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mercredi 21 février 2024

Safran-Gennevilliers, mouvement de grève pour les salaires

Plusieurs centaines d’euros de plus par mois manquent sur la fiche de paie


 

Hier matin devant les grilles de l’usine

Chez Safran, après l’annonce des miettes d’augmentation (1,6 %) proposées par la direction, les travailleurs de plusieurs sites dans le pays manifestent à l’appel des syndicats depuis deux semaines, en particulier à une rive d’Argenteuil, dans l’usine Safran de Gennevilliers.

         La hausse des prix, elle, ne se limite pas à ces 1,6 %. Le mécontentement est d’autant plus présent que dernièrement, les travailleurs apprenaient que le PDG de Safran avait reçu plus de deux millions en 2023, soit 6 000 euros par jour. Les bénéfices record, les actionnaires grassement servis et les carnets de commandes pleins le montrent : les patrons ont largement de quoi payer pour que les salaires suivent la hausse des prix.

         Hier le mouvement se poursuivait à Gennevilliers avec la volonté de l’amplifier, et de mettre dans le coup les travailleurs de bien d’autres sites. DM

 

samedi 17 février 2024

Salaires : Une grève victorieuse chez Simoldes Plasticos, Onnaing (59) pour augmenter les salaires.

Bien au-delà des « origines », nous sommes d’abord des travailleurs !

 

 

Simoldes Plasticos est un groupe portugais d’injection plastique, sous-traitant de l’industrie automobile, Toyota, Renault, Stellantis. Le patron, Antonio Da Silva Rodrigues qui possède 20 usines dans le monde est la 7ème fortune du Portugal avec un patrimoine de 1, 4 milliards d’euros.

         L’usine Simoldes d’Onnaing compte 300 salariés, elle se trouve à quelques centaines de mètres des chaînes d’assemblage de Toyota qu’elle alimente en flux tendu. C’est un maillon essentiel de toute la chaîne de la production automobile pour Toyota mais aussi Renault et Stellantis.

Dans le cadre des Négociations Annuelles Obligatoires (NAO), les ouvriers ont fait grève pour obtenir des augmentations de salaires. Et ils ont gagné !

Le vendredi 9 février lors d’une réunion avec les syndicats la direction a proposé des augmentations bien en dessous de ce que voulaient les travailleurs. Ils ont alors utilisé l’arme de la grève, la seule qui peut peser dans le bon sens pour les travailleurs.

         La grève a donc démarré le vendredi 9 février, en équipe d’après-midi, s’est poursuivie la nuit, le samedi et le lundi matin. Au total une centaine de salariés sur les trois équipes ont participé à la grève.

         Simoldes a la particularité de compter de nombreux travailleurs portugais et la direction a toujours cherché à diviser les travailleurs en fonction de leurs origines. Mais lors de la grève, quelle que soit leur origine, les travailleurs ont trouvé le moyen de s’unir face à leur patron.

         Avec une production quasi à l’arrêt, le patron a cédé le lundi matin. Cette grève « éclair » a permis d’obtenir un minimum de 200 euros brut d’augmentation pour les salaires les plus bas et 8% d’augmentation pour les autres. Avec en plus, une prime d’assiduité de 90 euros brut par mois.

         Après la dernière réunion de fin de conflit, la direction a décrété qu’elle n’appliquerait pas les augmentations de salaires aux intérimaires. Cela est illégal comme l’a confirmé l’inspection du travail après que les délégués CGT l’ont informée de la manœuvre.

         Les ouvriers restent donc vigilants pour contrôler les prochaines fiches de paye.

 

samedi 10 février 2024

Salaires : la “smicardisation” et ceux qui la fabriquent

Salaires : la “smicardisation” et ceux qui la fabriquent

07 Février 2024

Dans son discours du 30 janvier devant l’Assemblée nationale, Gabriel Attal a dénoncé « la smicardisation de la France » et promis d’y mettre un terme.

Il faut un sacré culot aux macronistes pour dénoncer une situation qu’ils ont eux-mêmes encouragée, après leurs prédécesseurs. Année après année, des millions de travailleurs sont rattrapés par le smic et doivent vivre avec ce salaire, aujourd’hui 1 398,69 euros net par mois. En 2023, 17,3 % des salariés étaient payés au smic en France, contre 12 % en 2021. La période de forte inflation a accéléré cet alignement des salaires sur le palier bas.

Le smic est le seul salaire dont le montant doit être revalorisé quand l’inflation officielle dépasse 2 %. Il l’a donc été plusieurs fois depuis trois ans. Par contre, l’augmentation de tous les autres salaires dépend du bon vouloir des patrons, ou plutôt du rapport de force entre salariés et employeurs. En l’absence d’une augmentation générale de tous les salaires, des millions de salariés sont devenus smicards.

Les patrons rechignent d’autant plus à augmenter les salaires supérieurs au smic que les gouvernements successifs ont allégé les cotisations sociales patronales sur les salaires inférieurs à 1,6 fois son montant. Et ils les ont quasiment supprimées pour le smic, ce qui encourage les patrons à embaucher aux plus bas salaires.

Sans surprise, Attal ne prévoit pas d’imposer par la loi l’indexation automatique de tous les salaires sur l’inflation. Il a juste promis « d’agir pour que les branches professionnelles revoient leurs grilles et remontent les premiers niveaux quand ils sont en dessous du smic ». ­Catherine Vautrin, la nouvelle ministre du Travail, promet « de réaliser des contrôles ». Les patrons doivent trembler… de rire.

Vautrin envisage plus sérieusement deux autres pistes : réduire davantage les cotisations patronales sur les salaires supérieurs au smic, ce qui viendra vider un peu plus les caisses d’allocations familiales, de l’Assurance maladie ou du chômage ; ou baisser les impôts des salariés gagnant un peu plus que le smic. Une fois de plus, tous les moyens sont bons pour ne pas faire payer le patronat.

Vautrin a tenu à préciser que « le smic ne sera pas supprimé », ce qui signifie que l’hypothèse a été envisagée ! Certains commentateurs, exprimant les désirs du patronat, proposent de le régionaliser, autrement dit de baisser son montant dans certaines régions, sous prétexte que le coût de la vie y serait moindre que dans les grandes métropoles. Mais, à Paris comme dans la Creuse, on ne peut vivre décemment avec moins de 2 000 euros net par mois. Tous les salaires devraient être non seulement indexés sur le coût de la vie mais massivement augmentés.

Le salaire de tous les travailleurs, au smic ou pas, ne représente qu’une infime fraction des richesses qu’ils créent par leur travail. Tant que durera le salariat, il n’y a qu’une façon légitime d’augmenter les salaires : transférer aux travailleurs une partie bien plus grande des richesses créées, en réduisant les profits patronaux.

                                                   Xavier LACHAU (Lutte ouvrière n°2897)

 

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

-Aujourd’hui samedi 10 février : de 10 h30 à midi, centre cl de la cité Joliot-Curie ;

-et de 11 h à midi au marché de la Colonie ;

-Lundi 12 février : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien ;

-Mercredi 13 février : de 11 h.30 à midi, marché des Champioux.

 

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 

N’oubliez pas maintenant de réserver votre billet d’entrée pour notre banquet local qui aura lieu en journée le dimanche 24 mars prochain. Parlez-en autour de vous. Le prix du repas est désormais fixé. Comme l’an dernier, 17 euros pour les adultes, 8 pour les enfants jusqu’à 14 ans.