mercredi 25 septembre 2019

Argenteuil, chronique des élections municipales de mars 2020 (13)


Un double paradigme complètement démonétisé

 
C'est vrai, apparemment, l'un a une tendance à s'enrhumer davantage...

Dans la discussion autour de la coresponsabilité de Philippe Doucet et de Georges Mothron dans l’affaire Jean Vilar-Héloïse, un argument des proches (certes très proches) de l’ancien maire d’Argenteuil, qui souhaiteraient aider à l’oubli de son rôle d’initiateur, est d’indiquer qu’évoquer cette réalité est faire le « jeu de la droite », un discours bien rodé et très ancien.
         Nous nous adressons au monde du travail, et c’est pour que ceux de notre classe voulant qu’apparaisse politiquement le « camp des travailleurs » et de ses intérêts propres que nous, Lutte ouvrière, nous présenterons une liste en mars 2020.
         La véritable opposition politique qui traverse la société est entre ce « camp des travailleurs » et le camp de nos exploiteurs.
         Nous aurons l’occasion de rappeler dans le détail la carrière de l’ancien maire et du nouveau, de l’homme dit de « gauche » et de l’homme dit de « droite ». Les deux, comme leurs passés de leurs familles politiques, ont un « joli » passé de serviteur de la bourgeoisie. Philippe Doucet rêva que le gouvernement Hollande-Valls allait le conduire vers de hautes fonctions. Il leur donna avec zèle bien des gages. Nous y reviendrons. Quant à Georges Mothron avec un sens certain de l’anonymat, il vota toutes les mesures anti ouvrières qui lui furent soumises en tant que député de 1993 à 2012.
         Cela fait belle lurette que ces concepts de « gauche » et de « droite » sont sur l’essentiel complètement démonétisés. Contre les illusions, sincères ou très intéressées, des uns et des autres, notre rôle est de le rappeler sans cesse. DM

mardi 24 septembre 2019

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise du dimanche 22 septembre 2019


Mardi 24, tous ensembles contre le saccage de nos retraites !



Samedi dernier, trois manifestations ont traversé Paris : les gilets jaunes, Force ouvrière contre la réforme des retraites, et une marche pour le climat. Deux jours avant, les salariés d’EDF étaient en grève contre le projet de vente à la découpe de leur entreprise. La semaine précédente, les travailleurs de la RATP avaient paralysé les transports parisiens comme jamais depuis 2007. Et cela fait des mois que les services d’urgences hospitalières sont mobilisés.
Toutes ces mobilisations sont légitimes. Mais pour peser sur la politique de Macron et du grand patronat, il faut que ces protestations éparses et catégorielles s’unifient dans un seul et même mouvement conduit par le monde du travail.
Pas plus que ses prédécesseurs, Macron ne sait comment empêcher les crises qui s’annoncent, qu’elles soient climatique, économique ou causée par les multiples tensions internationales. Mais il y a une chose qu’il sait faire : s’attaquer aux travailleurs. C’est un réflexe de classe, le réflexe du grand patronat dans toutes les entreprises. Une incertitude sur les marchés ? La crainte de perdre au jeu de la concurrence ? Eh bien, on fait payer les travailleurs !
Emplois, salaires, conditions de travail : le monde du travail a fait les frais de la crise de 2008. Aujourd'hui, il paye déjà pour la prochaine, et cela continuera tant que les travailleurs n’y mettront pas un coup d’arrêt.
Le gouvernement et le grand patronat ont choisi d’attaquer à nouveau les retraites. Eh bien, c’est le combat qui nous attend ! 
Mardi 24, la CGT, la FSU et Solidaires appellent à faire grève et à manifester. Saisissons-nous de cette première occasion pour dire notre opposition ensemble, quels que soient notre âge et notre profession, que nous travaillions dans le privé ou dans le public.
Macron programme une sévère baisse des retraites pour tous. En prenant comme base non plus les 25 meilleures années ou les six derniers mois, mais toute la carrière, y compris les périodes de chômage et de revenus précaires, les pensions ne peuvent que chuter.
Quant au système de retraite par points, il s’apparente à un chèque en blanc donné au gouvernement puisque ce dernier pourra modifier chaque année la valeur de ce fameux point. 
Au prétexte que l’espérance de vie progresse, le gouvernement veut nous faire travailler tous plus longtemps. Il présente cela comme du bon sens. Mais avant de jouer les prolongations, il faudrait pouvoir travailler tout court ! Et ne pas être mis au chômage ou en invalidité, comme le sont presque la moitié des plus de 55 ans.
Si l’espérance de vie s’est améliorée, c’est un progrès, qui ne doit pas être transformé en recul. Depuis un demi-siècle, la productivité des salariés a été démultipliée. C’est aux travailleurs, pas aux capitalistes, d’en recueillir les fruits.
Il n’y a rien de mathématique dans tous ces choix. Ce sont, comme toujours, des choix de classe. Quelles sont les priorités dans notre société ? Les salaires ou les dividendes ? L'emploi ou les grandes fortunes ? Les retraites de tous ou les sinécures de quelques-uns ?
Le gouvernement parle d’une réforme « juste » parce qu’elle supprimera les régimes spéciaux. Il tente ainsi de présenter les cheminots ou les travailleurs de la RATP comme des privilégiés. Quelle mascarade ! Les vrais privilégiés sont ceux qui n’ont pas besoin de cotiser pour leur retraite : les actionnaires, les boursicoteurs, les capitalistes. C’est à leurs privilèges qu’il faut s’en prendre.
Quand une seule personne, Bernard Arnault, amasse jusqu’à 100 millions par jour, il n’y a aucune raison de perdre deux ou trois années de retraite et 100, 200 ou 300 euros sur une pension mensuelle. Ceux qui vivent du travail des autres, les capitalistes, doivent payer.
Les travailleurs doivent mener ce combat, tout simplement pour survivre dans cette société écrasée par le grand capital. Ils le doivent pour eux-mêmes, pour préserver leurs conditions d’existence. Et ils le doivent pour l’avenir de toute la société.
Les travailleurs représentent la seule force capable de se mettre en travers de la classe capitaliste, de sa rapacité et de son irresponsabilité.  Et ils en ont la capacité car, ce système, c’est nous, travailleurs, qui le faisons tourner au jour le jour. C’est nous qui lui apportons son carburant en fabriquant les profits.
Cela nous donne un levier incomparable pour agir et gagner, à condition d’en prendre conscience et de retrouver le chemin des luttes collectives. Alors, mardi, soyons nombreux en grève et dans la rue !

Thomas Cook : et les travailleurs devraient couler ?


Touristes spoliés et employés victimes de la jungle capitaliste



L’organisateur de voyage Thomas Cook met la clé sous la porte en licenciant 22 000 employés. L’entreprise, endettée jusqu’au cou, a été coulée après que ses créanciers, ne croyant plus à la profitabilité de l’entreprise, lui aient demandé de trouver 200 millions de livres supplémentaires pour un plan de sauvetage de plus d’un milliard.
La concurrence aggravée sur le marché des voyages touristiques aurait causé la faillite de l’entreprise. Les touristes spoliés et les 22 000 employés licenciés sont victimes des capitalistes et de la jungle de la concurrence.

"Black block et gilets jaunes radicaux veulent-ils mettre à genoux la République ?" Sud Radio - Débat avec Jean-Pierre Mercier

Argenteuil : le secret, la marque de fabrique du grand patronat et des politiciens à leur service. Chronique des élections municipales de mars 2020 à Argenteuil (12)


C’est la loi du genre, alors pourquoi pas nous ? Disent-ils

 
Et toutes les affaires !

Sur notre blog « lo argenteuil », nous pouvons à loisir évoquer le sort tragique des migrants ou la dégradation drastique des services publics… sans susciter de réaction. Il est rarissime que sur ces sujets nous obtenions de quelconques commentaires. Mais que nous insistions sur la perfidie d’un édile dont le projet « Cap Héloïse » est sorti (pas de son tiroir !) sans que la population soit au courant, c’est alors une valse des commentaires où les partisans de l’édile en question montent au créneau pour justifier l’injustifiable. Sincèrement, relisez-les sur ma page Facebook (qui est au main des capitalistes, comme 99% des activités humaines tant que nous ne serons pas capables de renverser ce système, ce qui ne nous empêche pas jusque-là ni de nous chauffer capitaliste, ni de manger capitaliste, ni de communiquer capitaliste).
         Si je pouvais identifier l’argument central avancé par les avocats de l’édile en question qui, lui, reste muet, il est le suivant : le secret est la loi du genre. Sans remonter plus loin, il a été la règle à Argenteuil, sous Robert Montdargent, sous Roger Ouvrard, sous Georges Mothron 1, alors vraiment, pourquoi ne l’aurait-il pas été sous Philippe Doucet ?
         Effectivement, le secret est la loi du genre. Mais que tous ces gens-là y trempent le rend-il plus normal, plus moral pour autant ? Eh bien non, et c’est pour cela que nous le dénonçons et que nous le combattons.
         Pour les communistes révolutionnaires, la réponse négative est sans équivoque. Non seulement, ils revendiquent l’information maximum comme élément de l’engagement de la population. Mais c’est pour cela que parmi les revendications essentielles face aux problèmes de notre époque, ils mettent systématiquement en avant le mot d’ordre du contrôle de la population sur la vie sociale, dans les entreprises, et à tous les niveaux de la vie de l’État. Pour cela, il est vrai qu’ils ne comptent pas sur l’engagement moral des responsables (dont l’antienne sur la démocratie participative, avant les élections, est bien connue), mais sur les travailleurs eux-mêmes, par lesquels toutes les informations transitent et qui pourraient par eux être mises sur la place publique. En attendant, les comportements des responsables et édiles, leur pratique du secret, ne sont pas pour autant moins condamnables.
         C’est pour cela, et plus que jamais, que nous allons continuer à diffuser notre note sur l’origine de « Cap Héloïse » et que nous espérons que nous serons de plus en plus nombreux à le faire.
         En attendant, relisez les commentaires en question. Ils sont édifiants sur le fait qu’il y a un certain nombre de gens qui sont prêts à embrouiller l’affaire et à aider à prendre la population pour des imbéciles. DM