dimanche 2 août 2020

Covid 19 : l’union Sanofi-GSK dans la guerre des vaccins


Loin de la santé de la population, l’appât du fric

 


Le laboratoire français Sanofi et l'anglais GSK ont conclu un accord avec le gouvernement britannique pour lui fournir 60 millions de doses de leur vaccin contre la Covid 19, vaccin qui sera (peut-être) disponible début 2021. Un laboratoire américain, ainsi que des russes et des chinois, ont  annoncé être également en bonne voie pour trouver des traitements contre la pandémie. La guerre entre les géants pharmaceutiques fait donc rage, une guerre d'autant plus féroce que les enjeux financiers sont énormes : le premier qui trouvera un vaccin fera des bénéfices mirobolants, puisque les commandes seront énormes et qu'il pourra fixer librement les prix. Le plus désolant dans cette absurde compétition, c’est que ce qui motive en premier ces compétiteurs, ce n’est pas le bien-être de la population, mais l’appât du fric.

Basket contre le racisme : l’engagement tenu des joueurs de la NBA


La vie des Noirs comptent

 

Michael Jordan


Ils avaient prévenu. Les joueurs de la célèbre NBA, la prestigieuse fédération qui regroupe les clubs de basketteurs professionnels aux États-Unis, s'étaient concertés pour le match de reprise : ils ont inscrit le slogan "Black Lives Matter" (la vie des Noirs compte) sur le sol et sur leurs T-shirts, et certains ont remplacé leurs noms par des messages, "Paix", "Égalité", ou encore "Je suis un homme". Ils ont également mis un genou à terre pendant l'hymne national, reprenant ainsi le geste du footballeur Colin Kaepernick qui dénonçait en 2016  en ces termes : "Je ne vais pas me tenir debout et montrer de la fierté pour le drapeau d'un pays qui opprime les Noirs."
Le mouvement contre le racisme et les violences policières se poursuit, et le soutien de ces sportifs le rend encore plus visible. On applaudit sans réserve !!

Argenteuil : défense des services publics (1) : le recul du nombre de DAB


Le monde du travail est toujours le plus mal loti, comme DAB !

                                                                   
La queue à Joliot devant le DAB le samedi
Le nombre de distributeurs de billets disponibles en extérieur et à toute heure ne cesse de diminuer année après année. Baisse de 4,1% en 2019. On le voit bien à Argenteuil.
         Dans une ville populaire telle Argenteuil, la proportion est bien plus importante. Dans le quartier Joliot-Curie, il en reste 2 contre 3 auparavant. Dans le centre, sur les 4 de La Poste auparavant, il n’y en a plus que 2, ceux qui donnent directement sur la rue Paul Vaillant-Couturier.
         La diminution des agences bancaires dans les quartiers s’ajoute à cette situation et complique toujours un peu plus la vie des habitants, des anciens en particulier. Nous y reviendrons.
         Pour les travailleurs, l’argent est dur à gagner. Et il devient de plus en plus difficile à récupérer. DM

samedi 1 août 2020

Jeunesse, derrière le plan dit de « relance », des aides substantielles au patronat


Plan de relance pour la jeunesse : mille et une façons d’aider les patrons

29 Juillet 2020

Le Premier ministre Jean Castex a présenté jeudi 23 juillet son « plan de relance pour la jeunesse », avec le slogan « un jeune, une solution ».
Il s’est empressé de mettre en avant « des moyens inédits », soit une enveloppe de 6,5 milliards d’euros.
En réalité, dans ce plan pour aider les jeunes, on trouve essentiellement des aides pour les patrons. Certaines existaient déjà, comme les aides à l’embauche d’apprentis ou pour des contrats de professionnalisation. D’autres sont plus récentes, à défaut d’être nouvelles. Les patrons qui embaucheront un jeune, en CDI, mais même pour un CDD de plus de trois mois, pourront toucher plusieurs milliers d’euros – jusqu’à quatre mille si le contrat est signé pour un an. Et cela pour des salaires allant jusqu’à deux fois le smic. Autrement dit, le patronat empochera cette confortable enveloppe même s’il n’y a aucun véritable nouvel emploi à la clé. D’ailleurs, les représentants patronaux se sont empressés de dire qu’ils ne pouvaient rien promettre concernant les embauches.
Les autres mesures du plan ont un air de déjà-vu : des emplois aidés (comprenez : des emplois utiles et même parfois indispensables, mais précaires et avec des salaires très faibles), des suivis plus « intensifs » par Pôle emploi (mais avec quel personnel ?), ou encore 200 000 places supplémentaires dans des formations dites d’avenir.
Mais avec ou sans formation, les jeunes se trouvent confrontés au même problème que le reste du monde du travail : les patrons n’embauchent pas, et même licencient à tour de bras. Ces derniers voudraient tout de même profiter de l’arrivée de 700 000 jeunes sur un marché du travail déjà saturé et paralysé pour leur imposer d’accepter n’importe quel travail, dans n’importe quelles conditions.
Alors, les poses de Macron et de son nouveau Premier ministre, ne risquent pas de tromper grand-monde, à commencer par les jeunes eux-mêmes. Leur avenir, heureusement, ne se décidera pas dans les cabinets ministériels mais dans les luttes, pour imposer les mesures nécessaires à l’ensemble du monde du travail.

                                               Camille PAGLIERI (Lutte ouvrière n°2713)

Anciens : enquête parlementaire sur la pandémie : les anciens sacrifiés


La confirmation d’un tri extrêmement choquant

 


D’après les chiffres fournis par la Commission d’enquête parlementaire sur la crise sanitaire, il apparaît que les personnes âgées de plus de 75 ans ont proportionnellement été bien moins prises en charge dans les services de réanimation durant le pic de l’épidémie qu’ils l’étaient en temps normal. Cela signifie que, malgré l’immense dévouement des hospitaliers, le système a été débordé, incapable de prendre en charge tout le monde et a dû faire ce tri choquant.
Sans compter la situation dans les Ehpad pour lesquels le 15 ou le Samu ont dû refuser dans un certain nombre de cas l’accès à l’hôpital.
C’est la tragique conséquence de décennies d’économies sur les dépenses de santé.

Migrants chassés de partout, en France également


Aubervilliers : encore une expulsion de migrants

 
 

Le campement de migrants installé depuis plusieurs semaines dans la banlieue parisienne, à Aubervilliers, a été démantelé mercredi 19 août. Le prétexte est le même à chaque fois : l’urgence  sanitaire. Mais si les migrants sont  pourchassés d’évacuation en évacuation, c’est que l’État refuse de les accueillir dans des conditions décentes, en leur fournissant des lieux d’accueil satisfaisants. Pour certains de ces migrants, il s'agissait de leur dixième évacuation. Les associations qui leur viennent en aide dénoncent depuis toujours cette situation intolérable. En vain !

Répression syndicale : SNCF et ministère du travail unis pour le licenciement d’Éric Bezou


SNCF : décision inacceptable

29 Juillet 2020

Après un an de procédure disciplinaire, la SNCF vient d’obtenir le licenciement d’Éric Bezou, militant syndical de longue date sur la région de Saint-Lazare. Le prétexte de ce licenciement, s’être agenouillé devant sa hiérarchie pour protester contre la soumission qu’on exigeait de lui, est grotesque. L’inspection s’est d’ailleurs opposée à deux reprises à ce licenciement. Mais, véritable fait du prince, le ministère du Travail a choisi de désavouer l’inspection du travail et a permis à la SNCF de radier ce cheminot.
Ce licenciement fait partie de la guerre que la SNCF mène pour démolir les droits des travailleurs. En licenciant, sous les prétextes les plus futiles, nombre de militants ou de grévistes, elle cherche à intimider les dizaines de milliers de cheminots qui ont montré, en particulier lors de la dernière grève contre la réforme des retraites, qu’ils ne baissent pas la tête.
C’est bien l’intérêt de tous les travailleurs du rail de s’opposer et dénoncer ce licenciement arbitraire.

                                     Christian BERNAC (Lutte ouvrière n°2713)

Un rassemblement de défense précédent (ph. Révolution permanente)


Argenteuil, poste de police du Val-Nord, l’espoir de la députée et le ministre qui sait la faire marcher


On ne la fera pas marcher par hasard ?

 
La "Dalle" des temps heureux, avec services publics !

Le poste de police du Val-Nord est fermé depuis la mi-mai suite aux incidents consécutifs à la mort dans un accident de moto du jeune Sabri, et à une tentative d'incendie. Il aurait très bien pu être rouvert néanmoins dans les jours qui ont suivi.
         Aujourd’hui, la députée du cru supplie le ministre de l’intérieur qu’il soit rouvert dans les meilleurs délais.
         Elle a obtenu certes de bonnes paroles réconfortantes de ce dernier… mais comme chacun sait, entre les paroles et les actes, il y a souvent une grande différence.
         On mesure là la portée des paroles fortes du gouvernement sur la présence de la « république » dans les territoires et plus particulièrement ceux des quartiers populaires, quand celui-ci se permet de fermer un lieu où la population pouvait par exemple déposer plainte à proximité.
Pour les choses sérieuses, il est vrai, qu’en cas de gros problèmes, ses escadrons sont prêts à quitter leurs casernes pour arriver à la demande dans ces mêmes quartiers. Il n'y a alors pas d'entrave pour cela.
         La députée fait d’autant plus grise mine qu’elle se vantait d’avoir fait obtenir pour Argenteuil un surcroît d’effectif de 15 policiers de sécurité du quotidien (PSQ) pour le centre-ville.
         Elle rend pourtant des services, cette dame, en votant tout ce que le gouvernement lui demande de voter. Rien n’y fait. Quel manque de gratitude en retour. À suivre donc. DM