lundi 4 mai 2015

"Emprunts toxiques" : où en sommes-nous à Argenteuil ?



Les banques, une des causes des difficultés des communes

La lecture de l’article ci-dessous de notre hebdomadaire Lutte Ouvrière de cette semaine (en vente militante mais aussi dans le kiosque de la gare d’Argenteuil et à la librairie Le Presse-papier) nous a rappelé la nécessité de continuer à nous interroger sur ces fameux emprunts toxiques et les dégâts qu’ils ont pu occasionner sur les finances communale. Où en est-on actuellement ? Quelles conséquences sur la partie de ces emprunts argenteuillais indexés sur le franc suisse ?
         Nous savons que des membres de la municipalité lisent attentivement ce blog. Ils seraient bien aimables de nous répondre, et d’informer les habitants.

Emprunts toxiques : l’État au service des banquiers
Les emprunts toxiques n’ont pas fini de sévir. Dans les années 1990, parce que l’État leur transférait des charges nouvelles sans leur transférer les ressources correspondantes, les collectivités locales avaient dû s’adresser aux banques.
C’était l’époque où les banques commercialisaient des produits dits « structurés », autrement dit dont les taux pouvaient varier ultérieurement en fonction d’un indice financier dont l’évolution était impossible à prévoir.
Présentés, au moment de leur souscription, comme particulièrement intéressants financièrement pour l’emprunteur, il s’agissait, la suite l’a prouvé, de véritables pièges. Ainsi, récemment, les souscripteurs d’emprunts dont les taux sont indexés sur la valeur du franc suisse ont vu leurs remboursements exploser en même temps que la valeur en euro du franc suisse.
Ces crédits se sont donc révélés ruineux pour les finances des collectivités locales qui les avaient contractés.
Pour soi-disant aider les collectivités à assumer le coût de ce qui est une véritable escroquerie, surtout pour les dissuader de poursuivre en justice les banques qui les ont piégées, l’État a mis en place en 2014 un fonds de soutien d’un montant de 1,5 milliard d’euros, porté en février dernier à 3 milliards d’euros.
L’aide proposée par l’État à la commune ou au département se monte au maximum à 75 % de ce que la banque réclame au titre du remboursement anticipé. Mais, pour bénéficier de cette aide, encore faut-il qu’un accord ait été négocié avec la banque pour mettre un terme au crédit en cause et que toute poursuite en justice contre la banque ait été abandonnée.
Les collectivités locales avaient jusqu’au 29 avril au soir pour déposer une demande d’aide. Si elles ont fait cette demande, et reçu des propositions d’aide chiffrées, elles ont trois mois pour prendre une décision. Si elles n’acceptent pas ces propositions, rien ne les empêchera ensuite de saisir la justice.
Les collectivités qui ont contracté un emprunt auprès de la banque Dexia devront se retourner contre l’État, via une société mise en place par les pouvoirs publics pour gérer l’avenir des emprunts toxiques de Dexia, créée au moment de son naufrage.
Ce sont donc les contribuables qui devraient payer, et pas ses anciens actionnaires.
Mais il n’y a pas que feue la banque Dexia en cause. D’autres banques avaient suivi son exemple et doivent elles aussi rendre des comptes.
Dans tous les cas, il n’y a vraiment aucune raison que ce soient les contribuables, sur le plan national ou local, qui payent en tout ou partie pour les malversations des banques. C’est à elles et à leurs actionnaires d’en faire les frais. Ce ne serait que justice.
Jean-Jacques LAMY

dimanche 3 mai 2015

"On n'est pas des cobayes" à Gagarine, mais de simples travailleurs qui veulent garder leur emploi


Mieux que la brasse coulée de la politique municipale

 
La piscine d’Argenteuil a fait sa star hier au soir sur France 5, dans l’émission "On n’est pas que des Cobayes ! ». On n’a pas vu l’émission, mais un des thèmes de la soirée d’hier était « nager comme une méduse ». Effectivement très intéressant !
         La municipalité est très contente. Une partie de l’émission s’est déroulée en conséquence dans la fosse de la piscine de la Ville. Gagarine en est lui aussi tout remué paraît-il.
         C’eût été une belle occasion de rappeler à cette municipalité que les agents du centre aquatique ne sont justement pas des cobayes de sa politique calamiteuse à l’encontre des effectifs du centre, elle qui veut réduire son fonctionnement, le nombre d’agents, voire purement et simplement privatiser la gestion de la piscine.
         Alors « nager comme une méduse » pourquoi pas, mais que les effectifs ne coulent pas, voilà un objectif qui paraît autrement bien plus important.

Crèches : plus on avance plus on recule à Argenteuil ?


De recul en recul
 
Selon nos informations, deux nouvelles crèches collectives d’Argenteuil devraient être fermées à compter de cet été.
         Ce n’est pas ce que l’Adjoint annonçait il y a quelques mois lors d’un conseil municipal durant lequel le sujet était abordé.
         Plus on avance dans le temps, et plus on découvre les décisions municipales décidées en catimini, et à des années-lumière des engagements et autres promesses électorales de mars 2014.
           Conséquence de ces fermetures : la hausse importante des effectifs des crèches restantes. On les « remplit » à 120% des effectifs maximum qui étaient prévus au départ, au détriment de la qualité d’accueil de ces jeunes enfants.
         Mais l’édile en charge des crèches peut toujours contester nos informations.

Jours fériés : en ligne de mire du patronat


Pas touche à nos jours fériés

Le Medef prétend qu’il y a trop de jours fériés, et que la suppression de deux fériés dans l’année permettrait de créer 100 000 emplois.

Ces patrons ne sont pas à une énormité près. Ainsi Gattaz, qui déclare qu’avec les ponts, le mois de mai serait « quasi chômé » ! C’est osé quand on sait que, par ailleurs, il y a 5 millions de salariés qui « chôment » toute l’année à cause de patrons comme Gattaz.

Nous faire travailler deux jours de plus, pour le même salaire, on voit très bien ce que cela rapportera aux patrons.

Quant à créer des emplois, c’est prévu à la Saint-Glinglin.

samedi 2 mai 2015

Népal-Argeneuil : la solidarité doit être au rendez-vous


Le Népal a besoin d’aide

C’est bien volontiers que nous transmettons cette demande d’aide en faveur de l’association AAA (Autonomie-Avenir…) dont la fondatrice, Mme Pelous, réside à Argenteuil. D’autant qu’en tant que conseiller municipal Lutte Ouvrière d’Argenteuil, j’ai été lié il y a quelques années au projet du Conseil Municipal des Jeunes de la Ville de chantier de travail et de découverte du Népal initié par le maire. Dix jeunes d’Argenteuil aidèrent alors à la construction d’un poulailler dans une vallée reculée du Népal, et vécurent surtout quinze jours dans un bâtiment que cette association était en train d’achever à Hellambou à destination d’enfants orphelins, à 80 km de Katmandou, mais à cinq heures par la route.

         Après le séisme de samedi dernier, nous n’avons pu avoir le contact qu’hier avec Madame Pelous qui était sur place ce jour-là, et vivait depuis sous tente, dans les conditions de tous les rescapés, que nous ne pouvons seulement qu’imaginer, le petit hôtel d’une famille courageuse où elle habitait et que nous connaissons ayant été évacué, une tour ultra-moderne le jouxtant risquant de s’effondrer.

         Les orphelins du home d’accueil dont l’association a la charge sont saufs. Mais le bâtiment d’Hellambu s’est effondré. La région où il se trouvait a été particulièrement touchée, se trouvant près de l’épicentre du séisme.

         La situation est catastrophique.

         Mme Pelous rentre jeudi. Elle compte solliciter les habitants de la commune, la Ville et l’Agglomération, Argenteuil ayant été partie prenante, de fait, comme je viens de le rappeler, du projet de cette association. Il s’agit aussi pour elle de solliciter l’aide des jeunes qui s’étaient rendus sur place et qui doivent garder un souvenir fort de ce séjour formidable pour eux.

         Ce monde de l’inégalité nous l’avions rencontré lors de nos voyages personnels ultérieurs au Népal dont nous avons eu l’idée par cette initiative municipale.

         C’est cela que nous devrons changer. Cet objectif fondamental ne nous empêche pas de soutenir, dans la mesure de nos moyens, une initiative que nous connaissons, dont nous apprécions les animateurs, engagés et généreux, et dont nous avons été, à un moment donné, en tant que conseiller municipal, partie prenante. D MARIETTE

(Des informations suivront)