dimanche 25 février 2018

Argenteuil, des programmes immobiliers sans rapport avec les services publics utiles correspondants


Une catastrophe aggravée annoncée



En circulant à Argenteuil, chacun peut observer les très nombreux programmes immobiliers privés, en cours, ou prévus, qui s’affichent dans des publicités se voulant alléchantes.
         La municipalité a donc délivré de multiples permis de construire pour ces projets. Ils sont en particulier particulièrement nombreux dans le quartier du Val-Notre-Dame. Nous en avons découvert un supplémentaire hier matin rue Lecoq.
         Ces appartements sont destinés principalement à Argenteuil pour des familles jeunes avec enfants.
         Dans les années qui viennent, ces programmes nécessiteront de multiples services publics utiles à la population. En particulier sur le plan des écoles maternelles et des écoles élémentaires.
         Sachant cela, comment la municipalité peut-elle accorder autant de permis de construire pour ces programmes immobiliers ?

Education : trois classes ne feront pas le printemps des locaux nécessaires


Petit rappel

 
Il en reste bien quelques-uns ici et là

Devant la hausse vertigineuse des effectifs dans le quartier du Val-Notre-Dame, la municipalité est en train de transformer les anciens logements d’instituteurs du groupe scolaire Jean-Jacques Rousseau en classes.
         Certes, c’est le moins qu’elle puisse faire, et ces quelques classes ne régleront pas le problème du quartier.
 Cette disparition des logements d’enseignants doit en outre nous rappeler qu’elle a présenté bien des aspects négatifs.
         Longtemps, les communes eurent l’obligation de loger leurs enseignants du primaire. Ce fut certes une charge financière, mais elle installait des centaines d’instituteurs et d’institutrice dans la Ville, dans les quartiers, leur permettant de cette façon d’avoir des liens avec la population des quartiers populaires de la Ville, et d’animer la vie politique et associative de celle-ci. Ce fut un élément majeur de l’histoire d’Argenteuil à partir des années 1960.
         Dans les années 1990, cette obligation de loger les instituteurs disparut. En compensation pour les enseignants, leur salaire fut pratiquement aligné sur celui des professeurs de collège et de lycée, avec la création des « professeurs des écoles ».
         Cette présence des enseignants dans la Ville manque.

Val d’Oise : nouvelles restrictions en vue


Pour que les uns se goinfrent lorsque les autres se serrent la ceinture

 
Et pourtant il manque déjà tellement de collèges

La présidente du conseil départemental du Val d’Oise n’est pas contente. Son budget de fonctionnement ne doit pas augmenter de plus de 1,2%, même en tenant compte de l’inflation. Bref, c’est mission impossible. A défaut, il risque de subir des pénalités au niveau des subventions étatiques au département.
         Cette situation aura des conséquences sur le budget du département, ses tâches, sur les initiatives de celui-ci, et sur les agents du conseil départemental.
         Ces injonctions contre les budgets des départements font partie de l’offensive entreprise depuis des années contre les collectivités locales et poursuivies par Macron.
         C’est une des façons pour tous les gouvernements qui se sont succédés de s’attaquer aux services publics utiles à la population, pour améliorer en revanche toujours plus la situation des riches et les profits des grands groupes capitalistes.
         Mais cela, la présidente du conseil départemental ne le dira pas.

Fruits, légumes, vache folle, lait contaminé..., la malbouffe… capitaliste


Aliments contaminés : le mildiou capitaliste 

En compilant les rapports des organismes officiels, l’association Générations Futures a montré que la plupart des fruits et légumes proposés à la vente contiennent des résidus de pesticides.



Il n’y a pas de quoi étonner. On ne voit pas en effet comment, dans l’état actuel de l’agriculture, on pourrait produire la quantité de végétaux mis sur le marché sans utiliser de pesticides, c’est-à-dire de produits les protégeant des maladies et des insectes. On ne voit pas non plus comment ces pesticides pourraient disparaître entre le champ, ou la serre, et le supermarché.
La population avale donc des pesticides, en quantités inconnues, aux effets non étudiés, en les mélangeant sans le savoir, et elle le fait du berceau à la tombe. Il serait évidemment indispensable de se pencher sérieusement sur les risques encourus… mais à qui faire confiance pour mener cette étude ?
Il n’y a évidemment aucune raison de croire les capitalistes de l’agriculture et de la chimie lorsqu’ils prétendent qu’il suffit de bien laver leurs salades. De la vache folle au lait contaminé, ils ont suffisamment démontré qu’ils étaient prêts à sacrifier la santé publique dans leur course au profit.
Mais on reste aussi dubitatif devant les promesses de l’agriculture dite biologique. Le bio a depuis longtemps quitté les fermes du Larzac pour devenir une façon comme une autre de faire du profit. Les mêmes causes créant les mêmes mensonges, on trouve aussi des résidus de pesticides sur des légumes bio. Quant à ceux qui ne peuvent pas se payer de légumes bio, voire même pas se payer de légumes frais, ils n’ont que le droit d’assister aux débats en mangeant des pâtes… elles-mêmes produites à partir de céréales probablement traitées aux pesticides.
Et, surtout, la vraie question est : comment faire pour nourrir sept milliards d’êtres humains correctement et durablement, sans nuire à leur santé ni à celle de la planète ? En tout cas ce ne sera certainement pas en laissant le pouvoir aux capitalistes, fussent-ils repeints du plus beau vert.

                                  Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2586)

samedi 24 février 2018

SNCF, ordonnances et rodomontades de Macron


Opposons notre force collective



Menace de recourir aux ordonnances à la SNCF, réforme accélérée de la formation professionnelle, de la retraite, de l'assurance chômage : le gouvernement cherche à montrer ses muscles. En répétant qu'il ne reculera pas, comme Juppé en 1995, Macron veut montrer qu'il est un bon serviteur du patronat. Mais il craint quand même les réactions des travailleurs.
Dans la foulée de la loi El Khomri, il a réussi à démolir le code du travail mais ce n'est pas pour autant qu'il réussira cette fois-ci encore. Le rapport Spinetta est largement discuté par les cheminots qui préparent activement la grève du 22 mars. Tous les travailleurs, du public comme du privé, sont concernés par ces attaques. C'est tous ensemble qu'il faut préparer et organiser la riposte en mettant en oeuvre les forces collectives du monde du travail 






Pour la défense des services publics utiles à la population, préparons-nous à être massivement dans la rue le 22 mars !