Toujours rien sur les salaires, les
retraites et les allocations
Girardin
prétendait qu’on allait voir ce qu’on allait voir sur le pouvoir d’achat lors
de sa dernière rafale d’annonces vendredi 30 novembre au soir. Et bien on a
vu : toujours rien sur les salaires, les retraites et les allocations.
Oh les trois discours, le sien et ceux des
présidents du département et de la région, poussés au pupitre pour faire leur
réapparition après 14 jours de crise, ont bien porté sur la vie chère.
Melchior signale que le département ne peut pas
assurer seul l’aide aux 120 000 familles en difficulté, l’État doit mettre la
main à la poche et recentraliser le RSA. Signifiant qu’il avait prévenu sur le
risque d’une crise comme celle qui a éclaté ces derniers jours, il rappelle
qu’en 2012 l’urgence sociale avait fait l’objet d’un livre blanc, sans aucun
résultat.
Robert, bat modérément sa coulpe à propos de sa
responsabilité dans la survenue de la crise actuelle. Ne voulant pas rester le
seul maudit de l’affaire il veut créer un Conseil consultatif citoyen, tiré au
sort, pour préparer des référendums d’initiative populaire.
En attendant, il a trouvé l’arme de destruction
massive contre les prix trop élevés : supprimer les coûts de transport des
marchandises, en assurant la continuité territoriale comme si La réunion était
collée à la France. Ce serait 350 millions d’euros annuels financés par la
région, l’État et l’Europe.
La ministre, elle, veut ripoliner l’Observatoire des
prix et oh revoilà les citoyens tirés au sort, 50 précise-t-elle, qui y seront
associés. Elle prétend qu’aucun produit ne devra échapper à la surveillance,
aucun produit ne doit « passer sous le radar ».
Ce qui passe sous le radar, ce sont les profits des
grosses entreprises, particulièrement celles de la distribution. Le tour de passepasse
consiste à faire semblant de s’en prendre à la vie chère sans écorner les
profits capitalistes. Le contribuable paiera ! Il faut juste répartir
l’addition sur davantage de monde pour que ça semble moins douloureux.
Être au service du grand patronat impose à ses zélés
valets quelques élucubrations et gesticulations. Mais l’enfumage n’a jamais
fait disparaître les besoins des travailleurs et de la population pauvre.