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jeudi 12 octobre 2023

Gaza : l’état de siège permanent. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître

Gaza : l’état de siège permanent

11 Octobre 2023

Un peu plus de deux millions de Palestiniens vivent entassés dans la bande de Gaza, sur une superficie à peine 50 % plus grande que celle de la ville de Marseille, enfermés entre la mer et une clôture de haute sécurité dotée de tours de surveillance.

La plus grande partie d’entre eux sont des descendants des réfugiés palestiniens qui ont fui pendant la guerre de 1948, qui a donné naissance à l’État d’Israël. La population de la bande de Gaza, territoire occupé entre 1967 et 2005, n’a vu la fin de l’occupation israélienne que pour connaître un triple blocus terrestre, maritime, aérien.

En effet, depuis 2007, depuis que le Hamas après avoir gagné les élections locales s’est hissé au pouvoir dans le territoire, un blocus a été imposé à la population, tant par Israël que par l’Égypte. Plus de la moitié des habitants vivent sous le seuil de pauvreté, le chômage est à plus de 50 % et touche principalement les jeunes. Espace, eau, électricité, travail, santé, écoles, tout manque à Gaza. Agriculteurs et pêcheurs ont été privés par le blocus de leurs moyens de subsistance et seuls 17 000 habitants ont obtenu un permis de travail en Israël qui leur inflige, chaque jour, de pénibles et humiliantes heures d’attente pour passer les points de contrôle.

La situation des Gazaouis, comme celle des autres Palestiniens dont le droit à vivre de leur travail sur leur terre est bafoué depuis plus de cinquante ans, a fait naître bien des révoltes, en particulier dans la jeunesse. La politique agressive des dirigeants israéliens, la situation d’apartheid qu’ils imposent en Cisjordanie, à Jérusalem-Est, à Gaza comme vis-à-vis de la population arabe d’Israël-même, la colonisation qui a rompu la continuité du territoire, en rendant illusoire même l’idée d’un État palestinien, tout ne peut qu’entretenir cette révolte. La seule perspective offerte à ces révoltes, le nationalisme visant la création d’un État palestinien, s’est avérée une impasse.

De promesse en promes­se, et d’accord en accord, la perspective d’une telle solution politique s’est éloignée. Après les accords d’Oslo, signés entre 1993 et 1995, le mirage qu’était le « processus de paix » entamé sous l’égide des travaillistes israéliens d’Itzak Rabin et de l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine) de Yasser Arafat s’est évanoui. Le maintien d’une situation d’oppression a abouti d’un côté à la droitisation accélérée du régime israélien, et de l’autre au discrédit des dirigeants politiques palestiniens, réduits en fait au rôle d’administrateurs et de policiers, pour quelque cinq millions d’habitants des territoires occupés.

La permanence de l’oppression et de l’état de guerre entretenus par les dirigeants israéliens a été le terreau du développement au sein de la population palestinienne des courants nationalistes, voire intégristes islamistes se voulant plus radicaux et contestant l’OLP. Celui du Hamas en fait partie. Encouragé au départ par le pouvoir israélien, afin de contrer l’influence de l’OLP, le Hamas s’est renforcé à mesure de l’échec de la politique de celle-ci. Les choix des dirigeants israéliens, de Sharon à Netanyahou, ont ainsi abouti à favoriser, parmi les courants nationalistes palestiniens, ceux dont la politique était la plus opposée au « processus de paix ». Mais ils ont ainsi contribué à faire apparaître les hommes du Hamas comme les seuls combattants représentant le peuple opprimé, et menant la lutte en son nom.

                                         Viviane LAFONT (Lutte ouvrière n°2880)

 


 

Achetez lisez ce numéro 2880 de Lutte ouvrière. Il contient de nombreux articles sur la situation au Proche-Orient. On peut l’acheter auprès des camarades, lors de nos permanences sur Argenteuil, ou à la librairie Le Presse-papier avenue Gabriel Péri. Vous pouvez le commander auprès de moi-même. DM

 

Les prochaines permanences prévues :

-Vendredi 13 octobre de 17 h.15 à 18 heures 15, carrefour « Babou » ;

-Samedi matin 14 octobre, de 10 h. à 10 h.30 marché des Coteaux ;

-de 11 h. à midi, centre commercial Joliot-Curie ;

- et de 11 h. à midi au marché de la Colonie ; 

-Lundi 16 octobre, de 18 h. à 19 h. centre commercial des Raguenets à Saint-Gratien ;

-Mardi 17 octobre, de 18 à 19 heures devant l’Intermarché de la cité Joliot-Curie.

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 

mardi 10 octobre 2023

Éditorial des bulletins Lutte ouvrière d’entreprise du lundi 9 octobre 2023 : Israéliens et Palestiniens, dans le piège sanglant créé par l’impérialisme

    Israéliens et Palestiniens, dans le piège sanglant créé             par  l’impérialisme

9 octobre 2023

 

Le Moyen-Orient est à l’image d’un monde soumis à la domination impérialiste de la bourgeoisie : un immense brasier. Après l’Irak et la Syrie, la guerre embrase de nouveau Israël et Gaza, menaçant toute la région d’une nouvelle conflagration.

Cette situation a été créée par les manœuvres des puissances impérialistes, au siècle dernier, où elles découpaient le monde en traçant les frontières garantissant leur hégémonie. Et le Moyen-Orient, riche en pétrole, était l’objet de toutes leurs convoitises.

C’est ainsi que les Palestiniens et les immigrants juifs se sont retrouvés au milieu d’un champ de bataille. Les premiers vivaient sous la domination britannique, déjà contestée par la puissance américaine. Quant aux seconds, ils arrivaient dans la région, fuyant les pogroms antisémites ou rescapés des camps d’extermination.

Il y avait de la place pour les deux peuples. Mais les prétendus protecteurs de la région n’ont rien fait pour favoriser cette coexistence. Ils ont, au contraire, joué un peuple contre l’autre, pour assurer leur influence.

En 1948, les États-Unis soutinrent la création d’Israël en tant qu’État juif. Les Palestiniens en furent chassés en masse, transformés en réfugiés à vie dans des camps surpeuplés ou en citoyens de seconde zone en Israël. Les Israéliens devinrent les gardiens de cette prison.

Les Palestiniens ont été spoliés de leurs terres, expulsés de leurs maisons et enfermés, notamment dans cette prison à ciel ouvert qu’est Gaza. Les deux millions de Gazaouis sont collectivement punis par un blocus qui leur impose des conditions de vie innommables, quand leurs immeubles ne sont pas bombardés par l’armée d’Israël. Cette politique a un nom : le terrorisme d’État.

Dans les deux camps, les politiques nationalistes ont contribué à porter au pouvoir les plus extrémistes. En Israël, Netanyahou gouverne désormais avec les ultranationalistes religieux et racistes. Son gouvernement a intensifié la colonisation de la Cisjordanie, aggravé les mesures d’apartheid et encouragé les milices d’extrême droite à terroriser les Palestiniens.

À cette terreur d’État, le Hamas a opposé une politique qui mène les Palestiniens dans l’impasse.  Celle-ci ne témoigne pas seulement d’un mépris pour la vie des civils israéliens, mais aussi de la vie de son propre peuple, les Palestiniens de Gaza, de nouveau soumis à l’enfer des bombardements. Ceux-ci n’ont d’ailleurs pas le choix car le pouvoir du Hamas s’exerce comme une dictature. 

Si le Hamas a soudé nombre de Palestiniens derrière lui, c’est qu’il est le seul à offrir une issue à la révolte qui bouillonne dans la jeunesse palestinienne. Mais la politique du Hamas, comme celle de Netanyahou, ne fait que creuser un fossé de sang entre les deux peuples.

Ces 75 années de politiques nationalistes de part et d’autre, des plus modérées aux plus extrémistes, ont conduit à la situation terrifiante actuelle. Elles démontrent qu’un peuple qui en domine un autre ne peut vivre en sécurité, ni être un peuple libre.

Le drame, c’est que les pires nationalistes sont encouragés par le climat guerrier créé par la guerre en Ukraine et les discours belliqueux des dirigeants des grandes puissances. C’est vrai en Azerbaïdjan, au Haut-Karabakh ou au Kosovo, où s’affrontent Albanais et Serbes.

Contre cette évolution catastrophique, affirmons que des peuples différents, parlant des langues différentes et ayant des coutumes ou des religions différentes, peuvent parfaitement vivre côte à côte. Ils l’ont souvent fait au cours des siècles passés.

Pour y réussir, il faut combattre les dirigeants actuels de la société, et d’abord la bourgeoisie impérialiste qui dresse les peuples les uns contre les autres. Diviser pour régner est la base de sa politique de domination. Ne marchons pas !

Ni les peuples, ni les travailleurs n’ont d’intérêt à ces divisions. Ils partagent tous la même aspiration à vivre en paix. Il leur faut trouver un terrain d’entente. Et celui-ci existe dans le fait qu’ils partagent tous une vie de labeur, une vie d’exploitation. Nos dirigeants nous rassemblent dans l’exploitation, ne les laissons pas nous diviser !. 

Partout, il y a, comme ici, des travailleurs en butte à leurs gouvernants. Assimiler le peuple palestinien à la politique du Hamas, ou identifier les Israéliens à la politique de Netanyahou et des colons est aussi stupide que ranger les Français derrière Macron.

En Israël, des travailleurs palestiniens et israéliens travaillent souvent ensemble. Il faut qu’ils retrouvent la conscience de leurs intérêts communs. Seule cette fraternité de classe pourra créer l’élan susceptible de dépasser les haines accumulées au cours de décennies d’affrontements.

 

 

Les prochaines permanences prévues :

-Mercredi 11 octobre, de 11 h.30 à midi marché des Champioux ;

Vendredi 13 octobre, de 15 h.40 à 16 h.40, marché du Val-Nord ;

- et de 17 h.15 à 18 heures 15, carrefour « Babou » ;

-Samedi matin 14 octobre, de 10 h. à 10 h.30 marché des Coteaux ;

-de 11 h. à midi, centre commercial Joliot-Curie ;

- et de 11 h. à midi au marché de la Colonie ; 

-Lundi 16 octobre, de 18 h. à 19 h. centre commercial des Raguenets à Saint-Gratien ;

-Mardi 17 octobre, de 18 à 19 heures devant l’Intermarché de la cité Joliot-Curie.

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

jeudi 20 mai 2021

Palestine : le droit international, c'est le droit du plus fort

 

L’impérialisme et son gendarme au Proche-Orient

 

Les grandes puissances s'agitent à l'ONU autour du conflit au Proche-Orient. Une semaine après le début de ce nouveau massacre de Palestiniens, le gouvernement français demande un cessez-le-feu.

C'est un vœu pieux car les gouvernements israéliens n'ont jamais appliqué aucune résolution de l'ONU condamnant le sort qu'ils réservent aux Palestiniens.

Sans surprise, la nouvelle administration Biden s'oppose à toute résolution, même symbolique, qui gênerait Netanyahou et l'armée israélienne. Biden est tout autant que Trump le représentant de l'impérialisme américain, qui a toujours laissé les mains libres à son gendarme israélien au Proche-Orient.