mercredi 23 janvier 2013

PSA-Aulnay : un communiqué de la CGT PSA-Saint Ouen (extrait du site de la CGT PSA Aulnay : http://cgt-psa-aulnay.fr/


Communiqué de presse de la CGT PSA ST Ouen

23/01/2013
Contrairement à ce que nous pouvons lire ici ou là, la venue des ouvriers en grève d’Aulnay à l’usine de Saint-Ouen s’est passée dans les meilleures conditions possibles. Les ouvriers d’Aulnay souhaitaient s’adresser aux ouvriers de Saint-Ouen pour leur dire les raisons de leur grève et ce qui menace l’ensemble des salariés de PSA avec l’accord de « compétitivité » que veut mettre en place PSA comme Renault. Et c’est ce qu’ils ont fait.
Il n’y a eu aucune déprédation ni aucune violence. Des journalistes de télévision étaient présents et ont filmé leur visite. Les vidéos mises en ligne montrent quelle était l’ambiance, à l’opposé des déclarations hystériques de la direction de PSA.
Les discussions ont été nombreuses entre les ouvriers d’Aulnay et ceux de Saint-Ouen, dans tous les ateliers où les grévistes ont pu s’adresser à eux dans les salles de réunion de chaque atelier.
Un tract à entête de 4 syndicats très minoritaires du site a été distribué dans l’usine lundi. Il traitait les grévistes d’Aulnay de « casseurs », voire de « terroristes ». Ce tract a été très mal perçu par les ouvriers qui savent mieux que quiconque comment ça s’est passé. Le responsable CFDT du site a expliqué à ses collègues qu’il avait été « piégé » par téléphone et n’avait pas lu le tract quand il a donné son accord. Des militants FO ont aussi fait part de leur désaccord à leur responsable.
Pour information, deux des quatre syndicats signataires ne sont pas représentatifs sur le site, n’ayant recueilli sur 629 votants que :
CFDT : 12 voix, CFTC : 17 voix.
Pour les autres, reconnus représentatifs :
CGC : 23 voix FO : 108 voix.
Les syndicats non-signataires de ce tract anti-grévistes :
CGT : 259 voix dont plus de 52% au collège ouvrier.
SIA : 213 voix.
La CGT, premier syndicat du site, affirme que ce qui a été dit dans ce tract et le communiqué qui s’en est suivi ne représente pas du tout ce qui s’est passé, ni ce qu’en disent les salariés qui, loin de ces élucubrations hystériques, s’inquiètent des 65 suppressions d’emploi prévues sur le site et de la volonté de PSA de remettre en cause leurs droits dans un futur accord annoncé par PSA.
La CGT du site de Saint-Ouen exprime son entier soutien aux ouvriers d’Aulnay en grève pour ne pas se retrouver au Pôle Emploi et tient à exprimer son respect devant ces collègues qui relèvent la tête.

Droit d’expression et de réunion pour tous


Nous venons d’apprendre par un proche que l’organisation de la La Libre pensée, une organisation laïque, affirme que le maire d’Argenteuil a refusé de lui accorder une salle sur la ville pour y organiser une réunion. Elle veut s’adresser aux Argenteuillais sur la question de la création d’un « Conseil des cultes » que les élus Lutte Ouvrière ont, quant à eux, refusé. La Libre pensée met ce refus en parallèle avec le fait que Boutin ait, elle, pu obtenir, l’avant-veille de la manifestation réactionnaire du 13 janvier, une salle municipale pour réunir ses partisans.
     Le droit d’expression ne se partage pas. Il est le droit de tous. La Libre pensée doit pouvoir s’exprimer dans une salle municipale de la commune.

Amiante : de nouveaux bâtons dans les roues de la justice


La juge en charge de l’instruction sur le scandale de l’amiante devrait quitter ses fonctions, car elle s’occupe de ce dossier depuis dix ans, ce qui est le maximum prévu pour un juge spécialisé. Cela avec l’accord du gouvernement.
     Elle a bien fait avancer ce dossier, soulignent les familles des victimes. En effet, cette juge n’a pas hésité à mettre en cause des industriels et des responsables politiques, dont Martine Aubry qui n’avait pas pris les mesures de précaution nécessaires lorsqu’elle était ministre du Travail. La juge avait déjà été dessaisie d’une partie de l’enquête il y a un an et suspendue il y a 4 jours pour avoir mis en cause des usines d’amiante de Condé-sur-Noireau.
     Alors que l’instruction dure déjà depuis 16 ans, écarter la juge qui connaît bien le dossier et qui n’hésite pas à s’en prendre aux vrais responsables, ce n’est rien d’autre que de la complicité pour meurtres en série.

Plastic Omnium, Renault : un chantage patronal qui appelle une réponse collective


Chez Plastic Omnium, en Ardèche, le patron vient d’imposer aux 1 100 salariés le gel des salaires en 2013, la suppression de trois jours de RTT et l’arrêt du versement de la participation jusqu’en 2015, sous prétexte de sauver 3 à 400 emplois qu’il menaçait lui-même de délocaliser.
     Chez Renault, le DRH vient de menacer de fermer des usines si les syndicats n’acceptent pas la mobilité obligatoire des ouvriers jusqu’à 150 km de chez eux et de sacrifier des RTT.
     Partout les patrons sont à l’attaque contre les travailleurs, en pratiquant le chantage à l’emploi. Il devient de plus en plus urgent que les travailleurs s’organisent contre cette offensive générale du patronat, soutenu pas le gouvernement. Sans attendre que les patrons, entreprise par entreprise, détruisent l’emploi, réduisent les salaires, tout en aggravant les conditions de travail.

Leurs amis les régimes islamistes


Après François Hollande en novembre dernier, c’est Arnaud Montebourg qui, les 18 et 19 janvier, est allé faire le VRP en Arabie Saoudite accompagné, entre autres, des PDG d’EDF et d’Areva. En plus de l’inauguration d’une usine Schneider et de la signature de contrats pour Thalès et Arianespace, il s’agissait de faire la promotion des compétences d’EDF en matière de construction de centrales nucléaires et de Veolia en matière de dessalement d’eau.
     Que le régime fondamentaliste de la dynastie Saoud y prive de tout droit les travailleurs immigrés et les femmes depuis des décennies, Hollande et Montebourg s’en moquent : s’ils parlent de « détruire » les islamistes au Mali, ils sont prêts à leur cirer les pompes (à pétrole) là où ça peut rapporter aux capitalistes « bleu-blanc-rouge