L’article de l’hebdomadaire Lutte Ouvrière de ce vendredi 18.07.14.
Israël-Palestine :
massacre à Gaza
Après une semaine de
bombardements intensifs sur l'enclave palestinienne de Gaza, le gouvernement
israélien avait accepté le 15 juillet un cessez-le-feu proposé par
l'Égypte, qui n'aura duré que quelques heures, le Hamas ayant rejeté la trêve.
Le
mouvement islamiste exigeait, outre l'arrêt des bombardements, la fin du blocus
en place depuis huit ans, la réouverture du poste frontière de Rafah à la
frontière égyptienne et la libération des prisonniers palestiniens de nouveau
arrêtés après avoir été relâchés par Israël dans le cadre de l'accord d'échange
du soldat Gilad Shalit en 2011.
Obama
s'est empressé de saluer la proposition égyptienne, qu'il a de toute évidence
fortement inspirée, mais a tenu à rappeler qu'Israël a le
« droit » et « l'obligation » de se protéger. Le représentant
de l'impérialisme américain réaffirmait ainsi un soutien sans faille à son
principal allié au Proche-Orient, le présentant comme une victime. C'est là un
mensonge.
Si dans
ce conflit sans fin il y a un responsable, un agresseur, c'est l'État d'Israël.
C'est lui qui emprisonne à Gaza toute une population. C'est lui qui, en
Cisjordanie, s'empare de terres appartenant à des Palestiniens pour étendre ses
colonies. C'est lui qui érige une multitude de murs et de barrières de toutes
sortes rendant difficile, voire impossible, le moindre des déplacements pour
des contacts familiaux, des besoins de santé ou d'études. Dans de telles
conditions, comment pourrait-il ne pas y avoir des femmes et des hommes qui
refusent l'enfermement, le manque de liberté, la misère et l'oppression ?
Et c'est d'ailleurs en tant qu'agressés que les Palestiniens réagissent le plus
souvent.
Il faut
en finir avec le Hamas, clament les gouvernants israéliens, mais ce sont les
civils qu'ils terrorisent, détruisant leurs demeures quand ce n'est pas leur
vie. Gaza est aujourd'hui sous les bombes, mais c'est de façon permanente que
des civils sont pris pour cible et assassinés. Le meurtre de trois jeunes
Israéliens qui est à l'origine de l'enchaînement de violence a été précédé par de
nombreuses exactions à l'encontre des Palestiniens, dont l'assassinat de deux
enfants froidement abattus par un tireur d'élite israélien le 15 mai
dernier dans la ville cisjordanienne de Beitounia.
En
menant une politique de terreur à l'encontre des Palestiniens, Israël se pose
également en puissance menaçante face aux autres peuples de la région. Cela,
les dirigeants occidentaux le savent. Israël n'est certes pas leur recours
exclusif et permanent mais pourrait le devenir à tout moment. C'est ce qui explique
leur complicité à l'égard des crimes commis. Le peuple palestinien paye ainsi
de son sang et d'innombrables souffrances la domination impérialiste dans la
région.
Georges
LATTIER
Le communiqué de Lutte Ouvrière du samedi 19.07.14.
Le gouvernement de Hollande
complice affiché des massacreurs d’État israéliens
Le bombardement de la
population palestinienne dans la bande de Gaza commandé par le gouvernement
israélien se poursuit sans relâche. Il s’élargit désormais à l’intervention
terrestre et se traduit par plus de 300 morts à ce jour, n’épargnant personne,
pas plus les enfants que le reste de la population. Face à ce massacre
planifié, le gouvernement socialiste en France vient de décider d’interdire à
ceux que ces crimes d’Etat indignent, de manifester ce samedi à Paris.
Le
prétexte mis en avant pour justifier cette décision, la crainte d’éventuels
désordres, ne trompe personne. En réalité, le gouvernement Hollande a choisi,
par ce geste, de montrer, de façon ostensible qu’il se range toujours dans le
camp des assassins d’Etat israéliens.
Lutte ouvrière
tient à réaffirmer sa solidarité avec le peuple palestinien sous les bombes
israéliennes, mais aussi à protester contre cette interdiction dérisoire et
politiquement révoltante.