Gaz et pétrole norvégiens : au bonheur des profiteurs de guerre

 

Au bonheur des profits

 

 

Le gouvernement norvégien vient d’autoriser 19 projets d’extraction de pétrole et de gaz dans la mer du Nord, alors que tous les experts en protection du climat estiment qu’il faudrait au contraire réduire la production d’hydrocarbures.

         Sous prétexte d’assurer « la sécurité énergétique de l’Europe », privée depuis des mois de gaz russe, cette mesure vise en fait à assurer les profits des grandes compagnies norvégiennes du secteur, qui de 2021 à 2022 ont multiplié par trois leurs bénéfices, pour dépasser les 120 milliards d’euros.

         La guerre en Ukraine, meurtrière pour les peuples ukrainien et russe, fait décidément le bonheur de bien des capitalistes.

Pétrole en Alaska : une parole qui vaut de l’or noir

 

Un grand désastre, c’est sûr !

 

« Plus de forages pétroliers sur les terres fédérales. Point. Point. Point. C'est un désastre de faire cela dans l'Arctique, un grand désastre », s'emportait le candidat à la Maison-Blanche Joe Biden en février 2020. Le 13 mars, sans trop de publicité, l'administration Biden a approuvé le lancement, par le groupe texan ConocoPhillips, d'un gigantesque projet pétrolier au nord du cercle polaire pour extraire à terme 180 000 barils par jour.

         Mais rassurez-vous, tout est sous contrôle : la multinationale, classée parmi les plus gros pollueurs de la planète, s'est engagée à protéger les ours blancs et les caribous. Les promesses de Conoco valant autant que celles de Biden...

L'OPEP fait le jeu des majors du pétrole

Derrière l’OPEP, Exxon, Total, Esso, Shell...

 

 

Les 13 membres de l'OPEP (organisation des pays exportateurs de pétrole) ont convenu mercredi 5 octobre de baisser leurs livraisons de deux millions de barils par jour. Biden se dit « déçu » et on nous présente cette décision comme faisant le jeu de la Russie. Les ventes de pétrole russe vont effectivement profiter de la hausse des cours qui va certainement résulter de cette réduction, la plus importante depuis 2020.

         Mais les plus gros profiteurs en seront les multinationales pétrolières comme Exxon ou Total, qui vont continuer à remplir leurs caisses au maximum sur le dos des consommateurs.