lundi 30 septembre 2019

Conseil municipal d’Argenteuil et affaire Jean Vilar : Georges Mothron décide une suspension du processus


« Une mise entre parenthèses », certes provisoire, mais qui ne peut que satisfaire les opposants que nous sommes

 

Comme tout le laissait à prévoir depuis plusieurs mois, la municipalité n’a pas envie que la question de la défense du complexe municipal jean Vilar et de la sauvegarde de L’Île Héloïse vienne perturber une campagne électorale des prochaines municipales qui s’annonce très difficile pour elle. Certes, le préfet du Val d’Oise, en infirmant dernièrement les conclusions très défavorables du commissaire enquêteur, lui a compliqué la tâche. Mais elle vient de trouver la parade. C’est bien ce que nous disions, elle va mettre entre parenthèse le sujet dans les mois qui viennent, et on peut imaginer, jusqu’aux élections municipales.

         C’est ce que le maire d’Argenteuil a annoncé hier au soir dans son intervention préliminaire au conseil municipal.

         Bien évidemment, il a fallu qu’il justifie ce qui ne peut apparaître tout de même que comme une reculade.

         D’abord, il a indiqué qu’il n’était « ni sourd  ni aveugle », ce que nous sommes contents d’apprendre à propos de son état de santé. Il décide donc « un sursis à statuer » et repousse la délivrance d’un permis de construire, ce que lui permettait pourtant la décision préfectorale. Il s’engage à organiser une consultation publique, à l’aide d’un cabinet « indépendant » (comme de bien entendu !). Il s’agira d’opérer un sondage sur la transformation de la Ville et bien sûr sur le projet Cap Héloïse… Ce que sera ce dernier, mystère et boule de gomme !

         En tout cas, tout ce qui allonge les délais est une victoire pour les opposants à ce projet sans queue ni tête. Ce dernier devait être achevé en 2019. Nous pouvons constater le résultat de notre mobilisation.

         De nouveaux obstacles certes nous attendent. Mais avec la population informée et mobilisée, tous les espoirs sont permis. D’autant plus que l’affaire Jean Vilar, très révélatrice des manières de ce types d’édiles, sera au cœur de la campagne électorale qui s’annonce. DM

 

(Demain, une brève sur l’étonnante attitude de l’ancien maire d’Argenteuil lors de ce conseil, sur ce sujet)

Rouen, Lubrizol : une inquiétude plus que justifiée


Pour la sécurité comme pour le reste, ah bas le secret des affaires !




A Rouen, après l’incendie de l’usine Lubrizol et la pollution qui est retombée sur tout l’environnement, l’inquiétude règne parmi la population. Les déclarations des autorités, qui expliquent qu’il n’y a pas de risque grave, n’ont rien de rassurant.
L’inquiétude est légitime. La recherche du profit conduit les industriels à prendre des risques vis-à-vis de tous, tout en cultivant le secret sur leurs affaires.
Imposer la transparence complète sur leurs agissements est une nécessité et la première disposition permettant de mesurer exactement les risques… et de les prévenir.

Voir l’article du site Lutte ouvrière.org que nous avons reproduit sur notre blog hier

Risques Seveso, l’Ile de France pas épargnée


Pas moins de 7 sites classés Seveso à proximité d’Argenteuil




Argenteuil se trouve en proximité directe du port de Gennevilliers qui présente de très nombreuses sources de dangers et de pollutions. Celle en particulier dues à la diffusion d’énormes quantités de particules fines. Les entreprises de traitement des déchets et autres centrales à béton sont nombreuses sur le port. Mais ce n’est pas tout…
         Cette partie du département des Hauts de Seine concerne à elle seule 7 sites répertoriés Seveso dont un au moins à seuil haut, celui de Total justement dans le port de Gennevilliers.
         L’enquête environnementale du préfet de région, très négative quant au projet Cap Héloïse, et nous-mêmes, avions rappelé que l’usine Safran-Snecma à 300 mètres face à la rive Héloïse était classé Seveso, certes « seuil bas », mais tout de même risque Seveso.
         Cela devrait donner à réfléchir à ceux qui veulent densifier à l’extrême l’espace de ce côté-là du fleuve, et exposer le public visé encore plus en proximité du site Safran-Gennevilliers !
         Mais peut-être que le préfet du Val d’Oise n’est pas au courant…

Aigle Azur, les salariés victimes des vautours du transport aérien


Quand le malheur des uns fait les profits des autres.



Aucune offre de reprise n’ayant été acceptée par la justice, les 1 150 salariés d’Aigle Azur se retrouvent jetés à la rue après la liquidation de l’entreprise. Le sort de ceux de la compagnie XL Airways se trouve également suspendu au bon vouloir des financiers et des juges.
Mais les compagnies aériennes, elles, se frottent déjà les mains, et notamment Air France, qui va récupérer la plus grosse partie des 10 000 créneaux de décollage à Orly dont disposait Aigle Azur. Le malheur des uns fait les profits des autres.

BNP Paribas au Soudan : des assassins en gants blancs


La responsabilité des puissances impérialistes et des entreprises qu’elles protègent



Après la plainte qui vise le rôle de la BNP Paribas dans le génocide rwandais de 1994, une autre vient d’être déposée contre la banque pour « complicité de crimes contre l'humanité, de génocide et d'actes de tortures » commis au Soudan entre 2002 et 2008. Cette banque, qui bénéficie comme d’autres de l’appui du gouvernement français et de ses réseaux, aurait apporté son soutien financier au dictateur Omar el-Béchir alors au pouvoir. Elle avait déjà dû s’acquitter d’une amende de près de 9 milliards aux Etats-Unis. Oh, pas pour complicité de crimes, mais pour n’avoir pas respecté l’embargo décrété par le gouvernement américain contre le Soudan et l’Iran.
Quelle que soit l’issue de cet éventuel procès, il manquera des accusés sur le banc : les puissances impérialistes et toutes les entreprises qu’elles protègent.