dimanche 19 novembre 2017
Clichy, campagne municipale contre les musulmans, le boumerang du clientélisme. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière.
Clichy :
le maire en campagne contre les musulmans
Depuis le mois d’août, une grande
banderole arborant « Stop aux prières de rue illégales » est suspendue
au-dessus du boulevard Jean-Jaurès, à la hauteur de la mairie de
Clichy-la-Garenne, dans les Hauts-de-Seine.
Pour donner plus de corps à sa
campagne, le maire LR Rémi Muzeau (ancien suppléant de Patrick Balkany) aidé de
la présidente du conseil régional Valérie Pécresse, accompagnés du ban et de
l’arrière ban des élus de droite d’Île-de-France, n’ont pas hésité à descendre
dans la rue. Vendredi 10 novembre, ils étaient quelques dizaines, drapés de
bleu-blanc-rouge, à défiler pour demander… « qu’un sang impur abreuve nos
sillons ».
Le maire tout comme l’ancien
maire « socialiste » ont joué sur la multiplicité des associations marocaines
pour s’attirer les bonnes grâces des unes face aux autres dans leur conquête de
Clichy aux dernières municipales.
Dans plusieurs interviews, Rémi
Muzeau comme Valérie Pécresse n’ont pas hésité à donner des arguments aussi
mensongers que révélateurs de leurs réelles préoccupations. D’après eux, il y
aurait « deux mosquées à Clichy » – ce qui est faux –, les prières de rues
seraient illégales, ce qui est faux également puisque les processions
religieuses sont permises, enfin les prêches seraient en arabe alors que ce
serait interdit – ce qui est encore faux. Le maire décrit Clichy comme une
ville « où il y a beaucoup de sièges sociaux…. comme L’Oréal, Amazon, Bic »
et déplore « l’image que l’on donne de sa ville », ajoutant : «
Lorsqu’on voit dans le monde entier cette image de Clichy, on ne supporte plus.
» Il parle à la place des Clichois et leur fait dire qu’ils n’en peuvent
plus. Il n’hésite pas à mettre de l’huile sur le feu en montant les uns contre
les autres, en accusant « des gens qui bafouent la République », et en
brandissant la peur du radicalisme.
C’est depuis la fermeture d’un
lieu provisoire, accordé par l’ancienne municipalité et dont le bail expirait
en mars dernier, que les prières ont commencé, au début dans la rue puis sur la
place du marché le vendredi. Ouvrir un lieu de prières était d’ailleurs une
promesse électorale de Rémi Muzeau.
Ces gens-là ne sont jamais avares
de promesses pour se faire élire. Une fois élu, le maire a aussi remis en cause
l’existence d’un centre de santé municipal accueillant jusqu’à 5 000 habitants,
ainsi que celle de deux immeubles HLM de plusieurs centaines de logements.
Enfin, pour ne pas être gêné lors des conseils municipaux par des habitants
mécontents, il vient de décider de déplacer les réunions le matin.
Sa campagne mensongère lui a
finalement permis d’entraîner quelques militants du Front national derrière
lui… Normal, quand on va chercher ses arguments dans le caniveau.
Correspondant
LO (Lutte ouvrière n°2572)
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clientélisme,
islamophobie
Cour européenne des droits de l'Homme : la France condamnée pour un "usage disproportionné de la force" pratiqué par quatre policiers sur un homme qui en était mort
On
nous informe
« La
Cour européenne des droits de l'Homme a condamné la France pour les traitements
inhumains et dégradants infligés par 4 policiers à Mohamed Boukrourou, mort
d'une défaillance cardiaque dans un fourgon de police en 2009 à
Valentigney (Doubs), policiers qui avaient bénéficié d'un non-lieu en
2013.(...)
La
CEDH a condamné l'État français à verser de 4.000 à 6.000 euros pour dommage
moral aux requérants, 6 membres de la famille de Mohamed Boukrourou. La
Commission nationale de déontologie de la sécurité (CNDS) avait estimé, dans un
rapport en décembre 2011, que la police avait fait un "usage
disproportionné de la force" lors de l'interpellation de Mohamed
Boukrourou. Mais en 2013, la chambre de l'instruction de la cour d'appel de
Besançon avait confirmé le non-lieu pour les policiers mis en cause pour
homicide involontaire. »
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violences policières
Union européenne : sommet d’ hypocrisie
Oui, bla bla
Un sommet européen, labellisé «
sommet social » - le premier depuis 20 ans ! - s’est tenu à Göteborg. Aucune
mesure "sociale" n’en est évidemment sortie. Les phrases creuses en
revanche ont été au rendez-vous, contre le « dumping social », la recherche d’un
« nouveau socle » et autres paroles destinées à donner le change aux opinions
publiques sur l'air de "la crise est derrière nous". C’est un peu
comme si, après avoir incendié une ville, des pyromanes s’adressaient aux
habitants pour discuter du mieux vivre. Le ridicule ne tue pas, leurs
politiques d’austérité si.
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Union européenne
Macron : « pacifier » la guerre anti-sociale qu’ il mène contre le monde du travail ? Il veut faire donner du lait par un bouc ?
Au service du Capital
Sous les feux de la rampe en
Suède, Macron en a profité pour vanter sa méthode et ses ordonnances, qui
laminent le Code du travail. Il a appelé le «monde patronal» et le «monde
syndical» à «sortir des guerres de position» et à négocier avec l’idée qu’il ne
doit y avoir ni vainqueur ni vaincu. Il voudrait faire oublier, avec cet
enfumage, la véritable guerre qu’il mène au service de la bourgeoisie et de
concert avec elle contre les travailleurs. Quant à espérer quelque chose en
s’asseyant autour d’une table avec le grand patronat, autant demander au vautour
de se nourrir de quinoa.
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Macron
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