Au siège des trusts, à L’Élysée, à Argenteuil, le même discours contre les travailleurs sans lesquels rien ne serait
Vive Charb !
Le maire d’Argenteuil vient d’envoyer un courrier à tous les agents territoriaux de la Ville pour indiquer comment il compter se sortir de l’imbroglio qu’il a lui-même créé en se lançant fin 2017 dans la création d’une prime de présentéisme aujourd’hui jugée illégale. Se souvient-il de ce que l’intersyndicale des agents de la Ville déclarait alors : « Si vos représentants étaient davantage respectés, écoutés par les élus et aussi par la direction générale, nous n’en serions pas là. » ? Quatre ans plus tard, la justesse de ces paroles se confirme.
Mais l’axe du discours du maire demeure aujourd’hui le même. Il est simple. Il faut que les agents travaillent davantage. La perspective qu’il avance aujourd’hui relève toujours du système des primes « pour valoriser la présence des agents au travail ». Mais ce n’est pas assez : «Comme vous le savez, le travail est pour moi une valeur fondamentale : je continuerai donc de le défendre et, surtout, de la favoriser » !
En embauchant pour combler les postes manquant ? En mettant un holà à l’attitude de certains membres de la hiérarchie ? En supprimant les horaires intenables des agents ATSEM ? En permettant de travailler dans des locaux satisfaisants ? De faire que les agents ne partent pas en retraites usés et cassés ? En évitant les burn-out et les dépressions ? On pourrait continuer cette liste, et sans parler d’être aux côtés des travailleurs qui réclament des salaires de base, nets, qui permettent de vivre normalement et sans avoir recours à des carottes appelées primes.