mercredi 3 juillet 2013

Rakon-Argenteuil : licenciements pour les profits


Partout interdire les licenciements !

Je suis allé ce matin à la porte de l’usine d’Argenteuil de Rakon, une entreprise dont la maison mère est en Nouvelle-Zélande. Moins d’une centaine de salariés y travaillent pour produire des composants électroniques pour les industries de l’espace et de la défense, industries qui se portent très bien. Ce nouveau plan dit « social » concerne près de la moitié des effectifs dont de très nombreux travailleurs de plus de 50 ans. La direction veut la suppression de 30 postes et la mutation de dix travailleurs à Troyes dans l’Aube… à plus de 180 kilomètres d’Argenteuil. Elle propose aux futurs licenciés des indemnités dérisoires.
     Les travailleurs ont débrayé ce matin.
     Ce n’est qu’un premier pas. En tout cas, l’information doit circuler sur Argenteuil parmi les travailleurs, car bien d’autres actions sont possibles dans les temps qui viennent.
      Je me suis engagé à informer la municipalité et à lui demander une entrevue avec les élus au Comité d’entreprise.
     Voilà le court message de soutien des élus Lutte Ouvrière que je leur ai transmis :
« Par la présente, les élus Lutte Ouvrière au conseil municipal d’Argenteuil vous apportent leur chaleureux soutien.
     Les travailleurs ne sont pas des kleenex que l’on jette dans le cadre de stratégies patronales visant à l’augmentation de leurs profits.
     Vous avez totalement raison de vous battre. Nous savons qu’il en va de votre avenir.

                    Pour les deux élus Lutte Ouvrière, avec nos salutations militantes, et restant à votre disposition,
                                                                       Dominique Mariette » 

Monopoly capitaliste

Les travailleurs de Rakon en ont produit des composants électroniques. Ce qui a surtout changé c’est pour qui ils travailleurs. Il y a eu Thomson, puis Thalès, puis aujourd’hui Rakon.
     C’est le grand monopoly capitaliste.

     Les grandes groupes se passent les rues de la pompe ou Lecourbe dans le grand jeu des transactions industrielles et financières. Les travailleurs des quatre coins du monde le subissent et ne sont jamais sûr de leur avenir, et ce n’est pas seulement vrai pour les travailleurs d’ici, des pays riches, mais aussi ceux du Sud qui peuvent, eux aussi, voir leur emploi supprimé et leur vie bousculée par de nouvelles grandes manœuvres.

Ici, puis là, puis ailleurs encore, le monopoly capitaliste !



Safran-Snecma- usine de Gennevilliers : le bulletin Lutte Ouvrière de cette semaine



LA MOBILISATION PAIE
Cela fait 5 mois que les travailleuses du montage cire de la Fonderie attendent une réunion avec « Texas Rangers ».
Elles veulent que leur pénibilité au travail soit reconnue.
Devant le silence radio, elles sont donc allées au B.A. et en cinq minutes elles avaient leur réunion.
LE CHEVALIER BLANC
Lors de la visite des travailleuses de la Fonderie, « Le Communiant » s’était téléporté au B.A.
Tout ça pour dire qu’il nous bichonnait, qu’il avait fait son maxi. En gros, il dit qu’on simule nos tendinites
CLIMAT ARIDE POUR LA RALLONGE
Si la météo a été généreuse ces derniers temps côté pluie, il n’en est pas de même pour les rallonges, avec la direction, elle a été plutôt sèche pour la distribution. Il n’y aura pas de véritable changement sans tempête.
DEUX POIDS DEUX MESURES
Au Creusot, nos collègues ont fait deux jours de grève la semaine dernière.
La direction se moque d’eux en leur proposant un départ anticipé de 13 mois pour 30 ans de 3x8.
3 millions d’euros de retraite chapeau pour Herteman et des clopinettes pour les travailleurs usés.
Ils ont raison de réclamer leur dû.
TRAITEMENT DE CHOC
À IKS, nous avons mis « Le Gueux » en quarantaine la semaine dernière et pour cause, il ne peut pas s’empêcher de déblatérer sur tout le monde.
Alors, sa pommade dans le dos le temps d’un café, ou à la pause repos, c’est terminé ! S’il veut renouer le dialogue, qu’il suive une cure de désintoxication de son sale caractère. Mais est-ce curable ?
ÇA L’AFFICHE MAL
Après ses réunions vouées à nous cracher dans les mains, « Double face » a décidé de coller des affichettes un peu partout dans ITU. Elles montrent un chiffre sur le retard que prend la production par rapport à ses prévisions.
On va afficher dans l’usine la somme de 300€, c’est le retard qu’a pris notre salaire.
LES INCENDIAIRES JOUENT LES POMPIERS
La direction vient de signer un accord sur le harcèlement. Pourtant c’est elle qui nous stresse, avec toujours plus de travail, et moins de personnel.
Attendre d’un patron qu’il soit juste, c’est comme demander du lait à un bouc !
AUX VOLEURS
Les actionnaires se sont voté un complément de dividende, ce qui leur fera au total 0,95 € par action.
Étant donné qu’il y a 417 029 585 actions en circulation, les centimes se transforment au total en 396 millions d’euros.
Si cela avait été réparti entre les 62 500 salariés de


Safran, cela donnerait pour chacun 6 338 €
COUPS DE COUTEAU DANS LE DOS
À la direction de Gennevilliers, il n’y a aucune solidarité. « Guacamole » dit à qui veut l’entendre que c’est « Texas Rangers » qui traine pour organiser des réunions. Mais l’inverse est peut-être réciproque !
STÉPHANE PLAZA NE PEUT RIVALISER
La direction s’est répandue en largesses lors du salon du Bourget et n’a pas hésité à dépenser. Le stand Safran était énorme, un des plus grands. Ce que l’on sait moins, c’est que le prix du mètre carré s’élevait à 10 000€. Aussi cher que celui d’un appartement dans le 16ème arrondissement. La conciergerie était là totalement gratuite.
PHOTO-MATON
Hier, la direction a loué un hélicoptère pour survoler le site et refaire des prises de vue aériennes.
Craint-elle tellement de voir nos bobines de près, qu’elle en préfère les voir de loin ?
Elle nous aurait avertis plus tôt, on se serait faits beaux…
LE PINOCCHIO NUMÉRO UN
Dans une interview au salon du Bourget, Herteman a affirmé : « C’est quand même incroyable de ne pas arriver à recruter actuellement… ». Le pauvre homme ! Il n’y a guère que des journalistes pour croire et répéter ses propos.
La réalité, ce sont des centaines de milliers de jeunes au chômage, mais vu qu’il est sourd, aveugle et menteur…
LA DIRECTION N’A PAS LE TICKET
La direction Snecma avait décidé que les nouveaux embauchés pouvaient aller au salon du Bourget avec une place pro. Seulement elle ajoutait qu’ils devraient poser une journée de congé. Mais les nouveaux n’ont pas de congés.
Celui qui a pondu cette note avait dû sûrement trop abuser du champagne avant même  d’être sur le stand.
DONNEURS DE LEÇON ET PAS D’EXEMPLE
C’était une véritable orgie qui a eu lieu dans le carré VIP des dirigeants du stand Safran et Snecma.
Champagne de marque à volonté, petits fours commandés chez le traiteur de renom « le Nôtre » ont rassasié tous ces messieurs-dames. Et après il faut faire des économies sur les stylos et l’électricité…
Y’A-T-IL UN PILOTE
L’organisateur du salon du Bourget est une vieille connaissance de Gennevilliers, puisqu’il s’agit de Darcimoles, ancien chef de la Mécanique, devenu directeur de Techspace Aéro en Belgique. Mais il est surtout connu par les anciens d’entre nous : il avait réussi à faire repartir la grève en 1988 ! On souhaite à nos camarades Belges qu’il en fasse du même genre.

mardi 2 juillet 2013

Chez Paul, la brioche pour le patron, des miettes de plus en plus réduites pour les travailleurs

Nous sommes tombés par hasard sur le numéro de juin de la revue du Comité de d’entreprise de « Chez Paul ». A Argenteuil, plusieurs travailleurs travaillent à la boulangerie du même nom.
     On nous y apprend que la direction vient de dénoncer l’accord dit des « 35 heures » qu’elle avait signé en 2000.
     Il s’agit pour la direction d’annualiser le temps de travail. Danger-danger.
     Les responsables élus des travailleurs résument de la façon suivante le recul prévu par la direction : « fini les heures supplémentaires, fini les 2 jours de repos, fini les RTT, fini pour les boulangers les 8 h à 25 % ». On n’est pas obligé d’être dans l’entreprise pour comprendre que la direction veut faire reculer la situation des travailleurs.

     Bien évidemment, même éparpillé aux quatre coins du pays, les salariés ont toujours la possibilité de mettre dans le pétrin ceux qui leur veulent du mal en dégradant un peu plus leur condition.


Le blé pour les patrons, et pour les travailleurs : ce n'est pas du gâteau.

Riches et pauvres : les vases communiquant de la richesse


Hausse accablante des sans domicile en France

Une étude de l’Insee estime que, en 2012, environ 141 500 personnes, dont 30 000 enfants, étaient sans domicile. Cela représente une augmentation de près de 50 % par rapport à 2001 ! L’enquête souligne que près de deux sans domicile sur cinq sont des femmes et constate une augmentation de la proportion des sans domicile d’origine étrangère (53% contre 38% en 2001).
     Ces chiffres, certainement en-dessous de la réalité, illustrent le fait que, dans l’un des pays les plus riches du monde, les responsables ne sont mêmes pas capables d’assurer un toit à toute la population.

Toujours plus de riches en Europe

Le nombre de sans-logis augmentent… mais aussi le nombre de riches en Europe ! Ceux qui sont à la tête d’une fortune supérieure à 30 millions de dollars (23 millions d’euros) en Allemagne, Suisse, France et Italie se sont accrus de 6 % en 2012, et leur richesse de 13 %.

     Cela n’a rien d’un paradoxe : beaucoup se sont appauvris et cela enrichit une minorité, c’est ça la crise !

Education, collèges, privatisation, alarme !


ALARME ! 
Le Conseil général du Val d'Oise est en train d'engager un pas de plus dans la remise au secteur privé d'un certain nombre de tâches dévolues jusqu’à présent à du personnel de l’Education nationale ou apparenté. Après le service des repas, il s'agirait de l'entretien des collèges, aujourd'hui effectué par des personnels de l'Education nationale ou des collectivités territoriales, personnels dits ATOS.
Pour la rentrée prochaine, cinq collèges du département "expérimenteraient" la chose. Il s'agit du collège Jules Ferry à Eaubonne, Les Coutures à Parmain, Anna de Noailles à Luzarches, Doisneau à Gonesse, et Gérard Philippe à Cergy.
Cela vient d’entraîner la suppression de 18 postes pour ces cinq établissements, entérinée lors de la réunion récente d’un organisme paritaire du CG.
Il n’est pas question d’accepter cette situation du remplacement de collègues titulaires et fonctionnaires territoriaux ou d'Etat par des travailleurs surexploités, souvent à temps partiel d’entreprises du nettoyage.
Apparemment il faut l’accord préalable des principaux. Apparemment, pour sourire un peu dans cette affaire pas drôle du tout, ils ont obtenu que leur bureau, lui, continue à être nettoyé par du personnel… Atos.
Il faut se mobiliser.