dimanche 26 novembre 2017

Argenteuil Ecole et Jean Vilar, unir les mécontentements de tous ceux qui ont toutes les raisons de se mettre en colère.


Un vent printanier en automne



Deux jours de suite, deux rassemblements ont donné chaud au cœur à ceux qui y ont participé. L’un dénonçait le projet « Héloïse », l’autre la situation de l’Ecole publique sur la Ville. L’un et l’autre de ces rassemblements ont rassemblé chacun de 200 à 250 participants. Vu de loin, les sujets à se rassembler pouvaient ne pas avoir de points communs. La réalité est bien différente.
         La responsabilité de la vente à un promoteur de l’espace Jean Vilar relève bien uniquement de la responsabilité municipale, mais la situation de l’Ecole publique dans la commune n’échappe pas non plus à cette responsabilité. Certes, l’Etat et donc le gouvernement Macron sont les premiers responsables de la situation de l’Education dite nationale. La hausse des effectifs par classe est une conséquence de la contraction du nombre d’enseignants pour en créer. Le nombre fondamentalement insuffisant des Auxiliaires de Vie Scolaires qui accompagnent les enfants handicapés inclus dans les classe est de son fait, tout comme la liquidation des emplois dits aidés qui pèse sur les établissements scolaires depuis la rentrée, avec la suppression en particulier des Employés de Vie Scolaire qui secondaient les directions des écoles primaires. Mais quand a-t-on vu la municipalité d’Argenteuil dénoncer cette politique ? Non seulement, elle l’accompagne, mais elle contribue à la dégradation de la situation. Elle assume la hausse des effectifs dans les classes et dans les écoles. Elle n’a pas anticipé la hausse d’une démographie galopante sur la Ville dont sa politique urbaine est en partie responsable. Comme son prédécesseur, le maire actuel d’Argenteuil favorise l’Ecole privée (cf. l’article ci-dessous). Il assume la réduction drastique depuis 2014 du nombre d’ATSEMS dans les écoles maternelles de la commune. Etc. Etc.
         Contre l’austérité autant gouvernementale que municipale, les deux protestations dont nous faisons état en rappelant les deux derniers rassemblements locaux doivent se lier.
         Quant à l’action pour le maintien d’une salle des fêtes communale ; elle concerne directement les écoles d’Argenteuil. Cette salle permet que leurs spectacles de fin d’année scolaire aient lieu sans frais. Une initiative comme le Salon du Livre est directement en phase avec les objectifs scolaires et culturels de l’Ecole publique sur la commune.
         En s’unissant, les ceux protestations non seulement additionneront leurs forces mais entraîneront bien d’autres habitants pour imposer ensemble les décisions qui s’imposent de la part des « autorités » qu’elles soient locales ou gouvernementales.

Argenteuil : Désespérance banlieue


Plus un « espace », bientôt logé dans un débarras ?

Nous avons déjà évoqué la situation de « l’espace famille » du Val Sud que les hordes de Charlemagne ont repoussé dans un espace de 30 m² de l’ancienne école de la rue d’Ascq, avec les conséquences que l’on imagine au niveau de la baisse de fréquentation des familles.
         Cet espace famille a pourtant l’habilitation de « Centre social » donnée par la CAF.
         Cette dernière n’a pas son mot à dire lorsque le maire d’Argenteuil cède devant les Carolingiens aux dépens des familles populaires du quartier ?

Argeneuil Lutte ouvrière


A l’occasion du rassemblement de jeudi soir devant le Figuier blanc, j’ai rencontré un des fils de Jean BONAL qui m’a annoncé que son père était décédé. Il avait 94 ans.
         Nous avions perdu de vue Jean depuis qu’il était dans une maison de retraite hors Argenteuil, mais, pour notre part, nous ne l’avons jamais oublié et j’ai toujours une petite pensée pour lui lorsque je passe devant ce qui fut son pavillon rue de Stalingrad.
         Sa famille était originaire de l’Aubrac, mais ses parents avaient été instituteurs à Asnières avant-guerre. Proches de l’extrême-gauche de la SFIO et de Marceau Pivert, ils lui avaient transmis la critique du capitalisme.
         Jeune bachelier, Jean avait été traumatisé par le déclenchement de la guerre en 1939. Il était entré, à la Libération je crois, chez Renault où il travailla jusqu’à sa retraite comme technicien. Il y fut proche de l’extrême-gauche, des abondancistes en particulier.
         Nous connûmes Jean à la fin des années 1980 lorsque nous entreprîmes une vente régulière de notre journal dans le centre commercial de la cité Joliot-Curie. Nous sympathisâmes, il accepta de figurer sur notre liste lors d’élections municipales.
         Jean était ce que l’on appelle un « orignal ».
         Nous aimerions qu’il y en ait tellement comme lui. D MARIETTE

Argenteuil Macron Commune Danger


Nous reviendrons sur l’article ci-dessous de notre hebdomadaire Lutte ouvrière qui aborde la politique gouvernementale concernant les moyens financiers des communes. Cette politique aura des conséquences profondément négatives dans le cas où des réactions massives n’auraient pas lieu (ce n’est pas notre hypothèse). Des conséquences négatives, tant au niveau de la situation de la population qu’au niveau des employés communaux. Nous reviendrons dans les jours qui viennent sur ces éléments, dans leur dimension locale, celle d’Argenteuil.

Congrès des maires : opération déminage

Le Premier ministre Édouard Philippe, venu à l’ouverture du congrès des maires le 21 novembre, a réussi à se faire applaudir en rappelant son passé récent d’élu du Havre, se présentant en homme qui connaît les problèmes des élus locaux.

Il n’en a pas moins réaffirmé toutes les mesures du gouvernement qui vont plomber les finances de la plupart des collectivités. Il n’est pas question de revenir sur la baisse des aides personnalisées au logement, ni sur la diminution des emplois aidés qui, répète-t-il, ne sont pas « une solution au chômage de masse ». Mais quelle est la solution pour faire fonctionner les cantines, les garderies, les crèches, trouver des animateurs scolaires ? Bien évidemment, aucune n’est proposée par le gouvernement et surtout pas l’embauche de personnel en fixe.
Les communes et les collectivités locales sont sommées de se débrouiller avec leur budget en faisant 13 milliards d’économies sur les cinq prochaines années. Cela n’a rien à voir avec une baisse des dotations, insiste Philippe, il s’agit simplement d’une maîtrise raisonnée des dépenses, en particulier d’une limitation de la hausse des dépenses de fonctionnement à 1,2 % pour les plus grosses collectivités, inflation comprise, ce qui se conclura en réalité pas un gel des dépenses.
Le Premier ministre a réaffirmé la baisse de la taxe d’habitation, en promettant une compensation à l’euro près mais sans s’engager en rien sur les modalités précises pour combler le trou dans les finances des communes. Il s’est contenté de dire : « Nous devons préparer, réfléchir collectivement, en ne nous pressant pas ; nous devons imaginer ce que doit être une fiscalité locale moderne. » Les habitants risquent ainsi de payer la baisse de leurs impôts par la diminution de services communaux. Pour les communes des banlieues ou des régions les plus démunies, cela va signifier un appauvrissement supplémentaire.
Les baisses de dotations des années précédentes ont déjà lourdement grevé les budgets des collectivités locales, en particulier les communes : entre 2013 et 2016, selon la Cour des comptes, leurs investissements ont chuté de près de 23 %.
Baisse des emplois communaux, travaux réalisés au compte-gouttes : c’est déjà le cas pour beaucoup de communes comme le dénonçait un maire, obligé de renoncer à la rénovation de l’école faute de crédits. Les mesures « rationnelles » du gouvernement Macron sont sur la même ligne que celles des gouvernements précédents.

Sylvie MARÉCHAL (Lutte ouvrière n°2573)

Réforme universitaire, logiciel , loterie, locaux


Réforme universitaire : un écran de fumée


Après une rentrée universitaire catastrophique, marquée par le manque de places et leur attribution plus qu’opaque, le gouvernement s’est senti obligé d’annoncer une réforme pour l’année prochaine. La mesure phare serait un binôme de professeurs principaux pour mieux encadrer les lycéens dans leurs choix d’orientation. Et en attendant, il a mis en place un nouveau logiciel d’inscription pour les jeunes à la sortie du lycée.
Mais il n’est jamais question d’augmenter les capacités d’accueil des universités, alors que le nombre d’étudiants est en constante augmentation. Dans ces conditions, pour les jeunes, quel que soit le logiciel, cela restera la loterie pour trouver une place à l’université et à partir de là, disposer des moyens d’accéder à la culture !