dimanche 27 août 2017

Argenteuil : rentrée des classes, pardon de la lutte des classes


Une rentrée militante et combative

Nous avons tenu ce blog tout l’été, mais c’était tout de même les vacances. Avec le début de cette nouvelle semaine à cheval sur août et septembre, c’est la rentrée qui s’avance.
         Pour notre part, il y a toutes nos activités particulières autour de notre objectif fondamental : la renaissance d’un parti des travailleurs, communiste, révolutionnaire et internationaliste.
         Et en cette rentrée, il y aura le début de la mobilisation pour faire reculer le gouvernement sur son projet de s’attaquer un peu plus au Code du travail, par une nouvelle Loi travail 2 qu’il veut faire passer par Ordonnances.
         Localement, il y aura à apporter à nouveau notre soutien aux travailleurs de Semperit menacés de licenciement.
         Et il y aura aussi les initiatives pour que la population d’Argenteuil prenne conscience et s’oppose à un projet dit « Héloïse » totalement inutile. A ce propos, nous reproduisons ci-dessous la pétition mise au point naguère par le « Comité Jean Vilar » de défense du site actuel du complexe du même nom. Nous la ferons signer largement à partir de maintenant, à côté de toutes les initiatives des uns et des autres sur le sujet.
         Voilà. Bon courage à nous, à vous, bonne rentrée. DM 

« Rénovons Jean Vilar, salle des fêtes, publique, pour les Argenteuillais et leurs voisins
À l'attention : de M. le Maire d'Argenteuil, Mme la Présidente de la Boucle Nord
Les salles Jean Vilar et Pierre Dux, à la limite d'Argenteuil, Gennevilliers et Colombes, accueillent depuis des décennies de grandes manifestations, des événements associatifs, des spectacles, des forums. Elles sont au coeur de la vie sociale et culturelle.
La salle Jean Vilar a vieilli et demande une rénovation. Tout l'espace de l'île, pour les manifestations, la promenade ou le marché, devrait être ouvert sur la Seine. Il redeviendrait aussi agréable et attractif qu'il l'était à l'époque de Claude Monet.
L'état des finances de la Ville le permet, selon les déclarations du Maire ; le Territoire Boucle Nord, compétent pour les salles intercommunales, pourrait cofinancer ce projet.
Nous demandons au Maire et à la Présidente du Territoire de lancer cette rénovation, dans un cadre public, et de renoncer à vendre à un promoteur privé ce terrain au cœur de notre ville.




Ordonnances ? Réformes ? Macron a des problèmes de vocabulaire…


Pas des réformes, mais des attaques anti-ouvrières !

 


Durant sa visite en Europe de l'Est, Macron n'a pas pu s'empêcher d'étaler son mépris pour les classes populaires  en déclarant que « les français n'aiment pas les réformes ». En un mot, que ce sont des idiots butés   Il veut supprimer les droits des travailleurs, donner les pleins pouvoir au patronat et il voudrait qu’on lui dise merci et on en veut plus ! Il appelle  réforme ce qui constitue une attaque frontale contre les conditions d’existence du monde du travail.
Exprime-t-il son dépit de voir son impopularité grandir ? En tout cas ses 26 000 € de frais de maquillage en trois mois ne parviennent pas à masquer son inquiétude devant la réaction à venir des travailleurs. 

Tous ensemble le 12 septembre à Paris et ailleurs !

Econome : Profits en bonne santé et chômage : deux notions qui vont très bien ensemble


L'économie va mieux ? Pas pour les travailleurs !


En juillet, près de 35 000 travailleurs de plus se sont retrouvés au chômage. En fait la situation est encore pire car ce chiffre officiel ne prend en compte que les personnes n'ayant pas travaillé du tout. Experts et médias s'en étonnent. À les entendre, le contexte économique serait favorable pour le pays. Mais favorable pour qui ? Pour le patronat, pour les actionnaires qui voient leurs profits exploser, pas pour les travailleurs !
La nouvelle loi Macron et les ordonnances vont faciliter encore plus les licenciements. Le chômage a toutes les chances d'augmenter, d'autant que des dizaines de milliers de contrats aidés sont supprimés.
Lors de la journée de grève et de manifestation du 12 septembre les travailleurs, chômeurs et retraités doivent montrer leur colère et leur détermination à ne pas se laisser faire.

Yémen : la guerre et les horreurs qui l’accompagnent


Le choléra n'est pas le seul fléau

 

                                                   Un camp au Yémen

Une terrible épidémie de choléra ravage le Yémen : près de 500 000 personnes touchées cette année et déjà plus de 2000 morts. Elle est la conséquence directe de la guerre civile qui, depuis une quinzaine d'années, sest ajoutée à la pauvreté du pays. Guerre civile nettement aggravée par l'intervention de l'Arabie Saoudite depuis 2015. Aujourd'hui, la population est entièrement démunie face à la maladie : la moitié des centres de santé ont disparu, les médicaments et l'eau saine  sont rares.
Les grandes puissances, États-Unis, Grande-Bretagne et France, soutiennent la guerre menée par l'Arabie Saoudite et ses alliés. Elles sont donc tout aussi responsables de cette catastrophe humanitaire.

Révolution russe de 1917 (23) : juillet 1917 : les premiers pas du bonapartisme


Juillet : les premiers pas du bonapartisme 

En réprimant la fraction la plus avancée du prolétariat à Petrograd, le gouvernement provisoire désormais dirigé par Kerenski et où dominaient les ministres bourgeois du Parti cadet avait mécaniquement renforcé les forces opposées à la révolution et à son propre pouvoir. Connaissant parfaitement le déroulement de la Révolution française et son issue, l’arrivée au pouvoir du général Bonaparte par un coup d’État, les dirigeants du Parti bolchevique ne manquèrent pas de faire le parallèle. Dans l’ascension de Kerenski et de son chef d’état-major, Kornilov, ils voyaient se profiler ce danger du bonapartisme. Lénine s’en explique à la fin juillet 1917 (le 11 août, selon notre calendrier) :
« Le ministère Kerenski est incontestablement celui des premiers pas du bonapartisme. Le principal caractère historique du bonapartisme s’y trouve nettement affirmé : le pouvoir d’État, s’appuyant sur la clique militaire (sur les pires éléments de l’armée), louvoie entre deux classes et forces sociales hostiles qui s’équilibrent plus ou moins.
La lutte de classe entre la bourgeoisie et le prolétariat atteint son plus haut degré d’acuité : les 20 et 21 avril, puis du 3 au 5 juillet, le pays a été à un cheveu de la guerre civile. Ce facteur économique et social ne constitue-t-il pas la base classique du bonapartisme ? D’autres, tout à fait connexes, viennent en outre s’y ajouter : la bourgeoisie jette feu et flamme contre les Soviets, mais ne peut pas encore les dissoudre d’un seul coup et les Soviets, prostitués par les Tsérétéli, les Tchernov [les dirigeants des partis menchevique et socialiste-révolutionnaire] et consorts, ne peuvent déjà plus opposer à la bourgeoisie une résistance sérieuse.
Les grands propriétaires fonciers et les paysans vivent aussi dans une ambiance de veille de guerre civile : les paysans exigent la terre et la liberté et ne peuvent être bridés – si seulement ils peuvent l’être – que par un gouvernement bonapartiste capable de prodiguer sans vergogne, à toutes les classes, des promesses dont aucune ne sera tenue.
Ajoutez à cela les défaites militaires provoquées par une offensive aventureuse, avec son cortège de plus en plus nombreux de phrases sur le salut de la patrie (qui voilent en réalité le désir de sauver le programme impérialiste de la bourgeoisie), et vous obtiendrez un tableau complet de la situation politique et sociale qui caractérise le bonapartisme. (…)
Mais reconnaître l’inéluctabilité du bonapartisme, ce n’est nullement oublier l’inéluctabilité de sa faillite. (…)
Que le parti dise hautement et clairement au peuple la Vérité sans réticences, qu’il dise que nous assistons aux débuts du bonapartisme ; que le « nouveau » gouvernement Kerenski, Avksentiev (le ministre de l’Intérieur) et Cie n’est qu’un paravent derrière lequel se dissimulent les cadets contre-révolutionnaires et la clique militaire, véritables détenteurs du pouvoir ; que le peuple n’aura pas la paix, que les paysans n’auront pas la terre, que les ouvriers n’auront pas la journée de 8 heures, que les affamés n’auront pas de pain sans liquidation complète de la contre-révolution. Que le parti le dise, et le développement des événements montrera, à chacune de ses phases, que le parti a raison.
La Russie a traversé, à vive allure, une période pendant laquelle les partis petits-bourgeois socialiste-révolutionnaire et menchevique eurent la confiance de la majorité du peuple. Dès à présent, la majorité des masses laborieuses commence à payer chèrement cette confiance.
Tout indique que les événements continuent à se dérouler à très vive allure et que le pays approche de la phase suivante pendant laquelle la majorité des travailleurs se verront obligés de confier leur sort au prolétariat révolutionnaire. Le prolétariat révolutionnaire prendra le pouvoir, commencera la révolution socialiste, ralliera autour d’elle, en dépit de toutes les difficultés et de tous les zigzags possibles du développement ultérieur, les prolétaires de tous les pays avancés et vaincra la guerre et le capitalisme. »
C’était annoncer très précisément ce qui allait survenir deux mois plus tard.