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vendredi 8 juin 2018

Cheminots en colère : plus que jamais, rien n’est plié. Un exemple, une belle manifestation hier à Tours. Et de telles initiatives par centaines


Une manifestation régionale réussie

 

La manifestation dans le Technicentre SNCF de St Pierre-des-corps

A Tours, la manifestation régionale des cheminots ce jeudi 7 juin a été un succès.
La veille, la presse titrait : « réforme ferroviaire, c’est quasiment plié ». Aujourd’hui, elle a reçu un cinglant démenti dans la rue. Près de 500 cheminots venus d’Orléans-les Aubrais, Vierzon, Bourges et, bien sûr, Tours et St Pierre des Corps ont manifesté pendant trois heures de Tours à St Pierre-des-Corps. Une manifestation dynamique avec force slogans, torches à flamme rouge, pétards et le chant de l’Internationale largement repris dans le cortège.
Le cortège est passé devant plusieurs directions régionales : Infrastructure, Logistique, Fret où, à chaque fois, une délégation montait dans les bureaux haranguer les collègues au travail. La manifestation a même traversé de part en part le Technicentre de St Pierre des Corps interpellant au passage le directeur d’établissement et discutant avec les ouvriers en pause repas.
Après les prises de paroles devant la gare de St Pierre, une grande partie du cortège a accompagné les cheminots des autres villes au casse-croûte organisé à leur intention par les retraités cheminots CGT. Tous les manifestants sont revenus ragaillardis de cette démonstration et repartent sur leurs chantiers bien décidés à faire de la journée du 12 juin un autre succès.
 

Les camarades de Lutte ouvrière d’Argenteuil ont il y a quinze jours effectué une première collecte de soutien aux cheminots en grève. Les 310 euros alors collectés ont été remis lors d’une assemblée générale à la gare Saint-Lazare. Nous la poursuivons. En espèces ou par chèque à mon ordre. Soutenons les cheminots ! Vive leur grève. Dominique M

jeudi 7 juin 2018

Grève des cheminots. Le point dans notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2601 à paraître. Vive la grève


Vote au Sénat : rien de bon pour les cheminots… la grève continue !

06 Juin 2018

Mardi 5 juin, les sénateurs ont voté le projet de loi pour un nouveau pacte ferroviaire. Les quelques modifications qu’ils ont apportées ne changent rien pour les cheminots. Ceux-ci ne s’y sont d’ailleurs pas trompés, et quoi qu’en disent les médias, une importante minorité est toujours mobilisée et déterminée à continuer la grève, avec l’approbation de l’immense majorité des cheminots.
 
 

Les médias, toujours pressés d’enterrer la grève, ont mis en avant les quelques modifications proposées par les sénateurs, en les présentant comme favorables aux cheminots. Leur transfert au privé se ferait « essentiellement » au volontariat… ce qui signifie en fait l’approbation par les sénateurs de la possibilité d’imposer ce transfert si nécessaire, avec le licenciement pour ceux qui refuseraient. En théorie, un cheminot transféré pourrait revenir au sein de la SNCF entre trois et huit ans après son transfert, mais même si cela s’appliquait, rien ne précise qu’il pourrait retrouver son poste ou même son lieu d’origine. De plus, si d’aventure une ligne repassait du privé au public, le personnel retournerait à la SNCF… mais ne retrouverait pas son statut cheminot.
De toute façon, les sénateurs ont entériné l’ouverture à la concurrence et la fin du statut pour les nouveaux embauchés à la SNCF. Ils ont même trouvé le moyen d’aggraver encore un peu les attaques contenues dans le nouveau pacte ferroviaire en demandant 700 millions d’économies supplémentaires à SNCF mobilités, dont 200 millions d’augmentation de la productivité, dégradant donc encore les conditions de travail des cheminots. Quant à la reprise de la dette par l’État et l’« incessibilité » des actions SNCF, elles ne concernent en rien les travailleurs du rail.
La grève se poursuit donc, à l’intérieur du calendrier choisi par l’intersyndicale pour la grande majorité des cheminots mobilisés. Ils ne baissent pas les bras et continuent d’organiser des tournées, des piquets de grève destinés à remobiliser ceux qui ont repris le travail, mais qui demeurent opposés au projet de réforme. Les grévistes les appellent à se joindre au mouvement lors des prochains « temps forts », les 7 et 12 juin en particulier.
Les retenues sur salaire ont commencé, atteignant plusieurs centaines d’euros pour les grévistes les plus impliqués. Dans certains cas, les directions locales ont aussi décompté les jours de repos entre deux sessions de grève, pour faire encore plus mal au porte-monnaie des grévistes. Mais cela n’a pas entamé leur détermination, certains annoncent même qu’ils sont prêts à continuer pendant l’été.
Ce conflit opposant les cheminots au gouvernement se présente d’ores et déjà comme l’un des plus importants depuis 1995, tant par le nombre de jours de grève par cheminot que par le nombre de cheminots impliqués. Le fait est que ceux-ci sont « montés sur le ring »… Ils ont relevé la tête face à Macron et ont mis au devant de la scène des problèmes et des revendications qui concernent tous les travailleurs, obligeant l’ensemble du monde politique et médiatique à se positionner par rapport à cela. Ils ont déjà fait beaucoup et peuvent en être fiers. Et ils ont toutes les raisons de poursuivre leur mouvement.

                                                 Valérie FONTAINE (Lutte ouvrière n°2601) 

Les camarades de Lutte ouvrière d’Argenteuil ont il y a quinze jours effectué une première collecte de soutien aux cheminots en grève. Les 310 euros alors collectés ont été remis lors d’une assemblée générale à la gare Saint-Lazare. Nous la poursuivons. En espèces ou par chèque à mon ordre. Soutenons les cheminots ! Vive leur grève. Dominique M

jeudi 31 mai 2018

Grève des cheminots, le point sur le mouvement après deux mois. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître



Le bras de fer continue
La direction de la SNCF, largement relayée par les médias, a continué la campagne de désinformation qu’elle alimente depuis le premier jour : « Épilogue en vue », selon Challenges, « la mobilisation s’essouffle », pour Le Figaro. Pourtant les 28 et 29 mai, deux mois après le lancement du mouvement de grève, celui-ci tenait toujours bon. 

Si la participation aux assemblées générales était souvent moins fournie que précédemment, le nombre de grévistes se maintenait. Ainsi mardi 29 mai, d’après la SNCF elle-même, ce chiffre était, tous collèges confondus, de 14,4 %, c’est-à-dire exactement le même pourcentage que le mercredi 9 mai, trois semaines plus tôt. Hormis le 14 mai, « journée sans cheminot », avec une mobilisation exceptionnelle, ce chiffre est stable depuis trois semaines à l’échelle nationale. Il en va de même pour les deux catégories les plus mobilisées : les agents de conduite, en grève à 51,4 % le 29 mai (53 % le 9 mai), et les contrôleurs, en grève à 46,7 % (45,5 % le 9 mai). À l’exécution, le pourcentage varie de 22 à 25 % sans fléchissement. 

Le maintien du nombre de grévistes signifie aussi que si certains reprennent le travail tel jour ou telle semaine, ils sont remplacés par d’autres sur le front de la grève. En tout, celle-ci a mis en branle des dizaines de milliers de cheminots et le nombre de participants au Vot’action contre le pacte ferroviaire, les deux-tiers des cheminots, soit 90 000, en est sans doute un bon reflet. 

Surtout, malgré la fatigue, malgré les retenues sur salaires, malgré la désinformation, beaucoup font preuve d’une détermination exemplaire, participant à tous les jours de grève du « calendrier » et parfois au-delà comme lors des journées du 22 mai avec les fonctionnaires ou du samedi 26 pour participer aux manifestations. Organisant des piquets de grève et des tournées, participant aux assemblées, allant s’adresser aux travailleurs d’autres entreprises, participant avec enthousiasme aux diverses actions et manifestations, ces milliers de cheminots sont le cœur battant de la grève, une fraction consciente de mener, quel qu’en soit le résultat final, une lutte indispensable pour leur propre avenir et celui de leur classe sociale.

Les manœuvres du gouvernement 

L’annonce de la reprise de 35 milliards de dette de SNCF Réseau, présentée en fanfare comme un cadeau aux cheminots, a été reçue dans leurs assemblées pour ce qu’elle est : une manœuvre. Les cheminots ne sont en rien concernés par cette dette, creusée pour alimenter les coffres forts des bétonneurs et des banquiers. 

De la même façon, les amendements retenus en commission du Sénat concernant le transfert des cheminots au privé, ne font que confirmer le chantage au licenciement. Ainsi le refus du salarié, qui est affecté au moins à 50 % dans le service concerné, « constitue le motif de la rupture de son contrat de travail, qui est prononcée par le cessionnaire et prend effet à la date effective du changement d’attributaire ». S’il est affecté à moins de 50 % dans le service privatisé, la SNCF lui fera « une offre d’emploi disponible situé dans la même région ou, à défaut, situé sur le territoire national dans l’entreprise », en clair à l’autre bout du pays. En cas de refus, il sera licencié moyennant une indemnité à fixer en conseil d’État. 

Alors, quels que soient les débats au Sénat, et si certains dirigeants syndicaux ont laissé entendre qu’ils pourraient sortir du mouvement à cette occasion, ce n’est absolument pas le sentiment des grévistes. Il est clair qu’il n’y a aucun recul gouvernemental et c’est au contraire la destruction de leurs conditions de travail et de leur emploi qui est programmée par ce pacte ferroviaire. 

Bon nombre de cheminots savaient dès le début que la lutte serait difficile. Elle l’est. Mais en contestant depuis deux mois, avec leurs armes de classe, la politique du gouvernement, ils font la preuve que, loin d’être tout puissants, les bourgeois et politiciens sont incapables de se passer des travailleurs pour faire fonctionner l’économie. Plus le mouvement dure, plus cette démonstration peut pénétrer la conscience de millions de travailleurs. Personne ne connaît aujourd’hui l’issue de cette lutte, mais en tout cas, elle ne peut que hâter celle, plus générale, du monde du travail. Alors vive la lutte des cheminots !

                                             Christian BERNAC (Lutte ouvrière n°2600)


mercredi 30 mai 2018

Grève des cheminots : collectes. Ils ont besoin du soutien de tous les travailleurs


Tous cheminots, tous travailleurs ! Vive la grève !


Ce matin, j’ai participé à l’assemblée générale des cheminots du réseau de Paris-St-Lazare. Une assemblée qui montre la vitalité de la grève.
         J’étais venu remettre la collecte à laquelle les proches de Lutte ouvrière d’Argenteuil ont participé. J’ai remis les 310 euros collectés. Que nos amis d’Argenteuil qui n’ont pas été sollicités se rassurent. Ils peuvent toujours participer.
         Puisque la parole m’a été donnée, j’ai pu rapidement dire aux grévistes combien leur grève était forte. Forte de l’énorme proportion de cheminots qui participent, d’une façon ou d’une autre, à ce formidable mouvement.
         Formidable, car pour la première fois depuis longtemps une résistance majeure a lieu et qu’elle embête sacrément Macron et ceux qu’il sert, parce qu’elle est une belle leçon pour tous les autres travailleurs.
         Et les témoignages, portant sur les pressions et le harcèlement qui se développent dans les gares et qui se sont exprimés lors de l’AG, indiquent qu’il s’agit d’empêcher que le monde du rail prenne le chemin que connaissent bien d’autres services dits publics, tels La Poste, les Hôpitaux, etc.
         Les cheminots montrent la voie. Comme je l’ai dit à la fin de ma courte prise-de-parole : « « Courage ! »

samedi 26 mai 2018

Cheminots : dette ou pas dette, retrait du pacte ferroviaire !


Retrait du pacte ferroviaire, un point c’est tout !



Le gouvernement se dit prêt à ce que l'État reprenne une bonne partie de la dette de la SNCF. Cela n'a rien de très nouveau, Macron avait déjà évoqué cette possibilité l'été dernier, car c'est un préalable nécessaire à tout pas vers la privatisation. Mais aujourd'hui il attend en échange que les cheminots cèdent sur la destruction de leurs conditions d'emploi.
C'est un marché de dupes ! Les cheminots ne sont pas responsables de l'endettement de la SNCF, et ils n'ont aucun bénéfice à attendre de cette opération comptable, de ce tour de passe-passe qui a pour objectif d'escamoter leurs revendications, celles qui les a fait se lever et à se mettre en grève.
Ces revendications, c'est le retrait du pacte ferroviaire dans son ensemble. C'est-à-dire le maintien intégral des conditions d'emploi et de travail de l'ensemble des travailleurs du rail !

vendredi 25 mai 2018

Cheminots en grève : « Vot’action » : la réforme, c’est toujours non !


Non, non, et non !




Les syndicats de la SNCF ont rendu publics les résultats de la consultation qu'ils ont organisée auprès des cheminots au sujet de la réforme ferroviaire, la « Vot'action ». Il y a eu 91 000 votants, soit 61 % des travailleurs de la SNCF. 95 % d'entre eux ont réaffirmé leur opposition à l'attaque de la direction et du gouvernement.
        Et ils continuent surtout à l'affirmer par la poursuite de leur mouvement, les journées du 23 et 24 mai étant toujours bien suivies.
       Les cheminots ne lâchent pas, et leur mouvement pose un problème politique à ce gouvernement qui espérait faire passer toutes ses attaques sans réaction. Vive la grève !


Comme il n'y a plus de trains, les cheminots en grève prennent le train !

jeudi 24 mai 2018

Grève des cheminots : la solidité de la grève. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître


Le gouvernement se heurte à la solidité de la grève

23 Mai 2018

Après le succès de la journée « sans cheminots » du 14 mai, le nombre de grévistes a retrouvé les 18 et 19 mai un niveau comparable aux épisodes précédents. Le 18 mai, le taux de grévistes était, à l’échelle du pays, de 24,7 % à l’exécution, selon les chiffres de la direction. Ce jour-là, les conducteurs étaient toujours majoritairement en grève et les contrôleurs l’étaient à 44,5 %.

 


Si la fraction la plus déterminée des grévistes cumule aujourd’hui plus de vingt jours de grève, une autre partie ne se mobilise pas chaque jour du calendrier, se réservant pour des « temps forts » ou des journées qui désorganisent le plus la préparation des trains dans des ateliers.
Mais dans de nombreux secteurs, il est bien difficile de trouver un cheminot qui n’a pas été gréviste à un moment ou un autre. Surtout, nulle part, il n’y a de renoncement : le mouvement tient bon.
Ainsi mardi 15 mai, aux ateliers de Châtillon, journée hors du calendrier, 120 cheminots se sont retrouvés en heure d’information syndicale pour discuter du succès de la veille, de la journée sans cheminots et de l’avenir de la lutte.

Le succès du « Vot’action »

Un autre élément montrant la vitalité du mouvement a été le « Vot’action », référendum « pour ou contre le pacte ferroviaire », organisé par les syndicats. Dans de nombreux secteurs, il a été l’occasion pour des militants syndicaux et des grévistes de tourner à nouveau dans les ateliers, achevant de convaincre de la nocivité du pacte ferroviaire. Le résultat ne faisait aucun doute : ainsi à la gare de Paris-Montparnasse, de nombreux cheminots venant parfois de loin demandaient : « Je voudrais voter non, où est-ce que c’est ? »
À Châtillon, 250 cheminots sont venus voter le même jour, à 95 % pour le non. Des files d’attente se formaient. À Rennes, par exemple, seuls les hauts cadres ont suivi les directives de la direction et n’ont pas voté.
Mercredi 23 mai, la CGT indiquait que près de 62 % des cheminots avaient pris part au référendum. 94,97 % avaient voté non. Tout cela renforce la conviction qu’il y a unanimité chez les cheminots pour s’opposer à cette démolition programmée de leur quotidien. Surtout, loin de se substituer à la grève, le référendum est apparu à beaucoup d’entre eux comme un moyen de la renforcer, d’en prouver une nouvelle fois la légitimité.
C’est en effet, la grève et elle seule qui a pu faire reculer le gouvernement. C’est la grève, l’arme de classe par excellence des travailleurs, qui peut faire mal au patronat quand elle bloque les trains de marchandises, entraîne l’absence ou le retard des salariés et désorganise la production. C’est la grève qui rend visible et concrète au quotidien la lutte des cheminots auprès des autres travailleurs.
Le 22 mai, les travailleurs de la Fonction publique étaient appelés à la grève. Les directions syndicales cheminotes ont appelé à manifester, mais pas à cesser le travail et ainsi à faire une entorse au calendrier prévu. Pour autant, de nombreux cheminots ont tenu à participer aux manifestations et à faire grève pour l’occasion afin d’affirmer, non en paroles, mais dans la rue, la nécessité d’une lutte commune de tous les travailleurs.

Le gouvernement cherche l’appui de syndicats

Le mouvement, sans être explosif, reste donc solide et déterminé, et le gouvernement reste, près de deux mois après, incapable de le juguler.
La stratégie initiale de Macron d’écraser les cheminots tout en refusant de composer avec ses interlocuteurs syndicaux a manifestement échoué. Et il semble bien qu’il recherche aujourd’hui l’appui de certains syndicats pour mettre fin à cette grève.
Ainsi, selon le journal économique Les Échos, il y aurait pour la SNCF un « plan de sortie de crise du gouvernement » avec « des concessions aux syndicats ». Au nombre de celles-ci, il y aurait la reprise partielle de la dette et « un relèvement des investissements ».
De telles mesures intéresseraient peut-être les capitalistes qui vont investir dans le secteur, mais en aucun cas les cheminots. En revanche les 700 millions d’euros annoncés d’un plan d’économies qui est déjà de 2,3 milliards pèseraient évidemment sur eux avec l’introduction de la polyvalence, de nouveaux efforts de productivité et la fin du recrutement au statut.
Le gouvernement espère peut-être amadouer certaines directions syndicales avec de prétendues concessions et en adoptant une posture plus conciliante à leur égard. Mais les cheminots veulent le retrait du pacte ferroviaire, le maintien de leur emploi et de leur salaire. Le gouvernement cherche la « sortie de crise », c’est bien que la grève des cheminots pose problème à son maître : le patronat. Alors, il faut tenir et renforcer partout la mobilisation.

                                                  Christian BERNAC (Lutte ouvrière n°2599)

 

 
Il faut une contre-offensive du monde du travail
Samedi prochain 26 mai, Lutte ouvrière manifestera mais avec ses propres mots d’ordre et son propre cortège.
Tous en manifestation samedi !
A Paris,
Départ à 14 heures 30 Paris
Gare de l’Est
 
Tous ceux à Argenteuil
Qui veulent manifester avec Lutte ouvrière
Sur les bases que nous affirmons ci-dessus
Rendez-vous
13 heures 15
« Café des 2 gares »
Gare d’Argenteuil - sortie Orgemont
 

vendredi 18 mai 2018

SNCF, grève, grève, grève, elle ne faiblit pas. Un article du 16 mai de notre hebdomadaire Lutte ouvrière


La grève aussi forte qu’au début

Le succès de la « journée sans cheminots » du 14 mai a infligé un camouflet à la direction de la SNCF et aux médias, qui intoxiquaient l’opinion depuis plusieurs semaines sur « l’essoufflement » du mouvement de grève entamé le 3 avril par périodes de 48 heures tous les cinq jours.



La grève massive a été une mauvaise surprise pour la direction de la SNCF, obligée de reconnaître un « sursaut de mobilisation » : elle n’annonçait qu’un Transilien, un TER et un TGV sur trois et un seul Intercités sur cinq. Le journal Capital, qui avait fini par croire à ses propres mensonges, a parlé de coup de théâtre.
D’après les chiffres de la direction, 74,4 % des conducteurs étaient en grève, autant qu’au début du mouvement. Chez les contrôleurs, le taux de grévistes est même passé de 69 % le premier jour à 74 % le 14 mai.
À l’échelle nationale, plus de 40 % du personnel d’exécution était en grève, soit presque autant que le 3 avril. Dans certaines régions, comme le Limousin, les deux tiers des cheminots de l’exécution étaient en grève, mais aussi près de la moitié des agents de maîtrise et un cadre sur quatre.
Les piquets de grève ont été particulièrement fournis dans beaucoup d’ateliers et de dépôts, montrant la volonté des grévistes d’assurer par leur présence la réussite de la journée.
Les assemblées générales marquaient partout une remontée du nombre de participants. Ils étaient plus de 300 à Nantes, 330 à Rennes, entre 150 et 200 dans les gares parisiennes. De nouvelles têtes sont apparues dans de nombreuses assemblées.
Dans la guerre de tranchées entre le gouvernement et les cheminots, le front de la grève n’a pas reculé. Il est solide, alors que des dizaines de milliers de cheminots comptabilisent jusqu’à 18 jours de grève. Et si une fraction ne fait pas tous les jours de grève du « calendrier », elle est toujours partie prenante du mouvement et prête à se mobiliser. Il n’y a aucune défection ni dans les rangs, ni dans les têtes. Il y au contraire la conscience que l’avenir de tous est en jeu et qu’il faut tenir bon.
En plus de manifestations et rassemblements, le 14 mai a aussi été marqué par le lancement, par l’intersyndicale, du Vot’action, organisé jusqu’au 21 mai, proposant à l’ensemble des cheminots de répondre « pour ou contre le pacte ferroviaire ». Selon la fédération CGT, le 14 mai, « les militants CGT ont ouvert 519 bureaux de vote fixes et mobiles sur l’ensemble des sites ferroviaires ». Dans les assemblées, où le lancement du vote a été présenté, il s’agissait de répondre à l’argument de la direction SNCF, qui a osé prétendre que 80 % des cheminots soutenaient la réforme. Cela est apparu, dans de nombreux endroits, comme un moyen supplémentaire de montrer l’opposition des cheminots à ce plan.
Mais, les cheminots en sont bien sûr convaincus, c’est la grève et elle seule qui pourra faire reculer le gouvernement.
Partout les assemblées ont reconduit la grève pour les 18 et 19 mai. Dans bon nombre de secteurs, les grévistes se prononçaient aussi pour la participation aux manifestations du 22 mai avec la fonction publique.
Le gouvernement peut afficher sa fermeté. Mais, nullement impressionnés, les grévistes sont toujours aussi déterminés.

                                     Christian BERNAC (Lutte ouvrière n°2598)

mercredi 16 mai 2018

Grève des cheminots, le 14, une journée réussie


Plus que jamais le combat continue



Avec une « journée sans cheminots » réussie et des taux de grévistes très forts le 14 mai, les cheminots ont démontré que les plans de Macron sont massivement rejetés par les travailleurs de la SNCF. Malgré les mensonges du gouvernement ou ceux de la direction de la compagnie, malgré la propagande des médias, la grève ne faiblit pas. Par sa durée et le soutien qu'elle suscite parmi les travailleurs, cette grève est une forte épine dans l'offensive anti-ouvrière de Macron.
Elle prouve que les travailleurs ont la force collective de faire reculer les patrons, pour peu qu'ils reprennent confiance en cette force collective.



Tous en grève et dans la rue le 22 mai !
  

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