dimanche 26 juin 2016

Breixit : grandes manoeuvres pour faire payer la note aux travailleurs et aux pauvres de tous les pays




La City de la peur, nouvel épisode

Vent de panique, krach, tremblement de terre, terrible incertitude économique, les superlatifs manquent aux commentateurs au lendemain du vote britannique en faveur de la sortie de l’Union Européenne. Pour l’instant, la chute des cours boursiers reflète surtout la spéculation des banques et des grands groupes qui avaient parié sur un résultat inverse.
         Les travailleurs anglais mais aussi tous ceux d’Europe doivent s’attendre à ce qu’on leur présente sous une forme ou sous une autre la note : préparons-nous dès maintenant à refuser de payer une nouvelle fois pour une crise dont nous ne sommes en rien responsables.

Après le Brexit : les Etats déjà au secours des banquiers

Pour faire face à la panique sur les marchés, la banque d’Angleterre a déjà annoncé qu’elle était prête à injecter 250 milliards de livres pour tenter d’en contenir les effets. La Banque Centrale Européenne et même la FED américaine ont à leur tour déclaré être prêtes à sortir le chéquier.
         Brexit ou pas Brexit, les Etats renflouent les spéculateurs et préparent la crise suivante.

Brexit et migrants : surenchère xénophobe

Xavier Bertrand, président de la nouvelle région Hauts de France, suite au résultat du Brexit, demande au gouvernement Hollande de revoir les accords fixant la frontière franco-anglaise pour les migrants. Il saute sur l’occasion qui lui est donnée pour faire de la démagogie anti-immigrés en demandant que la frontière ne soit plus à Calais, mais en Angleterre même…
         Après les déclarations hypocrites sur le fait que chaque soir on frôle des drames avec des migrants qui cherchent à monter à tout prix dans des camions pour tenter de passer en Angleterre, Bertrand aimerait bien se laver les mains de leur sort, en rejetant la responsabilité des drames sur la Grande-Bretagne tout en satisfaisant l’électorat le plus réactionnaire et xénophobe de sa région.

samedi 25 juin 2016

Argenteuil : agents territoriaux, centres de santé, école dans le rouge, petite chronique argenteuillaise



La colère gronde

La colère gronde parmi le personnel municipal des écoles de la Ville, pressurés, malmenés depuis longtemps. La municipalité prévoit d’en ajouter encore à leur exploitation.
         Une grève dans les écoles est prévue le 5 septembre prochain.
         Qu’on se le dise dès maintenant.

Quand le service public utile se déroute vers le privé

         Un point de l’ordre du jour du prochain conseil municipal de ce mardi 28 juin concerne l’aide apportée par la Ville à l’installation de praticiens de santé. Il s’agit de « favoriser l’implantation de 30 praticiens libéraux sur la commune d’Argenteuil », rien de moins.
         Médecins généralistes, dentistes, kinés, la situation est particulièrement inquiétante voire catastrophique dans une ville populaire comme Argenteuil, et il faut agir pour trouver des solutions. Soit.
         Mais pourquoi favoriser l’installation de praticiens libéraux alors que la Ville d’Argenteuil dispose de deux centres de santé municipaux reconnus ?
         Il y manque certes des dentistes et des kinés. Pourquoi ne pas en embaucher directement au lieu de favoriser, à proximité de ces centres, des cabinets privés !
         Ou que l’on nous démontre que c’est mission impossible, ce dont nous ne sommes absolument pas convaincus, car c’est une manière, progressive et hypocrite de réduire l’activité municipale directe de santé.

Déjà dans le rouge, mais une aggravation prévue

De nombreuses nouvelles classes vont ouvrir à Argenteuil à la rentrée prochaine pour faire face à l’arrivée d’un nombre important d’élèves supplémentaires.
         La situation est pourtant déjà difficile sur la Ville. Les effectifs sont trop importants, dans les classes, et dans les groupes scolaires. Le « remplacement » n’est, depuis des années, que très partiellement assuré.
         Mais à la rentrée prochaine, cela risque de se dégrader encore.
         Le recteur de l’académie de Versailles annonce qu’il manque au minimum 300 enseignants pour le primaire dans l’académie et qu’il devra embaucher des enseignants « contractuels » non formés pour faire face.
         Les parents doivent se préparer à redoubler de pugnacité pour arrêter cette descente aux enfers de l’école publique, dont les quartiers populaires sont les premières victimes.