jeudi 2 novembre 2017

Argenteuil Défense de Jean Vilar : humour local


Georges Mothron et la « reconquête des berges » ?

         Il n’y a vraiment rien d’extraordinaire dans le projet foncier dont se vante la municipalité lelong des voies SNCF, rue des Charretiers, dans la zone industrielle de la gare, si ce n’est son titre : « Argenteuil littoral ». Littoral, car le bâti devrait déboucher sur un petit bout de berge de Seine et rejoindre une péniche restaurant.
         « Littoral » ! Les promoteurs ne doivent pas savoir ce dont il s’agit.
         L’amusant si l’on peut dire dans la tribune municipale de ce mois est le commentaire qui accompagne l’évocation de ce projet. : « … Mais ce n’est pas tout.Ce projet porte également en lui une dimension culturelle et artistique importante tenant compte du passé prestigieux d’Argenteuil. C’est donc assez logiquement que les bords de Seine seront réinvestis avec la création d’une passerelle en bois qui… »
         Le « passé prestigieux d’Argenteuil » ? Voilà que certains ne manquent pas d’humour noir.
         Bords de Seine que l’on « réinvestit » sur une bande minuscule de berge près du pont ferroviaire, alors que l’on s’apprête dans le même temps à les saccager sur tout un « littoral » de L’Ile Héloïse.
         Mais, c’est habituel, ces messieurs-dames ne donnent eux-mêmes guère de valeur à ce qu’ils écrivent. Ils peuvent donc se permettre d’écrire n’importe quoi.
 
 

Tota, Grande Paroisse etl AZF : désigné mais toujours pas condamné


Total n'est toujours pas condamné

 
 


Seize ans après l'explosion de l'usine AZF à Toulouse qui avait fait 31 morts et des milliers de blessés, par leur ténacité des associations de victimes ont obtenu la condamnation de l'ancien directeur à quinze mois de prison avec sursis et 10000 euros d'amende, et la condamnation de Grande-Paroisse, l’usine propriétaire, à 225 000 euros d'amende. C'est le troisième procès concernant cette explosion et de nouveau le tribunal a repoussé les thèses de l'accident, ou celles encore plus absurdes de l'attentat, que la direction évoquait.
Derrière Grande-Paroisse, il y a le groupe Total, dont AZF était une filiale. Total utilise une armée d'avocats pour ralentir les procédures et se protéger de toute condamnation. En fait, le véritable responsable de la catastrophe, c'est bien Total, qui pour diminuer ses frais, néglige des règles de sécurité les plus élémentaires. L'ex-directeur d'AZF et Grande-Paroisse vont se pourvoir en cassation. Le marathon juridique n'est donc pas terminé mais ce nouvel épisode a le mérite de désigner les vrais responsables.


Médiator, Servier, ils ne reculent devant rien


Mediator : la scandaleuse attitude de Servier

À l’issue d’une procédure de six ans, les responsabilités du laboratoire Servier dans le scandale de son médicament le Mediator ont été confirmées par la décision de la justice de renvoyer ce laboratoire et ses principaux dirigeants devant un tribunal correctionnel pour « tromperie aggravée avec mise en danger de l’homme, escroquerie, trafic d’influence, prise illégale d’intérêts, homicides et blessures involontaires ».
Pour en arriver là, il avait fallu passer outre toutes les tentatives de Servier et de son armée d’avocats pour échapper à ses responsabilités. En effet, alors que le Mediator était prescrit comme un médicament coupe-faim, il était dans le même temps interdit dans d’autres pays pour ses effets secondaires dramatiques, notamment au niveau du cœur et des valves cardiaques. Le bilan terrible s’élève rien qu’en France à près de 2 000 décès liés à la prise de Mediator.
Mais Servier ne s’est pas contenté de chercher par tous les moyens à cacher ses responsabilités, il a aussi mené une véritable guerre de tranchées pour réduire les indemnisations de ses victimes. Pour le moment, c’est l’État, par l’intermédiaire de l’Oniam (Office national d’indemnisation des accidents médicaux), qui indemnise les malades avant de demander à Servier le remboursement des indemnités. Mais Servier bataille pour ne pas rembourser l’Oniam. Ainsi, dans le cas de deux malades indemnisés 450 000 euros en janvier 2017, Servier prétend ne reverser que 27 000 euros en se fondant sur deux expertises judiciaires. Devant les protestations de l’Oniam, Servier a finalement proposé de payer 50 000 euros. Le 29 septembre, l’État l’a assigné en justice pour l’obliger à régler l’intégralité de la somme. C’est une première mais rien ne dit que Servier n’arrivera pas à faire traîner encore les choses.
Alors que sa responsabilité est avérée, Servier ne recule devant rien pour indemniser le moins possible et le plus tard possible ses victimes.

                                              Cédric DUVAL (Lutte ouvrière n°2570)

mercredi 1 novembre 2017

Argenteuil défense de Jean Vilar. Un communiqué du Comité Jean Vilar


5000 signatures : une pétition exceptionnelle à Argenteuil,
pour sauver la salle des fêtes Jean Vilar et le site de l’île Héloïse
 

Communiqué du comité Jean Vilar (projet) • 31 octobre 2017 

Depuis plus de 150 ans, la ville d'Argenteuil a installé, sur l’espace naturel de son ancienne île, ses deux pôles de rassemblement : le marché Héloïse et la place des fêtes, puis salle des fêtes Jean Vilar. Deux des platanes plantés à cette époque, et peints par Claude Monet, accueillent encore les visiteurs à l’entrée de l’espace Jean Vilar.  
Le promoteur Fiminco a obtenu de la Mairie une promesse de vente du terrain, et une modification du Plan Local d’Urbanisme. Ce PLU permettrait de détruire Jean Vilar et d’abattre tous les arbres pour construire,

·        un centre commercial à 300 mètres de « Côté Seine »,

·        un multiplexe à 400 mètres du « Figuier Blanc »,

·        156 logements sur cette zone inondable,

·        une salle de spectacles privée,

·        sur deux étages de parkings aériens,

·        le tout entassé à 45 mètres de haut. 

Plus de 5000 personnes ont écrit au Maire pour s’opposer à ce projet, lui demander de rénover la salle des fêtes, en gardant cet espace public.

 


 

 Cette pétition atteint une ampleur exceptionnelle à Argenteuil. Nous pouvons témoigner qu’elle réunit les habitants récents et les plus anciens, les citoyens de toutes préférences politiques, de tous les âges, de tous les milieux sociaux, avec les mêmes arguments et le même attachement à ce bien commun.
Pour que ce mouvement réussisse, nous appelons les personnes concernées, riverains, commerçants, utilisateurs des équipements publics, promeneurs ou cyclistes…., et les personnes avec une compétence technique ou juridique, à participer à nos travaux.
Nous présenterons à la presse le 10 novembre à 15h00 ce que nous avons entendu de milliers d’Argenteuillais, et les actions que nous proposons. 

Nous appelons les Franciliens, les riverains de la Seine, attachés au paysage de la vallée et au patrimoine régional, à découvrir l’île d’Argenteuil, son histoire, son potentiel aujourd’hui menacé, et à nous aider à les préserver.

Argenteuil Domidep Ehpad Les pensées : s'occuper de ce qui ne va pas plutôt que réprimer !


Au lieu de s’en prendre aux travailleurs, qu’elle s’occupe des résidents




Nous nous sommes intéressés à la vie des résidents. Les « avis » sur Google valent ce qu’ils valent, mais nous avons eu la curiosité de lire ce qui était dit de l’EHPAD Les pensées à Argenteuil, ouvert depuis quelques années, rue Antonin Georges Belin.
         Pour les curieux, ils peuvent lire directement ces avis sur internet.
         Ce qui est notable c’est que les meilleurs avis sont les plus anciens, et les moins bons datent de ces derniers mois.
Voilà trois des quatre avis les plus récents (le quatrième est de la même teneur) :
De JL :
« Prestations présentées très éloignées de la réalité : animation absente depuis plusieurs mois , aide et soins aux résidents très variables selon les équipes ; des sourires réservés ; peu ou pas de renseignements concernant les patients »
De H, il y a 3 mois- :
« Avis plus que mitigé. Les soins ne sont pas à la hauteur d'un établissement médicalisé pour patients atteints de Alzheimer. L'animation est absente et manque énormément depuis plus d'un an. La restauration des plats mixés pour les résidents ... »
De T. : il y a 2 mois- :
« Client depuis l'ouverture de l'établissement (il y a un peu moins de 3 ans) le bilan est sombre : 2 directrices ont fait les frais de la mise en route de l'établissement très laborieuse (un burn out et un licenciement ) d'un manque de moyens sur l'animation et la restauration. L'ambiance dans les équipes était parfois délétère...La motivation proportionnelle aux salaires et au turn over des équipes...
Le point positif de l'établissement (à part l'absence de vrai jardin mis en valeur et les couloirs interminables) à toujours été la qualité du bâtiment qui est neuf et donc aux normes et la position centrale à 10 minutes à pieds de la gare du centre.
En janvier 2017 un 3eme nouveau directeur à été nommé, nous fondions d'importants espoirs sur son énergie et sa compétence opérationnelle...
Le prestataire restauration a changé en janvier et le nouveau à fait très irrégulièrement progresser la qualité mais on est loin du compte.
Une grève du personnel a eu lieu plus d'un mois en mai 2017.
Le 3eme directeur en qui nous fondions tous nos espoirs est en arrêt maladie.
Le groupe Domidep, dès la grève finie, est reparti avec tous ses hauts cadres qui étaient venus gérer la grève pendant un mois). Nous laissant dans la même situation qu'avant la grève avec une Directrice provisoire et seulement à mi temps qui gère le courant...
A ce jour je ne peux pas recommander l'établissement qui connaît toujours trop de difficultés sans qu'aucune solutions ne se dessinent à l'horizon... Le groupe Domidep est dans le déni total (pour eux seul compte que les mensualités soient réglées, le reste... c'est l'affaire des directeurs quand ils tiennent le choc...)
… »
Dans tous les cas, la moyenne des 8 avis est sans appel : 2,6 sur 5. La preuve que les grévistes de mai défendaient aussi ou surtout les conditions d’accueil des résidents de cet Ehpad, et que la direction de Domidep a de quoi s’occuper de ce côté-là au lieu de réprimer des travailleurs qui ont l'immense mérite d'avoir relevé la tête.

Hôpitaux : chassez ces lits que je ne saurais voir


La grande misère des hôpitaux

 


En Grande Bretagne, les suppressions de lits dans les hôpitaux ont abouti à une véritable pénurie. Pour y faire face, le gouvernement de Theresa May a imaginé de loger les malades chez des particuliers. Face à l'indignation de l'opinion, ce projet est remis à plus tard. Un autre projet consisterait à limiter l'accès des urgences hospitalières. Les hôpitaux manquent de tout, mais tout ce que Theresa May envisage est de diminuer encore plus l'accès aux soins pour les classes populaires.
Voilà qui donne des idées au gouvernement Macron, ici, en France. Pour justifier de nouvelles économies, la ministre de la Santé n'a-t-elle pas osé dire qu'il y avait trop de lits dans les hôpitaux ?

Macron : père Noël des patrons


C’est même Noël tous les jours

 


Alors que le Parlement vote actuellement le budget, une commission sénatoriale estime à 27 milliards d'euros le pactole que toucheront en 2018 les entreprises, surtout les plus grosses, au titre du crédit d'impôt compétitivité emploi (Cice) et du crédit d'impôt recherche (CIR). Cela équivaut à deux fois le montant total de l'aide personnalisée au logement (APL) ou encore au recrutement de 300 000 enseignants. Et encore le Cice et le CIR ne sont qu'une partie du subventionnement des entreprises privées par l'argent public, estimé à plus de 150 milliards d'euros par an.
Macron poursuit là, la politique de ces prédécesseurs… jusqu’à ce qu’on décide tous ensemble que ça suffit !

Agroalimentaire, Cooperl....jamais assez !


Si tout est bon dans le cochon, un petit os tout de même

La Cooperl, 5 300 salariés, N° 1 de l'abattage du porc en France, avec deux milliards de chiffre d'affaires et 13 millions de résultats en 2016 vient de racheter les usines Madrange de Limoges et Feytiat et s'apprête à dénoncer tous les accords d'entreprise un peu favorables aux travailleurs.
Elle aurait bien aimé être exonérée d’impôt foncier pour deux de ses établissements dits de « nutrition animale » à Plestan et Plounérin. Les responsables de la Cooperl prétendent s’appuyer sur un alinéa de l’article 1382 du code général des impôts qui exonère, entre autre, les « bâtiments affectés à un usage agricole par les sociétés coopératives agricoles ».
Le Conseil d’État, confirmant le jugement du Tribunal Administratif de Rennes, a refusé à son tour de marcher dans la combine. La Cooperl devra donc payer ses impôts fonciers.