mercredi 29 juin 2016

Spéculation sur le Brexit


Spéculation sur le Brexit

 
La chute des marchés financiers a continué lundi. Ce sont les actions des entreprises anglaises qui sont le plus touchées, en particulier, celles des banques et des transports. La livre sterling a dévissé elle-aussi et son cours par rapport au dollar n'a jamais été aussi bas depuis plus de 30 ans. L'agence de notation Standard & Poor's a aussi baissé la note de la Grande-Bretagne qui a perdu son fameux "triple A".

Le Brexit n'a pour l'instant rien d'effectif mais il a déjà déclenché une vague de spéculation. Débouchera-telle sur un krach et sur une nouvelle aggravation de la crise ? « Après moi le déluge ! », telle est la devise des spéculateurs et de tous les financiers. 

mardi 28 juin 2016

Nexity et Argenteuil : un bon filon


Affaires en or à Argenteuil

 
Nexity s’apprête à faire une bonne affaire ce soir à Argenteuil, en achetant deux terrains communaux, l’un du côté de la route de Cormeilles, l’autre vers Orgemont. La Ville récupérera peut-être 2,32 millions pour le tout, mais le groupe immobilier et financier sera propriétaire de près de 13 500 mètres carrés de bonne terre à construire !

         On nous dira que c’est le prix estimé par l’agence d’Etat France Domaine, mais 175 euros le mètre carré pour y construire, c’est bingo.

         Et vous croyez que la population, et en particulier, celle des quartiers concernés a été consultée sur cette affaire, de la part de gens qui ont l’expression « démocratie locale » toujours aux lèvres ? Poser la question c’est y répondre.

         Heureux bénéficiaire Nexity ce soir.

Argenteuil, municipalité, AB-Habitat : ambiance, ambiance

 
Ambiance-ambiance

 
On ne sait pas encore si c’est lui qui a rendu son tablier ou s’il a été poussé à le faire, et s’il démissionne seulement de son poste d’adjoint ou de celui de conseiller municipal purement et simplement. Mais l’adjoint qui occupait le poste d’adjoint-au-maire en charge des personnels de vient d’en démissionner.

         La loi du genre de la « démocratie » locale est que le pouvoir réel est dans les mains du maire et d’un ou deux proches, élu ou responsable de ce que l’on appelle le « cabinet » (!) .

         Les autres élus, y compris de la « majorité » du maire, passent leur temps à signer, à signer les célèbres parapheurs, un point c’est tout.

         Peut-être que ce monsieur en a eu assez de signer des parapheurs annonçant à des travailleurs communaux leur fin de contrat, après en avoir signé des centaines et des centaines du genre ?

         Cela dans le meilleur des cas, mais on attend d’autres informations sur le sujet.

 

Nouvelles du vice-roi, roi véritable

 
Les responsables d’AB-Habitat ont reçu dernièrement un petit camouflet judiciaire pour ne pas avoir respecté des procédures d’information des représentants du personnel pour la « réorganisation » de l’activité des travailleurs qu’ils veulent mettre en œuvre.

         Lors de la récente réunion réunie sur le sujet, ils ont repris le même projet sans en changer une ligne.

         Voilà ce qu’ils entendent par « dialogue social », et les syndicalistes de la CGT d’AB-Habitat ont bien raison de le dénoncer.

         Les locataires auraient tout intérêt à le faire également. La réorganisation en cours visant à supprimer les « responsables gardiens » et à réorganiser les services techniques d’AB-Habitat, c’est eux aussi et au premier chef qui en subiront les conséquences.

         Mais puisque le roi et le vice-roi ont décidé, pour eux, la discussion est close, serviteurs et manants peuvent aller vaquer à leurs occupations…




Contre la Loi travail, encore et toujours

 
RDV à 14 h place de BASTILLE
Départ 14h de Bastille en direction de Place d'Italie
Bastille > Pont d'Austerlitz > Boulevard de l'hôpital > Place d'Italie
 
 

Argenteuil : travailleurs de la commune : extraits du bulletin Lutte ouvrière des Territoriaux d'Argenteuil et de l'ex-Agglomération


C’est la catastrophe du côté des agents des écoles, chez les « Atsems » en particulier. Mais la riposte s’organise.

 La bonne école

Une grève est prévue à la fin de la première semaine de la rentrée pour mettre sur la table les revendications du service École.
Mais il y n’y a aucune raison de limiter cette grève à ce  service.
C’est dans tous les services que foisonnent les revendications.

L’enfer d’un couple d’enfer

Les camarades « Atsems » viennent de recevoir leurs nouvelles affectations pour la rentrée. Que cela leur convienne ou pas, c’est la même chose, ce n’est pas le problème « d’Elle et Lui ».
Après de savants calculs, selon des critères restés secrets, « Elle et Lui » bousculent nos vies, notre travail, les équipes.
Ça risque de se terminer comment ce « travail ni fait ni à faire »     « d’Elle et Lui » ?
Devant la mairie début septembre !
 
Ce l’on peut, un point c’est tout

Au vu des surfaces en augmentation, nettoyer les locaux, les jouets, cirer les surfaces, c’est mission impossible en deux semaines avec la réduction im-portante des effectifs dans les écoles maternelles.
Mission impossible, cela veut dire que ce n’est pas possible.
Et si ce n’est pas possible, cela signifie que l’on fait seulement ce que l’on peut faire.

Notre santé,  seule priorité !
Nous sommes dans les écoles maternelles pour nous occuper des enfants, un point c’est tout.
Pas question en plus de jouer les acrobates en faisant des travaux en hauteur, nous ne sommes pas « habilités » pour le faire.

 
Dans les crèches municipales, ambiance, ambiance
Pour la hiérarchie, parole d’aujourd’hui, le contraire demain

La municipalité essaie de toutes les façons d’aggraver les conditions de travail des agents des crèches.
Pour justifier cette aggravation dans le cadre de ses projets de réorganisation pour la rentrée prochaine, elle avance    de grandes justifications
« pédagogiques ».
« Quand tu veux noyer ton aide-puéricultrice, accuse-la de ne pas savoir faire le travail ». Un proverbe qui a actuellement la cote du côté des crèches.

Où la mesquinerie va se crécher

Dans les crèches mais également dans d’autres services, ce sont les directions ou la hiérarchie qui contrôlent les messages qui nous sont destinés. Lorsqu’il s’agit d’une information syndicale, pour un certain nombre d’entre elles, comme par hasard, elles oublient de nous la diffuser.
C’est mesquin. Alors, ne comptons pas sur ce moyen. Il y en a bien d’autres pour être informés, et bien plus efficaces.
 

La santé n’a pas de prix, d’autant quand le médecin le juge
Notre médecin familial, seul compétent

Un médecin arrête un agent du service École dont la santé l’exige. Celle-ci pense devoir travailler tout de même. Conséquence : un nouvel arrêt de trois semaines, cette fois incontournable.
Nous sommes malades, pas question d’accepter les pressions, à la maison !

Hippocrate rime avec non-apte

Quand on n’est pas apte, on n’est pas apte à reprendre le travail, quoiqu’en dise un Carabin.
Si ce Carabin vous dit de le faire, vous lui dîtes de relire son serment d’Hippocrate.

Pas le temps de faire un diagnostic

Le médecin du travail parti il y a maintenant un certain temps n’est toujours pas remplacé. On peut imaginer qu’il ne sera pas.
Un médecin pour 2500 agents, cela fait combien de minutes à consacrer à chacun ?
 

Nouvelles de l’hôtel de ville, une mauvaise, une bonne
Non aux pressions, non au harcèlement !

Pourquoi le matin, faut-il que, dans certains services de la mairie, il faille que nous allions à recu-lons au travail avec une boule au ventre ?
Nous allons travailler pour gagner un salaire, pas pour y perdre notre santé.

Ah…si tout se passait de cette façon

La hiérarchie comptait s’asseoir sur la santé des travailleurs chargés de la sécurité à l’entrée de l’hôtel de ville en les obligeant à rester debout. Elle a dû revoir sa… position.
On ne dira pas que cela s’est fait comme dans un fauteuil…
 

Manque criant de personnel
« Gaston, c’est l’application qui son, mais y’a     person pour y répond »

Affublé d’un prénom bizarre par « nos snobs » du 3ème, TellMyCity, une nouvelle appellation smart-phone permet aux habitants de transmettre à la Ville tout de ce qui ne va pas, en temps réel peut-on dire.
Belle application certes. Mais pour donner une solution aux réclamations, il faut combien d’embauche, à la voirie, à l’assainissement, bref dans tous les services ?
Plusieurs centaines, pour le moins.
Tiens, mais y avaient-ils pensé ?

 À la page… de l’exploitation

Dans les médiathèques, lorsqu’il manquait des agents dans l’un ou l’autre site, pour aller prêter mains fortes, cela se faisait au volontariat jusqu’à présent. Dorénavant, un planning obligatoire de remplacement est mis en place.
Pallier le manque de personnel en augmentant les contraintes des travailleurs, c’est la politique de la municipalité.

 

 

 

Les licenciements continuent

Ci-gît plusieurs postes supprimés

Le maire a fait sa petite cérémonie d’autosatisfaction pour les 50 ans du Conservatoire de musique avec pose de plaque à l’appui.

Dans le même temps, il y a des dégâts pour les agents du CRD dont le même est responsable.

Faire le grand écart, c’est être à côté de la plaque.

lundi 27 juin 2016

Editorial des bulletins Lutte ouvrière de ce lundi 27 juin 2016


Brexit : le bal des démagogues

 

Le référendum organisé au Royaume-Uni a donné une majorité pour quitter l’Union européenne. C’est une victoire pour tout ce que la Grande-Bretagne et l’Europe compte de réactionnaires anti-immigrés, de nationalistes et de souverainistes. Et il suffit de voir la mine réjouie d’une Marine Le Pen pour comprendre que cela ne va pas dans le bon sens.

Dans ce référendum, les intérêts des travailleurs n’étaient représentés ni par un camp, ni par l’autre. Le camp du « in » défendait l’appartenance à une Europe faite pour les capitalistes et les banquiers. Les travailleurs conscients d’avoir affaire à une caste politique et à des institutions qui n’ont jamais été de leur côté ne pouvaient pas l’approuver.

Mais se ranger dans le camp du Brexit revenait à conforter le vote anti-immigration et raciste et à cautionner les calomnies déversées sur les immigrés accusés de profiter des aides sociales et de prendre l’emploi des Britanniques. C’était, dans les deux cas, un mauvais choix.

Le monde ouvrier a déjà perdu beaucoup car la campagne pour le Brexit a aggravé les divisions qui opposent les travailleurs britanniques aux travailleurs européens ; les immigrés de longue date à ceux récemment arrivés. Cette évolution réactionnaire est un danger qui menace tous les travailleurs d’Europe.

Partout, l’extrême droite propose de suivre l’exemple britannique. C’est le cas du Front national qui agite le chiffon rouge de l’immigration et fait de Bruxelles le bouc-émissaire de tous nos maux pour vanter le retour à la « souveraineté nationale ». 

Mais que peut signifier cette souveraineté nationale pour les exploités quand leur emploi, leur salaire, leur retraite sont dépendants du bon vouloir patronal ! Et comment peut-on croire que le retour au franc améliorerait le niveau de vie des travailleurs quand les patrons n’ont de cesse de le baisser !

Que ce soit dans l’Union européenne ou en dehors, un banquier reste un banquier, un patron reste un patron. Faire croire aux travailleurs qu’ils pourraient échapper à l’exploitation ou trouver un peu
de protection auprès de leur État national est un leurre.

Sur le plan économique, le « divorce » engendré par le Brexit ne sera que de pure forme. Les capitalistes britanniques et européens ont intérêt à préserver leurs relations économiques. Dès demain, ils s’activeront pour que leurs représentants politiques écrivent d’autres traités et signent d’autres accords. Mais, pour les exploités, ce sera toujours le même chantage à la compétitivité.

Si les travailleurs se laissent détourner de leurs intérêts de classe avec de faux débats, ils seront toujours perdants. Et ils risquent de l’être une fois de plus, avec la nouvelle vague spéculative que le Brexit a déclenchée. Car nous avons vu comment la tempête boursière de 2008 a débouché sur une crise économique mondiale, payée par les travailleurs au travers des licenciements et des fermetures d’usines.

Les politiciens britanniques sont aussi menteurs et démagogues que ceux d’ici. Boris Johnson, l’ancien maire de Londres, qui était il y a quelques années partisan de l’UE, s’est transformé, le temps de la campagne, en un de ses plus farouches adversaires. Maintenant que le Brexit est voté, il est beaucoup moins pressé de quitter l’UE ! Ce Monsieur est en effet surtout pressé de remplacer David Cameron au poste de Premier ministre.

On pourrait en dire autant de bien d’autres, ici en France. Le rejet des institutions européennes sert de tremplin pour accéder au pouvoir. Il faut se méfier comme de la peste de ces démagogues qui détournent la colère sociale des véritables responsables et qui distillent le poison de la division dans la classe ouvrière.

La seule façon d’aller de l’avant est de préparer les travailleurs à combattre leur ennemi intérieur, les patrons, leurs gouvernements et leur système. En s’unissant, quelle que soit leur nationalité, ils représentent une force capable de se défendre. C’est sur le terrain de la lutte de classe que se jouent les intérêts des exploités. C’est sur ce terrain qu’ils doivent se battre.

 

Contre la loi travail, manifestons mardi 28 juin

Les manifestations de la semaine dernière ont montré que les travailleurs se battront jusqu’au bout quelles que soient les manœuvres et les intimidations du gouvernement.

Alors, soyons encore nombreux à répondre à l’appel de l’intersyndicale