Iran : silence, on exécute

Une politique qui vise à terroriser la population

 

 

Depuis janvier le régime iranien exécute en masse des condamnés à mort pour des délits mineurs, dans le silence assourdissant des grandes puissances. En 2022, 582 exécutions avaient déjà eu lieu, un record depuis 10 ans. Alors que les Gardiens de la révolution font du trafic de drogue à grande échelle, ils condamnent et exécutent des pauvres, en particulier des jeunes, pour de tous petits trafics.

         C'est un moyen de terroriser les classes populaires, frappées par la cherté de la vie et les pénuries, et qui ont largement participé à la révolte démarrée en septembre après la mort de Mahsa Amini. Mais ce faisant, les ayatollahs sèment un peu plus de rage contre leur régime haï et donnent du carburant pour que la révolte reparte.

 

Militant italien : poursuivi en France au moyen d’une loi fasciste

 

Non à l’extradition de Vincenzo Vecchi

 

L’État italien réclame l’extradition d’un militant, qui a trouvé refuge en France, ayant participé aux manifestations anti-G8 de Gênes en 2001 qui avaient regroupé plus de 100 000 personnes.

         Vincenzo Vecchi encourt douze ans et demi de prison, en vertu d’une loi datant du régime fasciste de Mussolini, selon laquelle la seule présence à une manifestation avec dégradation ou pillage suffit à la condamnation. À Gênes, c’est un manifestant de 23 ans qui avait été tué par un carabinier et ce sont ses camarades qui sont poursuivis en justice !

         Vecchi a été arrêté en France en 2019 et détenu trois mois à Rennes. Son éventuelle extradition dépend de la cour d’appel de Lyon, qui rendra son jugement le 24 mars. Non à son extradition !

Répression en Israël : la justice prend le relai

Un peuple qui en opprime un autre n’est pas un peuple libre

 

 

En mai 2021, sur le territoire israélien, des manifestants, principalement des Palestiniens de citoyenneté israélienne, dénonçaient l'acquisition de ce qui restait de certains quartiers palestiniens par des colons juifs. Ces protestations s'étaient transformées en affrontements avec des extrémistes religieux juifs et avec la police israélienne, qui avait procédé à des ratonnades et arrêté près de 2 000 personnes.

         À présent des centaines de jeunes révoltés écopent de peines pouvant aller jusqu'à de 10 ans de prison. L’État israélien ne peut maintenir les Palestiniens dans l’oppression que par une répression permanente.