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mardi 27 avril 2021

Rambouillet : un meurtre et son exploitation

Pas de limite à leur démagogie sécuritaire

 


Après le meurtre d’une secrétaire de la police à Rambouillet, la surenchère xénophobe fait rage dans la classe politique à droite. De Le Pen à Pécresse, l’immigration est accusée.

         Quant au gouvernement, il répond en annonçant 10 000 policiers et gendarmes supplémentaires, qui ne pourront pourtant pas empêcher ces attaques imprévisibles.

         Les politiciens rivalisent de démagogie sécuritaire dans leur course à la présidentielle. Non seulement les travailleurs n’ont aucune confiance à avoir dans ces promesses illusoires de sécurité, mais ils doivent combattre tout ce qui les divise, donc les affaiblit.

 

vendredi 13 novembre 2020

Mesures sécuritaires : xénophobie officielle

 

Mesures sécuritaires : xénophobie officielle

Mesures sécuritaires : xénophobie officielle

11 Novembre 2020

Une semaine après l’attentat de Nice, Macron a ajouté une nouvelle couche à la campagne anti-immigrés du gouvernement, annonçant depuis le Perthus, sur la frontière franco-espagnole, le doublement des effectifs policiers aux frontières.

 

Il a aussi appelé à revoir les règles de l’espace Schengen, cet ensemble de 26 États dans lequel les ressortissants européens sont censés circuler librement.

Cette libre circulation est pourtant de plus en plus entravée, et plus encore depuis l’épidémie de Covid-19. Mais ce n’est pas le problème de Macron, pour qui l’essentiel restait d’affirmer que, pour lutter contre les terroristes, il fallait renforcer les frontières. Comme si multiplier les gardes-frontières allait dissuader des jeunes fanatisés de passer à l’action ! Par contre, ils seront autant d’obstacles supplémentaires sur la route des dizaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants qui tentent de rejoindre l’Europe et le paient parfois de leur vie.

Même si la plupart des auteurs des attentats commis ces dernières années étaient de nationalité française, Macron utilise l’origine tunisienne et l’arrivée récente en France du terroriste de Nice pour reprendre les arguments de l’extrême droite, et ainsi jeter la suspicion sur l’ensemble des immigrés, jugés, comme les musulmans, collectivement responsables des attentats, passés et futurs.

Cette campagne raciste et xénophobe non seulement ne désarmera en rien les fanatiques religieux prêts à manier le couteau ou l’explosif, mais elle risque de diviser encore plus le monde du travail, de creuser de nouveau le fossé entre ceux qui possèdent la carte d’identité française et ceux qui en sont dépourvus, poussant chacun à soupçonner l’autre, qui de complicité avec les terroristes, qui de complaisance avec les racistes.

Cela favorise la progression des idées de l’extrême droite. Marine Le Pen s’en est d’ailleurs félicitée et a profité de l’occasion pour demander la réforme du Code de la nationalité et l’expulsion de tous ceux qu’elle estime indésirables. En miroir, loin d’affaiblir les courants djihadistes, une telle propagande les renforce, en aggravant le sentiment de rejet ressenti par bien des jeunes issus de familles anciennement immigrées et en permettant aux djihadistes de se faire passer pour leurs défenseurs.

                                          Jacques Le Gall (Lutte ouvrière n°2728)