mardi 24 avril 2018

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise de ce lundi 23 avril 2018 : « Comme les cheminots, osons relever la tête ! »



Comme les cheminots, osons relever la tête !

Près de trois semaines après le début de leur mouvement, les travailleurs de la SNCF restent déterminés, et la grève tient bon. Le 19 avril, ils étaient plus nombreux dans la grève que le 13, n’en déplaise à la direction de la SNCF qui annonce toutes les semaines que la grève recule. Dans les manifestations organisées ce jour-là dans tout le pays, on trouvait, solidaires des cheminots, des jeunes dénonçant la sélection à l’université, des retraités contre la ponction opérée sur leur retraite par la CSG, mais aussi des travailleurs d’autres secteurs du public et du privé.

À Reims, ce sont tous les employés d’un Monoprix qui ont déserté le magasin pour se joindre à la manifestation. À Limoges, des salariés de Legrand ou de l’usine d’emboutissage Steva, menacés de perdre leur emploi, étaient eux aussi dans la rue. Et dans bien d’autres villes, beaucoup ont profité de cette journée pour marquer leur solidarité avec les cheminots, mais aussi pour exprimer leur ras-le-bol.

Macron prétend ne pas être le « président des riches », ceux-ci n’ayant pas besoin d’un président pour les défendre, ajoute-t-il. C’est vrai ! La bourgeoisie, aux commandes dans cette société, n’a pas besoin d’un président mais d’un serviteur, qui la seconde dans la guerre qu’elle mène au monde du travail. Et Macron remplit le rôle à la perfection : des ordonnances de la loi travail en passant par la suppression quasi totale de l’ISF, l’augmentation de la CSG, le régime sec imposé à tout le secteur public, il prend des mesures en faveur de la classe riche.

Macron ose dire qu’il n’y a aucun rapport entre les différents mécontentements qui s’expriment. Mais c’est bien l’ensemble du monde du travail qui a toutes les raisons d’être mécontent ! Car la politique de Macron vise en fait tous les travailleurs. Lors d’une visite à Saint-Dié, dans les Vosges, il a fait la leçon à un cheminot en lui expliquant qu’il devait accepter le changement… Un changement vers le pire, bien sûr ! D’après lui, les cheminots auraient d’autant moins de raisons d’être contre la suppression du statut qu’elle ne touche que les futurs embauchés.

Dans le monde de la grande bourgeoisie, il va de soi qu’on transmettra sa richesse et sa position sociale en haut de l’échelle à ses enfants, mais les travailleurs devraient accepter que leurs enfants perdent les quelques avantages conquis par leurs aînés ? Eh bien, les cheminots refusent que les générations futures soient condamnées à des emplois au rabais, et c’est tout à leur honneur ! Ils s’opposent ainsi à l’avenir que le patronat voudrait imposer à tous les travailleurs, fait de précarité généralisée, de bas salaires et de conditions de travail dégradées.

Macron peut toujours prétendre ne voir « aucun rapport entre les colères », c’est bien là que se trouve l’origine commune de toutes les inquiétudes, de tous les mécontentements. Le retraité qui voit ses revenus baisser sait que cet argent ne servira pas à ce qu’il soit mieux soigné ou à créer des emplois pour ses petits-enfants. Le lycéen qui boucle péniblement son dossier de candidature à la fac sait qu’on lui impose cette mascarade parce que les universités débordent et qu’une partie de la jeunesse sera laissée à la porte faute de place. Les travailleurs menacés de licenciement, ceux qui revendiquent des augmentations de salaire, ceux condamnés aux missions d’intérim ou aux temps partiels imposés savent qu’ils sont sacrifiés pour la sauvegarde des profits.

Avec son mépris habituel, Macron s’est défendu de ceux qui le contestaient en s’exclamant : « On a pris en France l'habitude de la plainte », ajoutant : « On regarde son petit bout de lopin et on dit “voilà, moi, on m'a enlevé ça” ». Loin de ne pas savoir regarder plus loin que leur « petit bout de lopin », les cheminots se battent pour ne pas se laisser dépouiller de leurs droits. Ils ont mille fois raison ! Avec leur grève, ils ont transformé l’indignation, le dégoût que chaque travailleur peut ressentir individuellement contre ce qu’il subit, en une riposte collective. Loin de se plaindre, ils se battent, et c’est bien ce qui gêne Macron !

Le fait que la grève des cheminots dure, qu’ils s’adressent aux usagers mais aussi à d’autres catégories de travailleurs, est positif pour l’ensemble du monde du travail. Pour tous ceux qui refusent de subir les attaques, la lutte des cheminots incarne une contestation plus large, exprime leur colère. C’est un encouragement pour tous ceux qui veulent redresser la tête.

Alors, faisons tout pour que la grève des cheminots ouvre la voie à un combat plus large, à l’offensive de l’ensemble du monde du travail, nécessaire pour faire reculer le grand patronat et son représentant en chef Macron !

Migrants : une nouvelle loi contre les migrants


Des droits élémentaires bafoués

 
Fuir...

La loi « Asile et immigration » a été votée par les députés godillots de Macron. Elle renforce les dispositions répressives contre les migrants. Le gouvernement avait prétendu vouloir faire preuve « d'humanité » mais, avec cette loi, ceux qui tentent de rejoindre la France seront plus durement traités. Il y aura un assouplissement concernant le délit de solidarité, mais cela reste un délit !
Comme ses prédécesseurs, de droite comme de gauche, le gouvernement parle de droit d'asile, mais il va poursuivre les expulsions massives, bafouant ainsi les droits élémentaires.

Argenteuil-Bezons, la députée du cru, « courage, fuyons »


Les soi-disant « représentants du peuple »

 
La "buvette" de l'assemblée


Le projet de loi contre les migrants a été voté alors qu’il y avait une majorité de députés absents. Seulement 259 présents disposant d’un total de 132 délégations de vote. Plus de 300 absents.
         La députée d’Argenteuil-Bezons était de ceux-là.
         Absente sans avoir donné de délégation de vote.
         Cela s’appelle « faire le mort ».
        Faire le mort pour rire, quand la mort est bien réelle pour ceux qui par dizaines de milliers sont morts pour fuir, la misère, la guerre, et le déséquilibre du monde.

Post-scriptum, 10h.45 : je viens de découvrir les raisons de son absence. la confirmation de son absence toute... diplomatique qui confirme ce que nous disons. Mis de côté un "faire part" pour ceux qui lisent son site, pour le commun des mortels selon son chef Macron, c'est "silence radio".

Argenteuil, défense de Jean Vilar et « structure provisoire »


Il a dit pourtant : « J’ai rendez-vous avec vous » …



Nous sommes le 24 avril. Dans une semaine, le 1er mai. Le lendemain sera le 2. Il y a un mois, le maire d’Argenteuil annonçait fermement aux associations présentes lors des « Etats généraux de la vie associative » que la visite de la « structure provisoire » du parc Maurice Audin aurait lieu le 2 mai. En tant qu’utilisateur habituel de la salle Jean Vilar, nous nous étonnons comme d’autres associations de n’avoir reçu à ce jour aucune invitation pour nous rendre à ce rendez-vous prévu le mercredi 2 mai !
         Nous avons, chacune et chacun d’entre nous, à organiser et prévoir notre temps. Comme le maire d’Argenteuil, les membres et les responsables des associations ont leur agenda.
         Qu’en est-il ? La suspension du complexe Jean Vilar est bien repoussée d’un an ?

EDF, GDF, SNCF, Privatisation, piège à c...


« F » comme « foutaise »



Les électriciens et gaziers, appelés à participer à la journée d'action de la CGT et de Sud, le 19 avril, en ont profité pour donner leur avis sur la privatisation qui menace aujourd'hui la SNCF après avoir frappé la Poste et GDF.
En 2004, Sarkozy avait juré qu'il n'était pas question de privatiser EDF-GDF, aujourd'hui l'État n'est plus actionnaire qu'à 20 % de GDF et à 83 % d'EDF. Et les tarifs n'ont pas baissé : le tarif réglementé EDF a augmenté de 25 %.
La privatisation n'améliorera pas le fonctionnement des services publics. Ceux-ci fonctionnent mal parce que l'État n'y met plus l'argent nécessaire. Une fois privatisés, les patrons privés ne s'occupent pas de servir le public, mais uniquement de servir leurs profits.

Comme chaque année, il y aura un car d’Argenteuil pour Presles le dimanche 20 mai prochain pour se rendre à la fête de Lutte ouvrière. Trois arrêts dans Argenteuil. Départ le matin 9 heures, retour sur Argenteuil le soir à 20 heures. Il est gratuit, mais il faut s’inscrire !