jeudi 19 septembre 2019

Retraites : tous attaqués, tous concernés. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître


Retraites : tous attaqués, tous concernés

18 Septembre 2019

La CGT, rejointe par Solidaires, appelle à une journée de grève interprofessionnelle et de manifestations dans tout le pays le 24 septembre.
Le succès de la grève de la RATP, vendredi 13 septembre, et son caractère massif sont un encouragement pour tous les travailleurs.
Il est notable que ce n’est pas tant la réponse à un appel syndical qu’une mobilisation par en bas qui a donné le signal. Que ce soit au local de pause ou sur des réseaux sociaux, des travailleurs du rang en ont convaincu d’autres et l’écho grandissant a entraîné les hésitants. C’est, à une tout autre échelle, la voie que devra emprunter la riposte du monde du travail face à la nouvelle attaque du gouvernement Philippe-Macron concernant les retraites.
Évidemment, le profil bas adopté par Macron depuis la rentrée tranche avec la morgue qu’il affichait il y a encore un an. Il avait alors réduit au minimum les discussions avec les directions syndicales. Au contraire, il voulait montrer qu’il ne craignait pas la réaction des travailleurs et n’avait nul besoin du secours syndical, pas même celui de la CFDT, qui ne demandait pourtant qu’à lui plaire et lui être utile.
Cette fois-ci, Macron et Philippe ont pris soin de rencontrer les syndicats dès l’été. Laurent Berger, pour la CFDT, s’est empressé de dire son accord avec le principe d’une retraite par points.
Ce changement de tactique dénote l’inquiétude du gouvernement face aux travailleurs et aux classes populaires, dont il a pu mesurer l’hostilité.
Mais si la méthode est différente, l’objectif est le même : faire reculer les conditions d’existence des travailleurs et faire payer la crise du capitalisme aux travailleurs.
Le gouvernement a besoin de la complicité, affichée ou non, des directions syndicales, pour accomplir sa sale besogne. Mais les travailleurs, en entrant en lutte, ont les moyens de déjouer toutes ses manœuvres.
Ceux qui participeront à la journée de grève et de manifestation du 24 septembre montreront leur opposition aux attaques gouvernementales et leur détermination à préparer la riposte.
                                                       Christian BERNAC (Lutte ouvrière n°2668)



Michelin : une accusation indigne


Des distillateurs de peur et de menaces très intéressés

 
L'usine Michelin de Cataroux, à Clermont-Ferrand

Depuis sa nomination en mai le PDG de Michelin, Menegaux a répété qu'aucune usine ne devait se sentir à l'abri. Il exerce un chantage continuel pour obtenir encore plus d'efforts des salariés sur lesquels il met le pistolet de la fermeture sur la tempe. Ce groupe est pourtant le numéro deux mondial du pneu et a affiché un bénéfice net de 1,6 milliards d'euros en 2018.
Accentuant sa pression, la direction de Michelin a transmis un « diagnostic » aux syndicats accusant quatre usines, Cataroux, Avallon, La Roche-sur-Yon et Cholet, de ne pas être assez compétitives. Ce sont en réalité les ouvriers qui sont accusés de ne pas être assez productifs.
Question productivité, on pourrait s'interroger sur celles des gros actionnaires qui n'ont jamais produit un seul pneu de leur vie.

Tunisie : le « printemps » reste à venir


Loin des intérêts des travailleurs et des classes populaires

Manifestation en 2011

Lors du premier tour des élections présidentielles en Tunisie dimanche 15 septembre, le premier ministre Youssef Chahed a obtenu moins de 8 % des voix, preuve de l'impopularité du pouvoir en place.
Moins d'un électeur sur deux s'est déplacé, beaucoup moins qu'en 2014. Car ceux qui espéraient que le départ du dictateur Ben Ali, en 2011, marquerait le début d'une ère nouvelle ont eu largement le temps de juger qu'il n'en était rien. Tous les problèmes sociaux demeurent, voire se sont aggravés.
Pour les travailleurs et pour toutes les classes populaires, l'amélioration de leur situation ne passe pas par les politiciens qui briguent leurs suffrages.

Argenteuil : antennes téléphoniques, installation (presque) incognito


Ils ont raison de s’interroger



Le panneau est discret sur la clôture du 30-32 rue Denis Roy à Argenteuil. Mais des habitants du quartier l’ont remarqué et s’interrogent…
         Ce panneau annonce la mise en place d’antennes téléphoniques sur la terrasse du toit d’un bâtiment.
         Des antennes téléphoniques, alors que la fibre est installée dans le secteur, cela effectivement a de quoi interpeller les habitants.
         Sur les caractéristiques des dites antennes (objectifs, puissance, sphère d’action…) les éléments obtenus à la mairie d’Argenteuil ne sont guère plus explicites.
         C’est cette opacité qui entraîne à passer de l’interrogation à l’inquiétude, sur un sujet extrêmement controversé, celui de la dangerosité ou pas des ondes électromagnétiques.
         En tout cas, à suivre, et ce sont les habitants concernés par ces risques éventuels qui sont les seuls sur lesquels on puisse compter pour éclairer l’affaire et ses enjeux. DM

Argenteuil, label patrimoine régional, un « oubli » de taille totalement organisé


Un air très « sauvage », la culture à Argenteuil


Dans son édition d’hier, le quotidien Le Parisien-95 a fait un long article portant sur l’attribution pour l’année 2019 du label « patrimoine régional » à des bâtiments du Val d’Oise, lequel label est censé aider à leur préservation dans l’avenir. Il est délivré par le conseil régional d’Ile de France. Argenteuil est concernée cette année à deux titres, pour une école des « cités jardins » d’Orgemont des années 1920, et le bâtiment des Bains douches de style Art-déco qui fut construit à la même époque dans le même périmètre.
         Soit.
      Mais il y a un site qui n’apparaît pas dans cette liste, c’est celui des bâtiments de l’ex-hôpital d’Argenteuil de la rue Guienne, l’Hôtel-dieu et les deux bâtiments Tollet. S’il est des constructions qui mériteraient le label en question, c’est pourtant bien eux. Mais non. Il y a certes anguille sous roche, et le membre de l’association historique locale qui a travaillé la question et revendiquait l’inscription de cet ensemble sur cette liste de labellisation et qui s’est dépensée sans compter pour y parvenir s’est heurté à une fin de non-recevoir de la part de la municipalité et a été menée en bateau par elle durant des mois.
         La municipalité a sans doute d’autres projets pour cet espace pourtant remarquable. Pas question pour elle d’y mettre de quelconques entraves pour l’avenir. Elle veut y faire ce qu’elle veut. En revanche, pas joli-joli. DM