vendredi 28 décembre 2018

Salaires : prime ou non : il faut augmenter les salaires


Prime ou non : il faut augmenter les salaires

Parmi les annonces de Macron pour désamorcer la colère exprimée par les gilets jaunes figure la possibilité pour les entreprises de verser à leurs salariés une prime exonérée de tout impôt ou cotisation patronale, jusqu’à un montant de 1 000 euros.

Suivant la formule « Faites ce que je dis, pas ce que je fais », le gouvernement a refusé toute prime aux 5,4 millions de travailleurs de la fonction publique, réservant ses milliards de cadeaux à la classe capitaliste.
Certains groupes ont saisi l’occasion de verser cette prime ponctuelle, pour eux bien préférable à une augmentation de salaire. C’est le cas par exemple d’Orange, la SNCF, La Poste, les Galeries Lafayette, Michelin, dont les salariés pourront toucher quelques centaines d’euros. Il s’agit de toute façon d’une infime partie de leurs bénéfices. Ainsi Total a voulu passer pour particulièrement généreux en versant 1 500 euros à ses 31 500 salariés. Mais cela ne représente que 0,5 % de son bénéfice net de 10 milliards d’euros en 2017.
D’autres ont refusé de donner la moindre prime, comme Arcelor, PSA, Carrefour, Apple et bien d’autres groupes riches à milliards. Mais cela a provoqué des premières réactions.
Ainsi à Arcelor Mittal Florange, le train à chaud est à l’arrêt depuis le 20 décembre en raison du refus du groupe de verser une prime exceptionnelle. Les travailleurs ont refusé de reprendre le travail à l’issue d’une rencontre avec la direction le 23 et le mécontentement général a entraîné des débrayages sur d’autres sites, à la coulée continue, et aussi à Dunkerque et Mardick.
Une soixantaine de salariés de Carrefour Supply Chain de Colomiers ont aussi fait grève le 21 décembre au matin, suite au refus du groupe de verser la moindre prime alors qu’il a touché, rien qu’en CICE, 300 millions net de l’État. La CGT Carrefour qui a organisé cette grève revendique un salaire minimum de 1 800 euros net et le versement d’une prime exceptionnelle de 1 000 euros.
Le même jour, la direction d’Apple France annonçait le refus de tout versement de prime aux salariés en France, alors qu’elle annonce un bénéfice en progression de 23 %. Lundi 24 décembre, la CGT appelait à une grève de 15 heures à 18 heures. La moitié des boutiques Apple, soit une dizaine, étaient touchées, comme à la Défense, sur les Champs-Élysées, à Lyon Part-Dieu, à Montpellier.
Si le refus de verser une prime apparaît comme une provocation supplémentaire et suscite ces premières réactions, la question des salaires insuffisants est à l’ordre du jour, dans ces entreprises comme ailleurs. Face à la chute du pouvoir d’achat, la lutte pour imposer une augmentation générale des salaires en prenant sur les profits pharaoniques des capitalistes ne fait que commencer.

                                                  Christian BERNAC (Lutte ouvrière n°2630)

Ghosn et ses semblables : protégés par le secret bancaire et commercial


Petits arrangements entre amis

 
Ghosn, PdG de Renault-Nissan en compagnie de Macron

Depuis l'arrestation du PDG de Renault-Nissan, Carlos Ghosn, le voile se lève un peu sur les cadeaux dont bénéficient les dirigeants du groupe. Ils perçoivent, depuis des années, des centaines de milliers d'euros par l’intermédiaire de RNVB, une filiale basée en Hollande, pays où l'impôt sur les sociétés est encore plus faible qu'ailleurs. Ces dirigeants se sont arrangés pour que ces sommes n'apparaissent pas dans les comptes de Renault. La CGT dénonce à juste titre l'absence de transparence mais demande à l'État d'intervenir. C'est comme demander à la mafia de faire la police, car l'État, actionnaire de Renault, est de fait complice.
Le secret bancaire et commercial permet de protéger combines et magouilles des dirigeants. On en a une fois de plus la démonstration.

Le patron du père Noël est une ordure


Sous la toque, l’exploitation

 
Cela mériterait une belle manifestation

Les grandes enseignes utilisent l’image rassurante de ce brave papa Noël. Elles savent aussi surexploiter les travailleurs qui transpirent sous le déguisement. Prestations « ubérisées », missions d’intérim à 9,5 euros de l’heure, CDD par milliers, animations dans des courants d’air ou à crever de chaud sous son costume,… les témoignages montrent des conditions de travail difficiles.
Se déguiser en vieux bonhomme rouge et blanc, c’est une opportunité , faute de mieux, pour des travailleurs qui enchaînent les contrats courts et boulots saisonniers. La « magie de Noël », ils y contribuent mais elle n’est pas pour eux.

New-York : un métro à l’agonie


Bientôt des pousse-pousse à New-York ?

 


Le métro de New-York est proche de la faillite, d’après son directeur qui réclame 40 milliards de dollars sur dix ans pour pouvoir le rénover. Les trains sont vieux, souvent en retard, les signalisations ne fonctionnent plus correctement, etc. Les conditions de circulation sont si déplorables que la fréquentation du métro a même diminué depuis l’année dernière, les usagers préférant utiliser d’autres moyens de transport.
Un état de décrépitude qui en dit long sur les choix de ceux qui dominent l’économie et qui gèrent la société. Ils préfèrent engranger des profits juteux et rapides plutôt que d’investir pour servir les intérêts de la collectivité.

Argenteuil : les édiles d'Argenteuil vont-ils crier à tout va : "on est des champions" ?


 

Ils ont tellement l'esprit de clocher rivé au corps

 


On s’étonne, mais rien sur le site d’Argenteuil. Pas de tweet sur la question. C’est vrai qu’il faut s’intéresser au sport, et lire la presse, même en vacances.
         En tout cas, cette information n’a pas fait tilt pour ces gens qui ont toujours à la bouche le nom de leur Ville et qui ne cessent de répéter qu’ « Argenteuil est de retour ».
         Oui, le décathlonien Kevin Mayer et la judoka Clarisse Agbegnenou viennent d’être nommés « chmpions des champions » par le journal L’Equipe.


         Et alors ? Quel est le rapport avec Argenteuil ?
         C’est qu’ils ont tous les deux un lien avec Argenteuil.
         Certes ce sont les hasards de la vie qui ont fait que le premier est né à Argenteuil. Quant à la seconde, nous ne savons pas comment elle est arrivée au club de judo L’Escale, mais ce n’est pas spécialement à « Argenteuil » qu’elle doit son talent, mais sans doute aussi à l’état d’esprit de ce club et à l’engagement de ses entraîneurs de la famille Goudgil (que je salue par la présente).
         Que nos lecteurs ne prennent cette brève que comme un clin d’œil de ce moment des fêtes, où il toujours bon de doubler ces champions patentés d’Argenteuil qu’ils que l’on aimerait plus s’intéresser aux simples habitants qu’à ces « personnalités » qu’ils aiment à promouvoir comme si ils étaient pour quelque chose dans leur parcours.


 

jeudi 27 décembre 2018

Argenteuil : un vrai « citoyen d’honneur » pour les malades, les travailleurs et les milieux populaires


Le docteur Alain HELEWA prend sa retraite
 
Ce sera chose faite en fin de journée aujourd’hui. Alain prend sa retraite. Ce n’est pas que cela l’enthousiasme. Mais l’âge… Et il a fait le maximum pour trouver un remplaçant. Mais il faut qu’il pense à ses proches…
De 1987 à aujourd’hui, de la rue de La liberté à la rue Henri Barbusse, il aura officié 31 ans comme médecin généraliste. Mais l’heure de la retraite a largement sonné, et il nous quitte.
         Les médecins de famille sont de plus en plus rares. Des médecins totalement investis dans leur tâche de praticien dans un quartier populaire le sont encore bien davantage.
         Alain HALEWA, le médecin en particulier du quartier « Allende » était de ceux-là.
         Cet engagement et ce dévouement qui ne s’inclinent ni devant son Ordre ni devant les orientations antipopulaires de la sécurité sociale et des gouvernements successifs étaient aussi en rapport avec sa conception de la vie qu’il avait découverte dans ces années 1968 et qu’il n’a jamais oubliée. Il a gardé cet espoir qu’un jour, à nouveau, la société, et cela à l’échelle du monde, avancera.
         Il figurait sur notre liste Lutte ouvrière aux élections municipales de mars 2014 à Argenteuil. Nous en étions très fiers.
         Au-revoir Alain, et merci de ce que tu as fait pour nous tous qui n’allons jamais chez le médecin sans une petite inquiétude ou un pincement au cœur. Toi qui prenait toujours le temps nécessaire de nous soigner, et de nous rasséréner donc. Une pensée également pour ta fidèle assistante, Corinne.

                         Pour les camarades de Lutte ouvrière d’Argenteuil,
                                              Dominique MARIETTE

Bourses, un krach général à l’horizon ?


Droit dans le mur

 


 « Bourse : la pire année pour les marchés depuis 10 ans », « les marchés américains sur le point de craquer »... Voilà ce qu’explique la presse économique.
Depuis la crise de 2008, les grandes sociétés industrielles et bancaires ont bénéficié d'une avalanche de cadeaux financiers de la part des États. Mais la grande bourgeoisie a utilisé ces milliers de milliards d'argent public pour relancer la spéculation et les opérations financières juteuses. Elle n'a ni investi dans la production ni amélioré le sort des travailleurs. Au contraire, le niveau de vie des classes laborieuses a régressé, quand il ne s'est pas effondré du fait des guerres qui ruinent de nombreux pays.
Dix ans après 2008, le capitalisme est peut-être sur le point d’entraîner le monde dans une crise pire encore. Il n'y a pas d'avenir dans ce système-là, il faut le renverser.

Manifestation pour le pouvoir d’Achat à Arques - Pas-de-Calais… avec le soutien de « gilets jaunes »


Certains avec 30 ans d’ancienneté touchent moins de 1200 euros pas mois

 


A l’appel de deux syndicats, SUD et FO, près de 200 travailleurs de la cristallerie Arc ont manifesté le 24 décembre devant la cristallerie pour réclamer le paiement d’une prime de fin d’année, le paiement double des jours de noël et du nouvel an.
Lundi 24 décembre, certains de ceux qui travaillaient ont débrayé deux heures et sont sortis rejoindre leurs camarades rassemblés devant l’entrée de l’usine. Les ouvriers voulaient exprimer leur ras-le-bol devant les conditions de travail qui se dégradent et les salaires qui sont très bas. Certains ouvriers, avec 30 ans d’ancienneté, touchent moins de 1 200 euros par mois ! Les travailleurs voulaient aussi donner un avertissement aux patrons qui disent vouloir s’en prendre au temps de travail.
Des gilets jaunes, dont quelques uns avaient travaillé dans cette usine, sont venus apporter leur soutien et ils ont été applaudis.
Un autre appel à débrayer et à manifester est prévu pour le 31 décembre. Une bonne façon de terminer l’année. Les vœux pour 2019 : que les travailleurs réussissent leurs luttes contre le patronat !