de tous et à la protection véritable de l'environnement.

Argenteuil, aménagements et démocratie locale


Sur l’air de « cause toujours, tu m’intéresses »

 



Nous avons déjà évoqué les travaux importants d’aménagement et de voirie de la place Carnot, dans le quartier pavillonnaire de la mairie.
         L’ensemble nous paraît globalement satisfaisant puisque l’aménagement agrandit la place. Néanmoins, il faut rappeler qu’il entraîne une diminution notable du nombre de places de stationnement, alors qu’elles manquent déjà cruellement dans ce quartier de groupes scolaires importants.
         Bien évidemment, c’est une question de goût mais les nombreux murets de pierre ne sont pas du meilleur aloi, alors qu’ils sont coûteux. Et cela d’autant plus que ce n’est pas ce qu’attendaient les habitants engagés du quartier.
         Une nouvelle preuve de la règle tacite en la matière : « La municipalité décide. Elle présente les plans à ces habitants engagés. Ces derniers en pensent ce qu’ils veulent, mais le plan décidé par la municipalité se fera quel que soient les avis.
         Aux antipodes bien sûr de ladite « démocratie locale » régulièrement proclamée. DM

mercredi 26 août 2020

Dividendes : y’a encore de quoi faire !


Pour certains, les très bonnes affaires continuent

 
 

La presse patronale pleure sur les dividendes des entreprises qui ont chuté de 22 % au 2e trimestre. Mais rien qu'en France, les entreprises ont versé 10,9 milliards d'euros de dividendes ce trimestre !
Dans le même temps, le chômage a explosé, le nombre de demandeurs de l'aide alimentaire a augmenté de 50 %... C'est par l'appauvrissement du monde du travail que la bourgeoisie parvient à maintenir ses profits.
Pour sauver leur peau, c'est dans ces profits que les travailleurs doivent prendre pour maintenir les emplois et les salaires !

 

Rentrée scolaire : le gouvernement les bras ballants


Blanquer prépare une rentrée « n’importe quoi »

 


À une semaine de la rentrée scolaire, le gouvernement a prévu le port du masque pour les élèves de plus de 11 ans, mais pas de leur fournir. Les familles devront les payer.
Depuis six mois que l'épidémie se propage, les autorités n'ont rien fait pour mettre en place de nouveaux moyens pour accueillir les élèves ou pour embaucher des enseignants en nombre suffisant pour déconcentrer les élèves, trop nombreux par classe, pour éviter la contagion et pour rattraper le retard scolaire pris au printemps. Parfois même, les sanitaires n'ont pas été réparés pour permettre de se laver les mains en respectant les mesures-barrière élémentaires.
Irresponsables, les gouvernants ont continué de limiter les dépenses, comme dans tous les services publics.

Féminicides qui continuent, et forte passivité du gouvernement sur le sujet


À Chevilly-Larue, émotion et colère

 


Lundi soir, 500 personnes ont manifesté dans les rues de Chevilly, en banlieue sud de Paris, pour protester contre le meurtre de Koroumé, une jeune femme de 30 ans, mère de deux enfants, assassinée par son conjoint.
Parmi les manifestants, on comptait des proches de Koroumé mais aussi des personnes voulant dénoncer ce féminicide de plus. Depuis le début de l’année, ce serait le 59ème en France.
Le gouvernement prétend lutter contre les violences faites aux femmes. Mais les moyens alloués sont ridicules comparés aux enjeux. Ainsi, il n’est même pas capable d’équiper de bracelets électroniques les conjoints dangereux.
Pour que cessent ces crimes barbares, il faudra que tous, femmes et hommes, se mobilisent.

Argenteuil, obligation du masque dans certains secteurs mais manque total d’explication


Sans explication pour tous, cela fait vraiment désordre

 


Par un arrêté préfectoral, il a été décidé d’imposer le port du masque dans un certain nombre de secteurs de la Ville à partir de samedi prochain 29 août.
À lire les très nombreux commentaires qui s’alignent sur la page Facebook de la municipalité, c’est l’incompréhension qui domine.
         Non pas tant sur le principe de ce port du masque obligatoire en extérieur, mais sur le fait que cela concerne que certains secteurs, dont certains d’entre eux se militent à une portion de rue.
         Et pour notre part nous ajouterons que, comme à l’habitude, aucune explication n’est donnée sur cette décision soudaine mais également sur les délimitations décidées.
         C’est vrai depuis le début de l’épidémie. Les édiles se réservent l’information. Eux considèrent apparemment que le commun des habitants n’a pas à les connaître.
         Voilà ce que nous voulons savoir. Voilà ce que la population doit exiger de connaître. DM

Argenteuil –des quartiers exclus de leur ville


Le conseil départemental serait-il tombé dans le panneau ?

 


Effectivement c’est extrêmement choquant, ce panneau « Argenteuil » qui vient d’être installé au début de l’avenue de Stalingrad, devant Grand frais, avant la descente vers la gare d’Argenteuil, à l’occasion des travaux importants de voirie qui viennent de s’achever dans ce secteur. Sauf qu’Argenteuil ne commence pas là, mais un kilomètre en-deçà, dans un espace qui inclut les quartiers Jolival, Joliot-Curie, et Cités jardins, et représente une dizaine de milliers d’habitants ! Certes, ces habitants ont souvent l’impression d’être délaissés, mais ce n’est pas une raison.
         C’est certainement une bourde comme il s’en produit tellement qui posent bien des problèmes d’orientation comme nous avons pu le remarquer cet été en circulant à travers le pays. Des indications ni faites ni à faire qui traduisent là encore le recul des services publics et le manque de soin et de réflexion qui l’accompagne.
         Cette bourde en tout cas ne fait pas plaisir aux habitants qui l’ont remarquée. Il reste aux services du département en charge de cette voie à déplacer fissa ce panneau, dans la montée de la sortie de l’A15 par exemple.
         C’est grâce à un conseiller départemental d’Argenteuil-Bezons, Nicolas Bougeard, que nous avons eu vent de cette anomalie vraiment gênante. Nous comptons sur lui pour pousser une petite colère sur le sujet, et cela dans les meilleurs délais. DM