vendredi 31 juillet 2015

Conseil des Sages : quelques conseils


Conseils d’ancien

 

La Gazette du Val d’Oise rapporte la réunion inaugurale du « Conseil des Sages » d’Argenteuil, version nouvelle municipalité, qui s’est tenue le 8 juillet dernier, soit (si l’on comprend bien)… 17 mois après les dernières élections !

         Pour le maire, Georges Mothron : «On compte sur vous pour nous donner des idées. Vous êtes la courroie de transmission entre les élus et les citoyens».

         Pour son adjoint aux affaires sociales : «Les seniors sont force de proposition. Ils ne sont pas là juste pour interpeller les élus».

         Courroies de transmissions ? M. Mothron, lui qui a travaillé dans la chimie, ne doit pas trop savoir ce que ce système mécanique représente. Imagine-t-on voir nos « Sages » défendre les coupe-sombres dans le personnel municipal ? La réduction des services offerts à la population ? Le maintien de la hausse des impôts ? La réduction d'un certain nombre d'aides pour les anciens ?

         S’imaginer tout cela ne serait pas très sage.

Quant à interpeller les élus, même si cela ne suffirait pas, l’adjoint reconnaît que c’est possible.

Alors, cette interpellation, les Anciens, elle est à utiliser sans modération !

Régionales : nscrioption sur les listes électorales : possibles jusqu'au 30 septembre.


Inscription sur les listes électorales

 
Les élections Régionales auront lieu au mois de décembre prochain. Leurs dates ayant été décidées tardivement, une ouverture exceptionnelle d’inscription sur les listes électorales pour permettre de pouvoir néanmoins y voter a été décidée. Cette inscription est possible jusqu’au 30 septembre. Qu’on se le dise, pour ceux que cela intéresse.



Permanence hebdomadaire de Lutte Ouvrière de 17 heures 15 à 18 h.15

Ce vendredi à Argenteuil

« Carrefour Babou »



 

Tunnel sous la Manche : un cimetière pour les migrants. Un article de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine.


Tunnel sous la Manche : un autre cimetière pour les migrants

 Dans la nuit du 27 juillet, 2 200 migrants ont tenté de pénétrer dans le tunnel sous la Manche, à Calais. Les images rappellent celles des tentatives de passage en masse de la frontière de Melilla, au Maroc espagnol. La situation inhumaine faite à ces milliers de migrants explique cette tentative désespérée.

Le 22 juillet, une jeune femme érythréenne était percutée par une voiture en tentant de rejoindre le tunnel. Quelques semaines plus tôt, une autre de 23 ans perdait la vie dans les mêmes conditions. Moussa, un Éthiopien, a lui été retrouvé dans un bassin de rétention du tunnel : il avait 17 ans.

Ce sont plus de dix migrants qui sont morts ainsi depuis le 1er juin. Tous fuient l’extrême misère qui règne dans leur pays, souvent ravagé par la guerre, et les Éthiopiens, Érythréens et Somaliens constituent la majorité des victimes. En plus de faire la chasse aux migrants, en les condamnant à ce que l’on appelle la « jungle » de Calais, l’État français comme l’État britannique consacrent toujours plus de moyens pour leur interdire l’accès au tunnel sous la Manche.

Cela ne dissuade pas des femmes et des hommes prêts à risquer leur vie pour passer. En revanche, cela a servi de prétexte pour renchérir les tarifs du passage. Certes les actionnaires d’Eurotunnel ne sont pas les responsables directs de ces morts. Mais ils expriment le cynisme des hommes d’argent lorsqu’ils réclament à la France et à la Grande-Bretagne 9,7 millions d’euros pour compenser « les pertes et les dépenses supplémentaires liées à l’afflux de migrants ». Les patrons d’Eurotunnel expliquent que ces millions doivent leur permettre de dresser des barrières supplémentaires, ajoutant qu’un tiers de cette somme serait consacré à compenser les pertes d’exploitation et les retards dus à la présence des migrants dans le tunnel.

En 2000, le groupe avait déjà formulé une telle demande. Un tribunal lui avait donné raison, estimant à 24 millions d’euros le préjudice subi.

Ce cynisme révoltant dépasse toutes les estimations.

Christian CHAVAUX

jeudi 30 juillet 2015

Antisémitisme : un poison à combattre résolument


Lutter contre le poison de l’antisémitisme

Il y a une semaine, un graffiti antisémite a été tracé près de la mairie. Il a rapidement été effacé. Outre son message antisémite, il caractérisait comme « sioniste » le maire d’Argenteuil actuel.

         Ce genre de graffiti illustre la confusion chez certains, entre la religion et la communauté juive d’une part, et de l’autre, l’existence d’un Etat oppresseur qui n’a cessé de devenir de plus en plus réactionnaire et raciste, l’Etat d’Israël.

         L’antisémitisme est un vieux poison destiné à orienter le sentiment d’oppression et les frustrations vers un bouc-émissaire illusoire, afin de les détourner du véritable combat pour la transformation de la société.

         Quant au maire « sioniste », il est réactionnaire, anti-communiste, anti-ouvrier, il n’y a pas à dire, mais « sioniste », nous ne voyons pas.

Victime du flash-ball à Argenteuil, une correspondance dans notre hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine. En vente dans les kiosques et lors de notre permanence du vendredi.


Argenteuil : victime du flash-ball

 Dans la nuit du 13 au 14 juillet dernier, à Argenteuil dans le Val-d’Oise, un tir de flash-ball atteignait un jeune de 14 ans et le blessait grièvement. Des incidents opposaient policiers et jeunes depuis plusieurs heures dans le quartier du Val-Nord de cette ville.

Ce drame illustre le fossé qui existe entre la police nationale et la population, à Argenteuil comme ailleurs. Ses membres, très jeunes, occupent souvent dans cette ville populaire de banlieue leur premier poste, à la sortie de l’école de police. On n’a pas de mal à imaginer leur peur dans certaines situations. Ce n’est certainement pas leurs équipements de robocops ni les flash-balls qui peuvent combler le gouffre existant entre les habitants et eux.

La famille du jeune blessé craint que sa plainte ne se perde dans les sables. Chacun sur place a en tête une autre affaire, celle de l’ouvrier retraité algérien Ali Ziri, mort à la suite d’un banal contrôle policier. Six ans plus tard, les policiers concernés n’ont jamais été entendus et l’affaire, malgré les efforts de son comité Vérité et justice, est pratiquement classée.

Un rassemblement de protestation autour de la famille du jeune s’est tenu devant la sous-préfecture d’Argenteuil. La banderole proclamait « Non à l’impunité, oui à l’égalité de traitement. » Une revendication qui suppose un dur combat.

Correspondant LO