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lundi 13 juin 2022

Lutte ouvrière, un communiqué au soir du premier tour des législatives 2022

Communiqué au soir du premier tour des législatives 2022

Communiqué

12/06/2022

L’abstention a, une fois de plus, dominé le scrutin. Elle est d’autant plus importante que les circonscriptions sont populaires. Elle reflète l’indifférence, voire le dégoût des milieux les plus exploités et les plus pauvres à l’égard des élections et de la vie politicienne.

Ce rejet est légitime car il y en a assez de voir les politiciens promettre des mille et des cents, alors qu’une fois au pouvoir, ils ne peuvent ni ne veulent résoudre les problèmes des classes populaires. Il y en a marre de les voir poser aux sauveurs suprêmes alors qu’ils sont dépassés par leur propre système, dans les hôpitaux et l’Education, dépassés par la flambée des prix, par la guerre et cette crise climatique dont nous mesurons tous les jours les conséquences. Leur principale fonction est de gérer le chaos en préservant les intérêts de la grande bourgeoisie.

On ne peut rejeter la politique anti ouvrière, et les partis dévoués à l’ordre bourgeois qu’en leur opposant une autre politique, celle représentant les intérêts des travailleurs, une politique de défense des intérêts de classe et des perspectives pour renverser le capitalisme. 

Alors, ce dégoût pour le cirque électoral ne doit pas conduire les travailleurs à tourner le dos aux préoccupations politiques. Quand on appartient au monde des exploités, il n’y a pas de porte de sortie individuelle. Soit nous nous battons collectivement derrière nos intérêts de classe, soit nous reculons sous la pression patronale. Affirmer cette idée autour de soi, c’est déjà faire de la politique. C’est la signification fondamentale du vote de toutes celles et ceux qui ont voté pour les candidatures de Lutte ouvrière.

Même la lutte quotidienne consistant à défendre son gagne-pain, son emploi et son salaire, nécessite une conscience politique. Parce que pour gagner, il faut savoir distinguer ceux de son camp de ses ennemis et de ses faux-amis. Il faut comprendre qu’il n’y a aucune confiance à avoir dans les politiciens qui ne veulent pas s’affronter au grand patronat et remettre en cause sa sacro-sainte propriété privée capitaliste : ceux-là feront toujours passer les intérêts de la bourgeoisie avant ceux des travailleurs.

Il faut que les travailleurs puissent compter sur un parti qui soit le leur. Un parti qui ne cherche pas des places dans les institutions pour essayer de peser de l’intérieur, mais qui vise le renversement du capitalisme, de son culte de l’argent et de la réussite individuelle. Un parti qui affirme que les travailleurs sont capables de diriger la société bien mieux que la grande bourgeoisie.

La renaissance d’un parti composé et dirigé par des travailleurs et construit pour les aider à mener les luttes nécessaires aura bien plus d’importance pour l’avenir, que les psychodrames qui se noueront demain dans le moulin à paroles qu’est l’Assemblée nationale. Et celui-ci dépend de chacun d’entre nous, de notre volonté de nous organiser dans cette perspective.

                     Pour Lutte ouvrière, Nathalie Arthaud, le 12 juin 2022

 

vendredi 11 novembre 2016

Après les élections américaines, un communiqué de Nathalie Arthaud



Trump emporte l’élection ; pour les travailleurs, la guerre de classe continue
Communiqué

La victoire de Trump a déjoué la plupart des pronostics. Clinton était la favorite des milieux d’affaires et des médias. Mais ce n’est pas le meilleur brevet aux yeux des électeurs des classes populaires ! Au cours des huit dernières années, celles-ci ont vu les inégalités se creuser et leur niveau de vie se dégrader. C’est ce que paye Clinton, ex-sénatrice, ex-ministre et toujours amie des riches. 
Trump s’est fait élire en se présentant comme le candidat anti-système ; quelle escroquerie, pour un magnat de l’immobilier multimilliardaire ! Il s’en est pris aux Hispaniques, aux musulmans, aux Noirs, contribuant ainsi à diviser le monde du travail. Ce démagogue a promis de doubler la croissance, de rétablir les emplois perdus, de construire des hôpitaux et de réparer les routes. Mais comme tous les politiciens, il fera ce que la bourgeoisie exige. Et pas plus qu’aucun autre, il ne sortira l’économie capitaliste de la crise, tout milliardaire qu’il soit. 
Ceux des travailleurs américains qui ont voté Trump en espérant que leur condition s’améliore en seront pour leurs illusions. En même temps, le camp des travailleurs n’était pas représenté dans cette élection et la défaite de Clinton n’est pas la sienne. Il reste donc au monde du travail à se faire entendre sur son propre terrain, celui de la lutte de classe. Par le passé, les travailleurs américains ont mené des luttes sous des présidents aussi antiouvriers que Trump, qu’ils soient Démocrates ou Républicains. Et ce n’est pas la victoire de ce patron de combat, aussi réactionnaire soit-il, qui les empêchera de se battre.
                                     
 Nathalie ARTHAUD, le 9.11.16.

Manifestation de travailleurs du Trump Taj Mahal, ancien casino de Donald Trump, à Atlantic City, dans le New Jersey, en juillet 2016 (UNITE HERE Local 54)

mardi 18 octobre 2016

Hollande à Florange : un communiqué de Nathalie ARTHAUD.



Hollande à Florange : menteur en 2012, menteur en 2016

-communiqué-

Hollande s’est rendu aujourd’hui à Florange. Le 24 février 2012, en pleine campagne électorale, il s'était adressé aux travailleurs d’ArcelorMittal mobilisés contre la fermeture des hauts-fourneaux. Fin novembre de la même année, leur fermeture définitive était annoncée. 
Hollande prétend qu'il n'y a eu aucun licenciement, aucune perte d'emplois. C'est un mensonge pur et simple. Sur les 650 employés des hauts fourneaux, 257 ont quitté l'entreprise en départ « volontaire ». Combien d'entre eux ont réellement retrouvé un travail ? Combien d'intérimaires ou de sous traitants se sont retrouvés au chômage, combien ont basculé dans le RSA ? Aucune statistique ne le dit mais chaque emploi supprimé à Florange a entrainé la suppression de deux ou trois emplois chez les sous-traitants.
Les syndicalistes et les travailleurs qui ont manifesté aujourd'hui à Florange montrent qu'ils ne croient plus aux mensonges des politiciens au service des riches et qu'il faut que les travailleurs se défendent par eux-mêmes.

                                             Nathalie ARTHAUD, le 17.10.16.