mardi 3 mai 2016

Elections : acheter des voix est interdit par la loi, bien sûr...



La chasse aux voix

Les professeurs des écoles, parents pauvres de l'enseignement, devraient toucher une prime de 800 euros, une revendication vieille de 27 ans qui les mettra, en termes de prime, au même niveau que les autres enseignants.
         À un an de la Présidentielle, le gouvernement se rappelle au bon souvenir de ses électeurs, malmenés depuis quatre ans. Mais les enseignants n'ont pas la mémoire courte et beaucoup doivent se rappeler que Hollande avait promis que l'Éducation serait sa priorité. Comme pour bien d'autres propos de campagne, il n'en a rien été.

Les impôts... steurs

La presse annonce qu'Hollande serait décidé à baisser les impôts pour convaincre la population que « ça va mieux ». À un an de l'élection présidentielle, on comprend le calcul.
         En attendant, les impôts et les taxes ne font qu'augmenter : hausse de l'essence du fait de celle de la taxe carbone, hausse des cotisations retraite, hausse des impôts locaux, etc...
         Si « ça va mieux », ce n'est sûrement pas pour le pouvoir d'achat des classes populaires.



Voir l’éditorial de la semaine, page suivante (« articles plus  anciens ») intitulé « La seule voie »
Egalement sur cette page suivante, deux vidéos :
Un interview de Nathalie Arthaud à « Réunion première »
Et une autre sur :  Là-bas si j'y suis, un débat entre  Jean-Pierre Mercier de Lutte ouvrière, et Frédéric Lordon, l'un des animateurs de Nuit Debout


Fête de Lutte ouvrière des 14, 15, et 16 mai 

Le billet d’entrée pour les trois jours coûte 15 euros. Il coûtera 20 euros sur place. Entrée gratuite pour les enfants de moins de 14 ans accompagnés.

Nous joindre pour acheter les billets :
06.99.49.98.64.                  MDommarie@aol.com



Un car part d’Argenteuil pour Presles le dimanche 15 mai
Trois arrêts : Joliot-Curie, Mairie, Val-Sud
Départ à Joliot-Curie à 9 heures
Retour : départ de Presles à 19 heures
Sur réservation

Ile de La Réunion : Nathalie Arthaud sur "Réunion Première"




Pendant deux semaines, notre porte-parole Nathalie ARTHAUD est allé militer aux côtés de nos camarades de l'île de la Réunion. Ci-dessous, l’interview qu’elle a réalisé sur « Réunion Première » ce dimanche 1er mai à 12 h.30.


Là-bas si j'y suis : Jean-Pierre Mercier de Lutte ouvrière et Frédéric Lordon, l'un des animateurs de Nuit Debout

lundi 2 mai 2016

Editorial des bulletins Lutte ouvrière d'entreprise de ce lundi 2 mai 2016


La seule voie

 L’Assemblée nationale est appelée cette semaine à se prononcer sur la loi Travail de Hollande-Valls-El Khomri.

Depuis près de deux mois, des centaines de milliers de personnes se sont mobilisées contre ce projet de loi dans une succession de manifestations, de débrayages, de grèves à travers tout le pays. Le rejet de ce projet était encore au centre des manifestations du 1er Mai. Ce rejet est partagé par la grande majorité de la population et par la quasi-totalité de ceux, salariés d’aujourd’hui et de demain, qui en seront les victimes. Et pour cause : il officialise plusieurs années de régression sociale.

Le grand patronat n’a pas attendu la loi El Khomri pour licencier, pour imposer la flexibilité, pour n’embaucher pratiquement qu’en intérim ou en CDD. Il veut maintenant une loi qui bénisse une pratique déjà répandue. La législation du travail serait désormais vidée du peu de substance qu’elle avait pour être remplacée par la loi privée décidée par le patron dans chaque entreprise.

Alors, oui, pour les salariés, il y avait de quoi réagir ! Nous n’avons que trop tardé car ce projet de loi n’est que le couronnement ou, plus exactement, la dernière en date de toutes les mesures anti-ouvrières que le gouvernement a imposées au fil des ans, tout en servant la soupe au grand patronat.

Eh bien, malgré l’hostilité évidente du monde du travail sur cette question, il appartiendra à 577 députés, toutes étiquettes confondues, de décider si cette loi s’appliquera ou pas.

On nous dit que c’est cela, la démocratie. On nous dit que les députés représentent le pays tout simplement parce qu’ils ont été élues il y a quatre ans. Peu importe que ces prétendus représentants, du président de la République aux députés de la majorité qui vont décider, aient été élus en disant une chose et en faisant l’inverse. Ils peuvent se renier, promettre pour se faire élire d’attaquer la finance et passer leurs cinq ans de mandat à frapper uniquement les salariés en se mettant à plat ventre devant le grand patronat, c’est quand même la démocratie. Quelle impudence !

Ce ne sont même pas les députés élus qui décident, en réalité. Il n’y a qu’à voir toutes les pressions, toutes les manipulations pour faire rentrer dans le rang même ceux des députés de la majorité qui semblent un tant soit peu récalcitrants. Il faut dire qu’il n’est pas difficile de les amener à l’obéissance : leur carrière politique, leurs petits privilèges en dépendent.

Non, le véritable pouvoir ne leur appartient pas. Il appartient à ceux qui ne sont pas obligés d’en passer par le Parlement pour avoir l’oreille du sommet de l’État et du gouvernement. Ceux qui décident, ce sont ceux de la grande bourgeoisie, qui ont assez de capitaux pour faire directement la loi dans leurs entreprises et pour contraindre le pouvoir à exécuter la politique qu’ils veulent. Et ces gens-là, les Peugeot, Dassault, Bolloré, Arnault, Pinault, ne tiennent pas leur pouvoir des élections.

Voilà pourquoi nous mentent tous ceux du monde politique qui nous répètent que, pour avoir un gouvernement qui mène une politique correspondant aux intérêts de la majorité, il faut bien voter. C’est une contre-vérité flagrante. Et tous ceux qui prétendent changer les choses s’ils sont élus occultent leurs trahisons passées ou préparent leurs trahisons futures.

Le mouvement de protestation qui est engagé depuis deux mois contre la loi Travail est certes encore limité. Mais il va dans le bon sens. La seule façon de contrecarrer le pouvoir du grand capital est de lui opposer la force du monde du travail.

Cette force est immense. Ce sont les travailleurs qui font marcher toute l’économie, jusques y compris la pompe à profits qui permet aux actionnaires des grandes entreprises de s’enrichir sans rien faire de leurs dix doigts.

Du fait de leur nombre et de leur place irremplaçable dans l’économie, les travailleurs ont le pouvoir d’arrêter le fonctionnement de cette économie capitaliste, où une petite minorité, la bourgeoisie, peut s’approprier ce que fabrique, crée ou rend utile le travail de millions de personnes.

Les travailleurs, en réalité, peuvent même faire mieux : écarter la bourgeoisie du pouvoir politique, l’exproprier et prendre en main la direction de l’économie.

Alors, il faut que le mouvement perdure et que de plus en plus de salariés prennent conscience que l’exploitation, les inégalités sociales ne sont pas des lois de la nature. Il faut qu’ils prennent conscience de leur force collective. C’est la seule voie pour pouvoir contrecarrer la toute-puissance de l’argent.

Loi Travail et autres attaques générales et locales, la lutte de tous nécessaire


Une lutte de tous nécessaire

 
Nous voilà en mai. Dans moins de quinze jours maintenant, ce sera notre fête annuelle à Presles, l’occasion de faire la fête mais aussi de discuter de l’actualité et des luttes à mener. L’actualité générale et locale nous en donne largement matière.

         Rien n’est joué pour cette loi Travail à propos de laquelle les soit disant « représentants du peuple » vont commencer à palabrer. Tout reste à faire pour les faire reculer, c’est-à-dire pour imposer le retrait pur et simple de la loi.

         Il faut poursuivre et amplifier la mobilisation. Ce combat concerne l’ensemble du monde du travail. Si rien ne s’y oppose dès maintenant, les travailleurs du public subiront demain la version « public » de cette attaque d’ampleur. Elle concerne toutes les générations, les jeunes en particulier.

         Localement, le petit pouvoir qu’est celui de la municipalité considère que si « l’avenir appartient aux Argenteuillais », le présent lui appartient, et qu’elle peut bafouer des droits élémentaires que sont la liberté d’expression, la liberté de réunion, et le droit pour tous d’utiliser les moyens communaux. Notre demande pour obtenir une salle municipale pour y tenir une réunion le 26 mai n’a toujours pas eu de réponse à ce jour.

         L’affaire de la déprogrammation des deux films continue. Elle a fait un certain bruit médiatique. Une pétition de protestation circule. Un rassemblement aura lieu samedi prochain.

         Les questions que nous discutons semaine après semaine concernant l’Ecole sont toujours en suspens. On parlait naguère d’ « éducation prioritaire » dans nos quartiers. Il n’y en a plus que le souvenir. Mais bien des enseignants, des travailleurs municipaux et autres, nombre de parents ne l’acceptent pas.

         Voilà donc bien des sujets de mobilisation qui doivent nous réunir. Contre des attaques multiples, mais qui vont dans le même sens, et dont la loi Travail est aujourd’hui le point central.

         Alors faisons de ce mois qui commence un joli mois de mai.