mardi 28 novembre 2017

Argenteuil Conseil Economique d'Argenteuil ou "évitons les questions qui fâchent"


Ce soir-là, loin de l’essentiel

 
L'an passé. Ils y étaient ?

Lors de la dernière réunion publique du Conseil Economique d’Argenteuil, si les participants ont beaucoup bavardé et répété ce qui avait été dit lors de la première, il y avait des absents que l’on aurait aimé entendre ou dont on aurait aimé entendre parler.
         Qu’en est-il de la situation chez Dassault-Aviation et des projets de son PDG ?
         Que pense la municipalité du départ d’Argenteuil de l’usine Semperit ?
         Que sait la municipalité de celui d’Otis, toujours dans la zone industrielle de la gare ?
         Pourquoi le promoteur Fiminco tient-il vraiment à s’installer sur les berges de la Seine, à l’emplacement de la salle des fêtes, et à détruire un peu plus un paysage qui ne demande qu’à être restauré ?
         Jeudi 23 novembre, les vraies questions n’étaient pas au rendez-vous.

Argenteuil, une périphérie et la stagnation du transport


Pas d’histoire à se raconter



Le président du Conseil Economique d’Argenteuil ne s’y connaît guère en en géographie, lui qui vante Argenteuil et « son positionnement au cœur, au carrefour, au croisement de l’Ile-de-France … ». Loin de là, si vous additionnez la situation périphérique de la commune dans le Val d’Oise, le fait que le conseil départemental de celui-ci la boude, et une autre situation périphérique d’Argenteuil vis-à-vis de la Métropole du Grand Paris, la Ville cumule un certain nombre de contraintes anciennes et nouvelles qui font d’Argenteuil, une sorte d’angle mort coincé entre ces deux périphéries.
         Cette situation concerne pourtant la troisième ville de la Région parisienne et explique un certain nombre de difficultés renforcées par le fait qu’il n’est pas prévu qu’elle bénéficie de nouveautés majeures au niveau des transports, ni métro ni tramway en particulier.
Qu’au lieu de se raconter des histoires, ces messieurs commencent simplement par le reconnaître et à travailler ces questions qui aboutirent en leur temps à… Bezons.

Argenteuil-Bezons et PS : Tiens un parcours qui nous fait penser à un "local"


L'opportuniste, spécialiste Du...ssopt

 
... de l'un à l'autre

Olivier Dussopt, député du nord Ardèche, vient d'être nommé secrétaire d'État. Dussopt entretenait à Annonay l'image d'un élu sensible au sort des travailleurs. Mais son parcours est celui d'un carriériste.  Après avoir accroché son wagon à Hamon puis à Aubry, il a tourné casaque et soutenu Valls lors de la primaire du PS. Un Valls dont il avait pourtant critiqué la politique en se déclarant opposé à la loi El Khomri. Mais Dussopt n'avait pas misé sur les bons chevaux et voyait avec la victoire de Macron les ministères s'éloigner.
     Dussopt n'a pas voté la confiance au gouvernement Macron. Mais dès que Macron l'a sollicité, il a accouru ventre à terre. Sans état d'âme, le voilà maintenant dans un gouvernement qui méprise les travailleurs et multiplie les attaques contre eux.

Education : Blanquer : pas de critique et le doigt à la couture du pantalon


Instruction : rentrer dans le rang

 
Education à la critique, mais pas trop

Le 24 novembre, le ministre de l’Éducation Nationale avait prévu une visite dans une école de Toulouse pour promouvoir auprès de la presse sa mesure des classes de CP à 12 dans les zones d’éducation prioritaire. Il avait planifié d'assister, devant la presse, à une leçon dans les deux classes de CP.
Mais l'enseignante d'une des deux classes a manifesté qu'elle ne cautionnait pas cette opération de com et qu'elle comptait bien dire en face au ministre ce qu'elle pense de ses mesures, et de la politique du gouvernement sur la suppressions de postes, l'élargissement sans fin des missions des enseignants, le gel du point d’indice, ou le rétablissement du jour de carence.
           Mais le ministre entendait recevoir les lauriers de la presse, pas le bonnet d'âne qu'il mérite de la part de ceux qui subissent sa politique. Du coup l'enseignante a reçu l'injonction de sa hiérarchie de laisser sa classe à une autre maîtresse pendant la visite du Ministre !

lundi 27 novembre 2017

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 27 novembre 2017



Esclavage en Libye, naufrages en Méditerrannée : la barbarie du monde capitaliste

Un documentaire d’une chaîne américaine montrant un marché aux esclaves en Libye a suscité l’indignation. Il y avait de quoi être choqué, bouleversé et révolté devant cette traite des Noirs des temps modernes où des êtres humains sont vendus comme du bétail.
C’est la première fois que de telles horreurs ont pu être filmées et diffusées à une telle échelle mais depuis de mois, elles étaient dénoncées par des associations. Faisant mine de s’émouvoir, Macron a déclaré : « ce sont des crimes contre l’humanité ». Mais ces crimes odieux, ce sont lui et les autres chefs d’Etat européens qui en sont les véritables responsables !
En faisant de l’Europe une forteresse de plus en plus interdite aux pauvres du reste de la planète, les dirigeants européens ont transformé la Méditerranée en un véritable cimetière pour des dizaines de milliers de femmes et d’hommes parmi ceux qui tentent de gagner les côtes européennes sur des embarcations de fortune.
Du temps du dictateur Kadhafi qui avait été reçu en grande pompe par Sarkozy en 2007, l’État libyen jouait le rôle de garde-frontière de l’Europe en retenant les migrants dans des centres de détention aux conditions inhumaines.
Depuis la chute de son régime en 2011, ce sont des milices, certaines soutenues par les puissances occidentales, qui se disputent le pouvoir et le droit de devenir des garde-chiourmes de ces camps de réfugiés. 
La situation des migrants s’est encore aggravée ces derniers mois, depuis que, pour les intercepter, l’Union européenne a décidé de s’appuyer principalement sur les garde-côtes libyens et de réduire les moyens consacrés au sauvetage des naufragés. En choisissant sciemment de contenir à tout prix les migrants en Libye, les gouvernements de l’Union européenne se comportent comme les commanditaires des réseaux mafieux qu’ils dénoncent ! Quand ils passent des accords avec les dirigeants ou les chefs de milices libyens, ils savent très bien qu’ils livrent les migrants à des geôliers de centres de rétention et à des marchands d’esclaves.
Pour justifier cette politique criminelle, Macron a repris à son compte la formule de l’ancien Premier ministre socialiste Rocard : « on ne peut pas accueillir toute la misère du monde ». Mais cette misère, ce sont les dirigeants des puissances impérialistes qui la créent ! Ce sont eux qui, en multipliant les interventions militaires pour leurs intérêts, n’ont cessé depuis des décennies de semer le chaos et la destruction en Afrique et au Moyen-Orient. Macron est bien le digne successeur de tous les dirigeants qui, depuis l’époque de la colonisation, ont aidé la bourgeoisie française à piller ces régions, créant les conditions de leur sous-développement actuel.
La France, l’un des pays les plus riches de la planète, aurait largement les moyens d’accueillir dignement les réfugiés qui fuient la guerre, la misère ou les dictatures. Mais Macron s’en prend aux migrants, à la suite de ses prédécesseurs de droite comme de gauche, pour faire oublier qu’il mène la guerre à tous les travailleurs pour permettre à la bourgeoisie d’accroître sa fortune.
Depuis son arrivée au pouvoir, Macron ne cesse de prendre des mesures qui vont faire reculer les conditions de vie des travailleurs. Ses ordonnances vont permettre au patronat de licencier plus facilement et de tenter de baisser les salaires. Des milliards vont être soustraits aux services publics les plus utiles à la population afin de financer les cadeaux fiscaux à une minorité de riches. Et c’est ainsi que Macron aggrave la situation des classes populaires dont les migrants font partie.
Le système impérialiste entraîne toute la société dans la crise et la barbarie. Ici, en France, les travailleurs doivent subir le chômage, la précarité et l’explosion de la pauvreté. Dans les régions les plus pauvres du monde, des millions de personnes sont condamnées à l’exil ou à vivre dans des camps de réfugiés.
Le capitalisme ne peut offrir comme seul avenir que plus d’exploitation et d’oppression. Pour échapper à cet avenir, la seule solution est de renverser ce système injuste et criminel.
Alors, il faut refuser la guerre entre pauvres dans laquelle Macron et ses semblables voudraient nous entraîner ! Nous avons au contraire besoin d’être solidaires et conscients que, quelle que soient notre origine ou notre nationalité, nous avons une lutte commune à mener pour changer la société.