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dimanche 14 avril 2024

Gaza : les massacreurs et ceux qui les arment

 Gaza : les massacreurs et ceux qui les arment

Publié le 10/04/2024

Pendant que le président américain Biden, et ses diplomates à l’ONU, bavardent à propos d’un cessez-le-feu à Gaza, l’État américain continue d’armer IsraëI.

Ces derniers jours Biden a autorisé le Pentagone à livrer 25 avions de chasse F-35 – les plus modernes – à l’armée de l’air israélienne pour une valeur de 2,5 milliards de dollars. Cette livraison est accompagnée de 500 bombes MK82 de 250 kilos et de 1 800 bombes MK84 de 1 000 kilos. Ce sont des bombes de ce type qui ont détruit des immeubles entiers, le 31 octobre dernier dans le camp de Jabalya, tuant une centaine de réfugiés selon l’ONU.

Un porte-parole du Pentagone a justifié ainsi la livraison de ces armes de destruction massive : « Les États-Unis continuent de procurer l’assistance nécessaire à la sécurité de notre allié Israël qui doit se défendre du Hamas. » En quoi les immeubles de Gaza menacent-ils les Israéliens ? En quoi des avions de chasse et des bombes si lourdes permettent de défendre qui que ce soit contre des terroristes ?

La France contribue elle aussi à l’armement d’Israël, même si c’est dans une bien moindre mesure que les États- Unis, ou que l’Allemagne et l’Italie, respectivement deuxième et troisième fournisseurs d’armes à Israël. Depuis dix ans, la France lui a vendu pour 208 millions d’euros de matériel militaire, comprenant des bombes, des roquettes et des missiles. Le gouvernement français prétend ne pas livrer d’armes utilisées au cours du conflit actuel, mais il a autorisé, fin octobre 2023, la livraison d’au moins 100 000 pièces de cartouches pour des fusils mitrailleurs susceptibles d’être utilisés contre des civils à Gaza.

Sans le soutien et les armes fournies par les puissances impérialistes, l’État israélien n’aurait pas eu les moyens de mener six mois de bombardements intensifs et de se livrer au massacre de plus de 32 000 Palestiniens de Gaza.

                                                         Lucien Détroit (Lutte ouvrière n°2906)

 

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

-Aujourd’hui lundi 15 avril : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien.

 

 

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 

Jusqu’au 21 avril : 15 euros

vendredi 12 avril 2024

Philippines : grandes manœuvres impérialistes

 

Les vrais incendiaires

 

 

 En mer de Chine méridionale, la Chine a fait circuler des vaisseaux militaires, ce que la presse occidentale aux ordres considère comme une provocation à la guerre. Mais dans le même temps, les États-Unis, le Japon et l’Australie se livrent loin de leurs propres côtes à de grandes manœuvres militaires autour des Philippines...

Dans un monde dominé par quelques grandes puissances impérialistes, leurs porte-avions, leurs bombes et leurs missiles portent la guerre partout. Ce sont eux les incendiaires, prêts à précipiter des populations entières vers des massacres pour que la planète leur obéisse au doigt et à l’œil.

mercredi 10 avril 2024

Cacao : Les vautours par l’arôme alléchés

 Les vautours par l’arôme alléchés

 

La fève de cacao est entraînée depuis l’été 2023 dans une fièvre spéculative qui a multiplié par près de 2,8 son cours en Bourse. Il a franchi fin mars la barre des 10 000 euros la tonne, au-dessus du prix du cuivre, pourtant enjeu d’une flambée dans les dernières années.

 

 

La fève de cacao est cultivée tout autour du globe, dans la ceinture tropicale. La Côte d’Ivoire, avec plus de deux millions de tonnes, et le Ghana, avec 800 000 tonnes de fèves de cacao, sont les deux principaux producteurs. Cependant, c’est sur les places boursières de New York et de Londres qu’est cotée cette matière première agricole.

Les mauvaises conditions météorologiques en Afrique de l’Ouest en 2023 sont présentées comme à l’origine de la montée des prix du cacao. En 2023, les ventes anticipées du cacao de Côte d’Ivoire avaient été suspendues, car les récoltes s’annonçaient mauvaises, laissant présager une pénurie qui d’ailleurs ne s’est pas vérifiée. L’explosion du cours est directement alimentée par des fonds d’investissements spéculatifs, qui auraient, selon la presse, injecté quelque 8,7 milliards de dollars au cours des derniers mois sur les Bourses de New York et Londres pour le faire monter. Le mouvement est à l’inverse de celui de 2017, quand une surproduction estimée à 200 000 tonnes de fèves avait conduit à une spéculation à la baisse diminuant de 30 % les cours du cacao.

Ces fonds spéculatifs ne font rien d’illégal et, dans la jungle capitaliste, leur comportement de vautours se jetant sur les matières premières agricoles ou minérales est encouragé par toutes les crises, qu’elles viennent de l’économie elle-même, des guerres que celle-ci entraîne ou des catastrophes climatiques. Les gains vont remplir les coffres-forts des grosses fortunes, des banques ou des institutions financières qui sont leurs clientèles.

Par contre, aux travailleurs du cacao, aux petits producteurs dont près de 80 % vivent en dessous du seuil de pauvreté, fixé à 1 dollar par jour en Côte d’Ivoire par exemple, la flambée spéculative ne rapportera rien. Elle ne les sortira pas de leur dépendance vis-à-vis des multinationales du chocolat, comme Nestlé par exemple.

En bout de chaîne, dans les pays consommateurs, le chocolat dans ses différentes formes est annoncé en forte hausse pour cet été dans les rayons. C’est la dîme que l’amateur de friandises, s’il peut se les offrir, paiera aux spéculateurs, sans que les travailleurs du cacao d’Afrique et d’ailleurs sortent de leur misère.

                                                   Boris Savin (Lutte ouvrière n°2905)

mardi 9 avril 2024

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 8 avril 2024

 Gaza : les assassins sont aussi À Washington et À Paris

8 avril 2024

L'armée israélienne a annoncé son retrait du sud de la bande de Gaza. Mais il ne s’agit en rien d’un cessez-le-feu. Comme l’expliquent Netanyahou et les hauts gradés, l’armée passe à une nouvelle phase : la préparation de l’intervention terrestre sur Rafah, ville à la frontière de l’Égypte, qui concentre deux millions de réfugiés. C’est dire que les Palestiniens ne sont pas sortis de l’enfer dans lequel ils sont plongés depuis six mois !

Aux bombardements meurtriers et destructeurs, s’ajoutent la crise humanitaire et la famine. Les hôpitaux signalent déjà des enfants morts de malnutrition. Hommes ou enfants abattus alors qu’ils cherchaient à manger, familles ensevelies sous un bombardement soi-disant ciblé… chaque jour, une horreur s’ajoute aux autres sans que cela fasse bouger les dirigeants occidentaux.

Pour qu’ils s’indignent, il faut que des Occidentaux soient tués, comme cela a été le cas la semaine dernière pour sept humanitaires qui apportaient de la nourriture. Mais qui pour dénoncer, par exemple, la destruction totale de l’hôpital Al Shifa, un des hôpitaux les plus anciens et importants de la bande de Gaza, qui a sans doute fait des centaines de victimes civiles ?

Dernièrement, dans un échange téléphonique avec Netanyahou, Biden aurait menacé de retirer le soutien des États-Unis à Israël si des mesures immédiates et concrètes n’étaient pas prises pour protéger les civils. Il aurait aussi réclamé un cessez-le-feu… juste après lui avoir envoyé des avions de chasse d’une valeur de 18 milliards de dollars. C’est d’une hypocrisie révoltante !

Pris à partie par ses propres supporters aux États-Unis, Biden préférerait sans doute plus de retenue de la part de son allié. D’autant que l’armée israélienne se permet de bombarder le Sud-Liban pour attaquer le Hezbollah, et même la Syrie où elle vient de détruire le consulat iranien à Damas, au risque généraliser encore le conflit.  

Mais mis à part du cinéma, Biden ne fait rien pour retenir le bras de Netanyahou et arrêter la tragédie à Gaza, ne serait-ce que sur le plan humanitaire. Les États-Unis seraient impuissants parce qu’ils n’arrivent pas à raisonner Netanyahou ? C’est se moquer du monde !

Depuis quand la première puissance mondiale se retient-elle pour débarquer troupes et vivres si elle veut le faire ? Combien de régimes a-t-elle mis à l’amende, isolés, marginalisés et même renversés ?

Tous les moyens d’intervention sont à la portée des États-Unis. Surtout en ce qui concerne Israël, qui ne pourrait pas exister sans leur soutien financier et militaire. La réalité est qu’ils ne veulent pas forcer la main à leur allié israélien et qu’ils se moquent complètement des Palestiniens, des résolutions de l’ONU, et du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes qu’ils invoquent si souvent.

Macron compte moins que Biden, mais à son échelle il a également laissé faire le massacre de Gaza. Et il n’a de cesse de faire taire ceux qui veulent dénoncer la politique de l’État israélien en les accusant d’antisémitisme.

Alors, les hommes, femmes et enfants qui sont morts à Gaza, 33 000 au bas mot, ne sont pas seulement à mettre au compte de Netanyahou, mais aussi à celui de ses comparses occidentaux.

 N’en soyons pas surpris ! Depuis 75 ans, les Palestiniens de Gaza et de Cisjordanie sont sacrifiés sur l’autel de l’impérialisme. Depuis que les puissances impérialistes ont décidé d’utiliser l’État israélien pour asseoir leur influence dans cette région du Moyen-Orient, riche en pétrole et cruciale pour le commerce international, elles couvrent tous ses crimes. Elles entérinent sa politique de colonisation et d’apartheid. Et elles font des Palestiniens des réfugiés à vie au Liban, en Syrie, en Jordanie, à Gaza, en Cisjordanie et en Israël. 

Et ce sont ces dirigeants-là qui gouvernent le monde ! Ce sont eux qui prétendent nommer le bien et le mal. Eux qui prétendent dire le droit international et désignent qui est terroriste et qui ne l’est pas. Et ce sont eux qui parleront de paix, une fois que les cimetières palestiniens déborderont, et que la puissance oppressive qu’est Israël fera régner sa loi.  

Non, les puissances impérialistes ne sont pas les colombes de la paix, de la démocratie et de la prospérité. Ni à Gaza, ni en Ukraine, ni à Haïti, ni à Taïwan. Au Rwanda, on commémore un génocide qui a fait 800 000 morts avec la complicité active de l’État français, de son état-major, de ses ministres et de son président !

Par leur pillage, leur domination et leurs calculs sordides, les maîtres du monde participent à l’engrenage guerrier. La seule alternative à cette marche à la guerre est celle que les exploités du monde entier pourraient représenter en s’attaquant à leurs propres dirigeants et à l’ordre capitaliste qu’ils incarnent.                              

                                                                             Nathalie Arthaud

 

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

-Mercredi 10 avril : de 11 h. à 11 h.30, marché des Champioux ;

-Vendredi 12 avril : de 15h40 à 16 h40 au marché du Val-Nord ;

-et de 17 h.15 à 18 h.15, « Carrefour Babou » ;

-Samedi 13 avril : de 10 h.30 à midi Centre Cl de la cité Joliot-Curie,

- et de 11 h à midi au marché de la Colonie ;

-Lundi 15 avril : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien.

 

 

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 

15 euros jusqu’au 21 avril : mdommarie@aol.com

samedi 6 avril 2024

Génocide au Rwanda : État français responsable et complice

 

L’euphémisme de Macron

 

 

A l’occasion des commémorations du génocide contre les Tutsis qui a fait 800 000 victimes en 1994 au Rwanda, Macron a déclaré que la France « aurait pu arrêter le génocide avec ses alliés occidentaux et africains, mais n’en a pas eu la volonté ». Cet euphémisme, présenté comme un premier repentir, reste un mensonge par omission. L’État français, avec Mitterrand à sa tête, n’a pas seulement regardé ailleurs : il a activement formé, soutenu, fourni en armes, l’armée du régime dirigé par Habyarimana qui préparait ouvertement un génocide.

         A l’époque, pour ne pas perdre son influence dans la riche région des Grands Lacs, avec le Congo et ses minerais stratégiques, l’impérialisme français a soutenu un régime génocidaire. Aujourd’hui, pour renouer avec le Rwanda qui pèse dans cette région, Macron est prêt à marmonner quelques demi excuses. Il ajoute le cynisme aux crimes de l’État français.

 

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

-Aujourd’hui samedi 6 avril : de 10 h. à 10 h.30, marché des Coteaux ;

-de 11 h à midi au marché de la Colonie ;

--Lundi 8 avril : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien ;

-Mercredi 10 avril : de 11 h. à 11 h.30, marché des Champioux.

 

 

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.