samedi 20 juillet 2019

Licenciements, État, sa haute « justice », et Capital main dans la main


Justice, vous avez dit justice ?

 


La loi travail, que Macron s'estt empressé de mettre en place en 2017 dès qu'il a été élu, réduit les indemnités des salariés licenciés, même en cas de licenciements reconnus comme abusifs.
Les tribunaux des prud'hommes sont en principe contraints d'appliquer un plafond des amendes, réduites, fixé à priori. Cependant quelques tribunaux des prud'hommes ont refusé de se plier à ce barème, et ont accordé des indemnités supérieures. Ils s'appuient sur les lois internationales, contestant le fait que les patrons français soient les seuls à savoir à l'avance ce que leur coûtera au maximum un licenciement, et donc peuvent budgéter à l'avance un licenciement arbitraire « sans cause réelle ni sérieuse ».
Mais la Cour de cassation vient de trancher et décide arbitrairement que la loi travail n'est pas en contradiction avec les normes internationales, ce qui fait jubiler gouvernement et patronat.
Devant les tribunaux ou dans la rue, nous disons Non au permis de licencier, à plus forte raison quand ce licenciement est abusif et arbitraire.

Armes biologiques, Pentagone, maladie de Lyme : un monde d’horreur


Docteur Folamour

 


Un parlementaire américain a obtenu qu'une enquête soit menée sur l'origine et la propagation de la maladie de Lyme, transmise par des tiques, qui infecte 300 000 américains par an.
On apprend à cette occasion que des expériences sur des insectes auraient été menées à partir des années 50 par le Pentagone, pour les transformer en armes biologiques, les rendant infectieux pour l'homme. Certains auraient été lâchés dans la nature. Ce scénario fait l'objet d'une enquête officielle pour déterminer la responsabilité du Pentagone dans l'extension de cette maladie de Lyme.
Comme l'enquête est menée par le Pentagone lui-même, elle risque de se conclure par le traditionnel « circulez, y a rien à voir ». Même si ce scenario parait totalement fou, il s'inscrit dans la logique du monde impérialiste.

Violences policières et de gendarmes, la famille d’Adama Traoré et des Gilets jaunes unis aujourd’hui pour les dénoncer


Vérité et justice !

 


Le 19 juillet 2016, un jeune adulte, Adama Traoré décédait étouffé alors qu’il était dans les mains des gendarmes de Persan-Beaumont-sur Oise. Depuis lors, l’État et la gendarmerie n’ont jamais voulu reconnaître leur responsabilité, utilisant la panoplie habituelle de moyens pour que n’éclate pas la vérité. Mais la famille d’Adama ne s’est depuis lors jamais inclinée. Avec ses soutiens, elle agit pour parvenir à la vérité et la justice sur cette mort. Cette obstination lui a permis que l’affaire ne soit pas enterrée.
         Lorsque ses forces de police sont mises en cause, la loi de l’État bourgeois est de les couvrir. Dans les cas rarissimes où sa responsabilité est reconnue judiciairement, les peines prononcées sont dérisoires.
         Bien évidemment, Lutte ouvrière est aux côté de la famille d’Adama dans son combat. 

Cette année, elle reçoit le renfort de Gilets jaunes. C’est bien normal, lorsque l’on a vu depuis des mois, le même État user à de très nombreuses reprises de cette même violence incontrôlée et gratuite.

 


Un départ de co-voiturage est organisé sur Argenteuil : rendez-vous aujourd’hui samedi à 14 heures, gare d’Argenteuil-centre

Argenteuil, Sedif-Veolia, Services publics utiles à la population en déroute : des fuites importantes d’eau


Réduire les coûts… pour augmenter les profits et… les problèmes pour les habitants

 


Dans plusieurs lieux du quartier d’Orgemont des canalisations ont crevé ces derniers jours, à Monmousseau, et dans la cité Joliot-Curie. Elles entraînent de graves désagréments pour les habitants, en particulier pour les plus âgés.
         Il n’y a pas de fatalité en la matière.
         Pour cela, il faut s’intéresser au responsable des installations, la multinationale Véolia qui bénéficie de la délégation de service public dans la région.
         Pour Véolia, tout va très bien. Un chiffre d’affaire en hausse en 2018 à près de 700 millions, avec une hausse du dividende de… 10% ! Et avec le maître mot : la « réduction des coûts ».
         La voie pour réduire les coûts passe certes par les économies de la masse salariale mais aussi par l’entretien des canalisations. Non ?
         On le voit avec la fibre, quand le profit futur est en jeu, les délégataires sont prêts à effectuer d’énormes investissements comme on le voit depuis des mois à Argenteuil. Quand les profits sont déjà garantis avec des installations passées déjà largement amorties, cela s’impose beaucoup moins,… avec les conséquences que l’on peut constater actuellement dans un quartier de la Ville.

Bonnes lectures (7), Antigone à Kandahar, de Joydeep Roy-Bhattacharya, Folio


De la fraternité, même lorsqu’elle est sur une voie fausse

 


Une de mes meilleures lectures de l’année.
         Dans la mythologie grecque, Antigone s'oppose jusqu'à la mort à Créon qui avait interdit d'ensevelir son frère Polynice pour des raisons politiques. Dans la guerre en Afghanistan, elle est une femme qui vient rechercher le corps de son frère, tué par l’armée américaine, et que celle-ci veut conserver. Une belle histoire de fraternité.
         Mais le roman est plus que cela. Il est celui de l’histoire de ce poste avancé, perdu et isolé dans les montagnes, mais surtout de ses locataires, des soldats, très jeunes pour la plupart. L’occasion de remonter le parcours de chacun, qui les a menés au cœur du désastre d’une guerre absurde et sans espoir.
         Un grand moment de lucidité sociale et humaine.