vendredi 23 février 2018

Bezons : police municipale et hausse des impôts


La mise en place à Bezons d’une police municipale risque d’entraîner une hausse des impôts locaux estimée entre 5 et 8%.

         Lors du dernier conseil municipal du 14 février, le conseiller municipal Lutte ouvrière de Bezons, Michel CAMPAGNAC, est intervenu sur le sujet, a voté contre la délibération, et en particulier, s’est élevé contre un aspect particulièrement surprenant et inacceptable de celle-ci.

« A propos de la police municipale

Pour demander un partenariat entre police municipale et police nationale, la délibération argumentait comme cela : «le contexte de multiplication des attentats à l’échelle mondiale et la densification des flux migratoires en direction de l’Europe » qui contribueraient à créer un sentiment d’insécurité. (C’est un rapprochement assez écœurant entre terrorisme, migration et insécurité).
L’augmentation des attentats » disons le plus clairement, la guerre. Et dans cette histoire, le gouvernement français qui va augmenter de façon importante son budget de l’armée, est loin d’être le dernier responsable de la déstabilisation grandissante.
Quant à « la densification des flux migratoires », les états peuvent mettre en place toutes les barrières qu’ils veulent, ils n’empêcheront pas des gens qui reçoivent des bombes sur la figure de fuir vers des contrées plus accueillantes, ni ceux qui n’ont pas de boulot et vivent sans ressources de fuir vers des régions d’où ils pourront peut-être aider leur famille restée au pays.
Alors, qu'ont à avoir 10 policiers municipaux supplémentaires ?
Mais dans la société où nous vivons, je ne vois pas de solution.
L’horrible attentat du 14 juillet 2016 s’est produit dans une ville dotée de vidéo surveillance et de police municipale.
Je ne vois comme alternative à cette instabilité et cette barbarie grandissante qu’une société où la guerre économique permanente pour l’enrichissement de quelques-uns, ne serait plus le moteur de toute l’organisation sociale.
Ma conviction est au contraire que seule, la coopération entre tous les travailleurs du monde entier, sera une solution pour enrayer ces guerres qui prennent de l’ampleur.
Plusieurs conseillers municipaux ont émis le souhait de retirer cette formule. Un autre conseiller s’est exprimé contre la police municipale et s’est abstenu. J’ai voté contre. »

Michel Campagnac lors de la fête de Lutte ouvrière à Bezons


Argenteuil, « projet Héloïse », quand l’Etat lui-même liste les problèmes (suite, 5)


Petite synthèse des extraits des jours précédents :

« 2. L’analyse des enjeux environnementaux :
Le projet est par ailleurs, du fait de son ampleur, susceptible d’avoir un impact sur les déplacements et nuisances associées, le paysage et les consommations énergétiques.
Gestion de l’eau
Il existe une probabilité très forte que le niveau de cette nappe s’approche de la surface.
Espaces verts et continuités écologiques
L’autorité environnementale recommande d’approfondir l’étude de cet enjeu.
L’autorité environnementale recommande, par ailleurs, de consolider l’étude paysagère du site…
L’autorité environnementale recommande de préciser si une démarche d’archéologie préventive serait pertinente… »
Archéologie
Il existe une forte probabilité que des vestiges archéologiques soient présents sur le site…
Risques technologiques
L’autorité » environnementale précise par ailleurs que le site est localisé au nord (et à proximité) d’une canalisation de transport de gaz. Cette canalisation est susceptible de générer des risques pour la sécurité des personnes… des contraintes d’urbanisme (sur une bande de 70 mètres de largeur depuis la canalisation) qui s’imposent à certains aménagements de grande hauteur ou accueillant du public. L’autorité environnementale recommande d’étudier les enjeux liés à cette canalisation.
Déplacements, pollutions et nuisances associées
L’autorité environnementale recommande de :
-préciser le trafic moyen journalier sur les voies ceinturant le site ;
-décrire l’accessibilité du site via les modes doux ;
-décrire les éventuels usages environnants sensibles à la pollution de l’air émise par le projet (crèches, équipements sportifs, etc)…

Un espace exceptionnel à "renaturer" (merci à l'auteur du dessin)


Quand la messe est dite !




« justifier l’urbanisation du site alors que celui-ci présente un potentiel de renaturation au titre du SRCE, que le tissu urbain environnant est fortement déficitaire en espaces verts et que le SRIF pourrait identifier sur le site un espace vert à préserver »

SRCE : schéma régional de cohérence écologique

SDRIF : schéma directeur de la Région Île-de-France

Députée d’Argenteuil-Bezons : elle peut toujours démissionner, si ça l’ennuie


Pas vraiment dans le coup

 
Que pense-t-elle de cela par exemple ?

On ne sait pas localement ni ce que dit la députée d’Argenteuil-Bezons ni ce qu’elle fait. Cette discrétion maximum est bien à l’image de sa permanence, installée très à l’écart de l’activité des habitants.
         Comme elle n’est pas entrée, à ce que l’on sache, en dissidence, elle soutient la politique de Macron-Philippe, lesquels cognent sur le monde du travail. Elle le fait en silence, sans chercher à s’en expliquer aux victimes.
         Par ailleurs, sur le plan des problèmes locaux déterminés largement par le budget qu’elle a voté au Palais-Bourbon, rien, c’est encore le silence.
         Rien sur la situation cruelle que connaît l’Ecole publique sur les localités de sa circonscription. Rien, en tout cas publiquement, sur le « projet Héloïse ». Elle a dû pourtant se mettre au courant depuis septembre lorsque nous la rencontrâmes à l’occasion d’une fête de quartier. Aux dernières nouvelles, elle ne serait pas contre ce projet, car elle est pour les « grands projets ». Pourquoi le faire à cette endroit-là ? Pourquoi ne pas « renaturer » l’ilot Jean Vilar » là où le « projet Héloïse » ne vise qu’à le dénaturer ?
         Pour connaître les réponses, les habitants peuvent encore ou toujours attendre.

Agriculteurs : victimes d’une jungle bien identifiée


La jungle capitaliste



A la veille du salon de l'agriculture, plusieurs milliers d'agriculteurs ont manifesté dans tout le pays. Ils dénoncent les négociations en cours entre l'Union européenne et le Mercosur (union douanière sud-américaine) qui faciliteront l'importation de viande argentine. Ils réclament aussi l'intervention de l'État pour fixer les prix payés aux agriculteurs par la grande distribution.
Taxer ou interdire les produits étrangers ne protégera pas les agriculteurs qui paieront leurs fournitures plus chères. Quand l'État intervient, c'est pour protéger les plus gros, les groupes agro-alimentaires et la grande distribution.
Comme les travailleurs, ces agriculteurs sont victimes du grand capital.

jeudi 22 février 2018

22 mars 2018, contre l’offensive gouvernementale, la nécessité d’une véritable riposte !


22 mars : se mobiliser contre l’offensive gouvernementale

Le jeudi 22 mars est une nouvelle date de mobilisation pour tous ceux que menace la politique gouvernementale d’économies, notamment dans les services publics et à la SNCF. Une semaine plus tôt, le 15 mars, les travailleurs des maisons de retraite, Ehpad et services de gériatrie seront eux aussi mobilisés. Les retraités sont également, ce même jour, appelés à manifester.



Sept confédérations syndicales – CGT, FO, Solidaires, FSU, CFTC, CGC et FAFP – appellent à une journée d’action, de grève et de manifestations le 22 mars. C’est la première après celle du 10 octobre qui avait vu 400 000 personnes descendre dans les rues du pays contre les attaques de Macron : des travailleurs de la fonction publique mais aussi du privé, des lycéens, des retraités. Ils avaient amplement raison, mais cela n’avait pas suffi.
Comme si de rien n’était, arcboutés sur leur feuille de route patronale, Macron, Philippe et leurs ministres poursuivent leur train d’attaques, par vagues successives, contre les classes populaires. À présent, c’est plus spécifiquement aux travailleurs des services publics que le pouvoir s’en prend. Mais c’est aussi, au-delà, à tous les salariés, en tant que travailleurs et en tant qu’usagers.
Pour les salariés de la fonction publique, les raisons de protester sont les 120 000 emplois dont Macron confirme la suppression, les coupes budgétaires, le pouvoir d’achat en baisse, à la fois à cause du gel du point d’indice, base de leur rémunération, de la hausse de la CSG, mal compensée, et du jour de carence (retrait d’une journée de salaire en cas d’arrêt maladie).
Avec les menaces ouvertes annoncées contre les cheminots et les usagers de la SNCF, après la publication du rapport Spinetta, la CGT-Cheminots appelle à rejoindre les travailleurs de la fonction publique le 22 mars. C’est bien le moins. Les attaques contre les conditions de travail, de salaire, d’emploi et de départ à la retraite des cheminots sont en effet un aspect de la politique d’économies et d’ouverture au privé que Macron met en place. Au nom de la rentabilité, l’intention se précise de fermer des lignes moins empruntées mais pourtant indispensables. L’intention d’ouvrir des régions ferroviaires à la concurrence, avec toute la dégradation du service observée partout où cela s’est fait, s’affirme également. Le statut des cheminots, mis en exergue pour tenter de les faire passer pour des privilégiés, est aussi attaqué, comme le sont les conditions de travail et de salaire de tous.
Dans les services de l’État, les hôpitaux publics et les collectivités, dans l’éducation, chez les travailleurs sociaux, dans les maisons de retraite, les travailleurs comme les usagers sont attaqués de front par les coupes budgétaires et les suppressions d’emplois. Les travailleurs sociaux, les retraités qui perdent plusieurs dizaines d’euros sur leur pension et les salariés des Ehpad, maisons de retraite et services de gériatrie sont, eux, appelés à faire entendre leur colère le 15 mars. Cela devra être la première étape de la mobilisation qui se poursuivra le 22 mars.
Il faut non seulement maintenir et améliorer les services nécessaires à tous, grâce à l’embauche et à l’augmentation des salaires, mais mettre un coup d’arrêt aux attaques en série du gouvernement contre tous les salariés ; alors ce ne doit être que le début d’une véritable riposte.

                                            Viviane LAFONT (Lutte ouvrière n°2586)