mardi 26 février 2019

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise de ce lundi 25 février 2019


Ascoval, Ford, PSA : contre la logique capitaliste, nos intérêts de travailleurs !

 « Il faudrait faire payer l’impôt à tous, y compris aux plus modestes », a proposé la ministre de la Cohésion des territoires, Jacqueline Gourault. Le gouvernement a aussitôt démenti, mais un de ses représentants aura à son tour joué sa petite musique contre les plus pauvres. Quelques jours plus tôt, Edouard Philippe avait expliqué qu’il faudrait exiger des « contreparties » en échange du RSA, comme si les bénéficiaires des aides sociales étaient de bienheureux profiteurs. Dans la même veine, Gourault pointe du doigt les travailleurs non imposables sur le revenu qui n’auraient pas « le sens de l’impôt » !
Il fallait oser ce mensonge grossier, alors que même les smicards, les précaires, les chômeurs ou les retraités au minimum vieillesse payent la TVA, l’impôt le plus inégalitaire qui soit, puisqu’il est au même taux pour tous, milliardaires comme ouvriers.
Inspirées par leur chef, les troupes de Macron savent désigner les plus modestes comme des irresponsables auxquels il faudrait inculquer le sens du bien commun. Et elles rivalisent d’imagination pour proposer de nouvelles façons de présenter l’addition aux classes populaires, au nom de la justice sociale. Pour ce gouvernement comme pour ses prédécesseurs, tout est envisageable, sauf s’en prendre aux capitalistes, aux véritables fabricants du chômage et de la pauvreté.
Ces derniers jours, des annonces de fermetures d’entreprises se sont succédé dans le pays. À Blanquefort, près de Bordeaux, c’est Ford qui confirme la fermeture de son usine et laisse 800 travailleurs sur le carreau, sans compter ceux des sous-traitants. Dans l’Est, PSA veut transférer sa production d’Hérimoncourt à Vesoul, à plus de 80 km de là, menaçant les emplois de 200 ouvriers en CDI et 30 intérimaires. Ce sont autant de catastrophes pour des centaines de familles de travailleurs.
« Ces gens-là jouent avec les vies de 280 personnes », s’est exclamé un ouvrier de l’aciérie Ascoval à Saint-Saulve, dans le Nord. Il commentait l’annonce par le repreneur Altifort qu’il n’avait pas les fonds nécessaires pour remettre l’activité en route. C’est le trust Vallourec, riche à milliards, qui s’était débarrassé de l’aciérie en 2017. Du ministre Bruno Le Maire au président de la région Xavier Bertrand, tous avaient parlé de l’injustice de cette fermeture et même de l’irresponsabilité de Vallourec.
Aux mensonges des capitalistes pour justifier les fermetures d’usines succèdent les mensonges des dirigeants politiques, justifiant leur impuissance par de prétendues réalités économiques, la concurrence ou les décisions de groupes privés. Ceux-là, il n’est jamais question de les contraindre à quoi que ce soit ! Les politiciens, si prompts à menacer les chômeurs et les bénéficiaires d’aides sociales qui ne permettent que de survivre, n’ont exigé aucune contrepartie aux centaines de millions d’euros que l’État a versés à Vallourec au fil des ans, en prétendant sauver les emplois et l’usine.
Oui, dans sa course au profit, le grand capital ne tient pas compte de la vie des familles ouvrières qu’il condamne, des régions où toute la vie sociale se dégrade quand le travail disparait. Les travailleurs n’ont que leur salaire pour vivre et ils n’ont la main sur aucune des décisions qui affectent toute leur vie. Le pouvoir d’achat, les contraintes et la durée du travail, l’organisation de la vie de famille, rester dans une région ou en partir faute d’emploi : toute notre vie dépend des intérêts d’une poignée de grands actionnaires.
Cette logique n’écrase pas seulement la classe ouvrière. Les petits commerçants d’Hérimoncourt, qui ont baissé le rideau et manifesté aux côtés des travailleurs de PSA contre la fermeture de l’usine le savent. Ils dépendent du pouvoir d’achat des travailleurs et sont bien souvent sous la coupe des banques et des fournisseurs. Et parmi les agriculteurs, auprès desquels Macron est allé faire son show à l’ouverture du Salon de l’agriculture, combien ne vivent pas de leur travail, pris en tenaille entre les prêts bancaires d’un côté et la grande distribution de l’autre ?
Dans ce capitalisme en crise, la grande bourgeoisie intensifie l’exploitation pour maintenir ses profits. Elle continuera à tirer les travailleurs en arrière s’ils n’organisent pas la riposte. Les travailleurs sont au centre de la production et font fonctionner toute la société. Ils peuvent imposer leur contrôle à ces grands groupes, dont les décisions conditionnent le droit à l’existence des classes populaires. Oui, les travailleurs ont les moyens de contester la domination du grand capital, qui menace l’avenir de toute la société.

Djibouti, excision, non à l’extradition de Mohamed Kadamy


Nous avons reçu un message de nos amies de l’association Femmes solidaires à propos des craintes sur le sort d’un militant contre l’excision, menacé aujourd’hui d’extradition.
« Mohamed Kadamy est le mari d'Aicha Dabalé, à l'origine, avec Yvette Barilleau, du projet "Kimbidalé" internat/école contre l'excision et l'absuma, en pays Afar d' Ethiopie... ( projet que nous avons présenté au salon du livre) Je te transfère le document à tout hasard.
Décidément, le gouvernement tend la main, à travers sa politique d'extraditions, à l'extrême droite en Europe et aux dictatures .... comme si la vengeance et l'humiliation étaient des armes indispensables pour conforter un pouvoir !... »

C’est bien volontiers que nous diffusons le communiqué national de Femmes solidaires


Hôpital de Beaumont-sur-Oise, suppression de services et de lits


Non à la réduction des services


L’ARS d’Ile de France et la direction de l’hôpital de Beaumont-sur-Oise dans le Val d’Oise ont décidé de supprimer un certain nombre de services essentiels pourtant pour la population. Des rassemblements de protestation ont déjà eu lieu auxquels Lutte ouvrière a apporté son soutien. Un comité de défense s’est mis en place.
         Ci-dessous des informations de ce Comité et une affiche de celui-ci.






Argenteuil – Défense de Jean Vilar, engagements non tenus


« Promesses » version municipale



Alors que la première enquête publique sur l’aspect environnemental commence ce jeudi 28 février, la municipalité demeure muette.
         Pourtant…
         Comme élément de cette enquête, Fiminco, le promoteur, présente un « résumé non technique » de son projet.
       1.Quelles sont les différences avec ce qui avait été présenté précédemment ?

       2.Ces différences répondent-elles aux souhaits de la municipalité qui a déclaré il y a un certain temps déjà qu’elle souhaitait des changements substantiels au projet initial ?
         3.Qu’en pense donc aujourd’hui la municipalité ? Une question tout à fait légitime alors que deux enquêtes publiques vont démarrer.
         Par ailleurs, il faut rappeler que la réunion publique promise sur le sujet n’a jamais eu lieu.
         Certes, le silence est une politique. Mais les habitants ne peuvent qu’être confortés par celui-ci dans le sentiment que l’on est en train de leur jouer un mauvais tour.

Argenteuil - Pôle Héloïse - enquêtes publiques, on se prépare (5)


Préparons notre plume

Ci-dessous, le message du Comité Jean Vilar, avec les références nécessaires pour préparer les enquêtes publiques

Nouvel article sur COMITE JEAN VILAR: Pourquoi nous nous opposons a la destruction de la salle jean vilar
https://ecp.yusercontent.com/mail?url=http%3A%2F%2Fs0.wp.com%2Fi%2Femails%2Fblavatar.png&t=1551102451&ymreqid=90e49332-5bb3-8736-2f0d-a60102010000&sig=cKP_qcnKSzUSCiyfWg1PJg--~C


https://ecp.yusercontent.com/mail?url=http%3A%2F%2F0.gravatar.com%2Favatar%2Ff7671a38c775e9d882c7884085ba6a68%3Fs%3D50%26d%3Didenticon%26r%3DG&t=1551102451&ymreqid=90e49332-5bb3-8736-2f0d-a60102010000&sig=PPQAvYZHWcfw81y4JEHJaA--~C
L'enquête publique environnementale se déroulera du 28 février au 30 mars 2019. Elle  permet aux habitants de s'exprimer sur les réponses environnementales qu'apporte le promoteur FIMINCO sur la viabilité écologique du projet et ses conséquences sur la Seine, la pollution de l'air, des sols, le trafic routier, la qualité architectural etc...
On peut regretter que l'accès aux documents soit si difficile: peu de publicité dans la ville, pas de débat organisé par la mairie, trop faible ouverture des bureaux pour consulter les documents, bref... le Comité Jean Vilar prend ses responsabilités et met à disposition, facilement, tous les documents, sans avoir à dézipper les fichiers (ce que demande la préfecture du Val d'Oise, une contrainte supplémentaire qui rebutera plus d'un Argenteuillais!).
Nous reviendrons dans les jours qui viennent sur une analyse des documents, une analyse accessible. D'ici là, bonnes lectures!
NOTE pour ne pas se perdre dans les sigles des différents protagonistes:
ARS: Agence régionale de santé: agence de l' Etat, elle émet un avis sur les questions de santé publique.
DRIEE IDF: Direction régionale et interdépartementale de l’énergie et de l'eau de l'Ile de France: agence régionale: chargée de mettre en œuvre les politiques de l'État en matière d'environnement, d'énergie et de transition énergétique en Île-de-France, notamment dans les domaines, notamment:
·         de la prévention et de l'adaptation aux changements climatiques ;
·         de la préservation et de la gestion des ressources ;
·         de la préservation du patrimoine naturel, des sites et des paysages, de la biodiversité
DRAC: direction régionale des affaires culturelles, dépend du ministère de la Culture, elle donne son avis sur les questions architecturales  relatives au projet Héloïse.
pièces complémentaires:
et pour terminer: les différents échanges avec l'ARS: