Affichage des articles dont le libellé est Palestine. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Palestine. Afficher tous les articles

vendredi 9 février 2024

Migrants : à Rennes, une demande révoltante d'expulsion d'une famille palestinienne

Pas question de les diriger vers l’horreur

 


À Rennes, après huit années passées en France et au vu de la guerre en Palestine, une famille palestinienne originaire de Khan Younès (une des sept villes de Gaza) a demandé l’annulation de l’OQTF (Obligation de Quitter le Territoire Français) qui lui est imposée.

         Malgré la scolarisation des trois enfants et l’embauche promise à un des membres de la famille, le préfet ne veut rien savoir et prétend envoyer cette famille vers la Cisjordanie… ou l’Egypte, précisant que les employeurs pourront "s’adresser aux autorités françaises à Jérusalem pour une demande d’introduction d’un travailleur étranger" !
         Un jeune frère du mari expulsable est décédé le 24 décembre à Gaza. Mais tout cela n’émeut guère la Préfecture…

 

jeudi 4 janvier 2024

Anéantir le Hamas, ou les Palestiniens ? Un article de l’hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître

 Anéantir le Hamas, ou les Palestiniens ?

03 Janvier 2024

Le ministre des Finances israélien, Bezalel Smotrich, chef du Parti sioniste religieux d’extrême droite, a préconisé le retour des colons juifs, qui avaient été évacués il y a quelques années, dans la bande de Gaza.

« Pour avoir la sécurité, nous devons contrôler le territoire, et pour contrôler militairement le territoire sur le long terme, nous avons besoin d’une présence civile », a déclaré Smotrich ajoutant : « Si nous agissons de manière stratégiquement correcte et encourageons l’émigration, s’il y a 100 000 ou 200 000 Arabes à Gaza et non pas 2 millions, tout le discours du jour d’après [la guerre] sera complètement différent. » Autant dire que, pour lui, la « solution » est de jeter les Palestiniens vers d’autres pays, en considérant comme d’habitude que « la coopération de la communauté internationale et des pays arabes autours de nous » n’ont qu’à s’en occuper.

Un autre ministre, celui du Patrimoine, s’est déclaré lui aussi partisan de la recolonisation juive de Gaza, et a même évoqué l’utilisation d’une bombe nucléaire sur le territoire, ce qui lui a valu il est vrai l’exclusion momentanée du cabinet ministériel.

Pour le moment, ce n’est que la déclaration d’un ministre coutumier de semblables propos, et d’autres politiciens, mais pas du gouvernement, ni de l’état-­major. Cependant, l’expulsion des Palestiniens de Cisjordanie est bel et bien en œuvre depuis des années. Et l’action actuelle de l’armée israélienne à Gaza, les bombardements, la famine organisée, le manque d’eau, d’électricité, de médicaments, vont précisément dans le sens de Smotrich.

Des vidéos circulent montrant des soldats israéliens brandissant des banderoles, parfois accrochées sur des blindés, disant « Nous sommes de retour à Gouch Katif [l’ancienne colonie juive évacuée à Gaza] », « Nous sommes chez nous », etc. Une entreprise immobilière israélienne spécialisée dans la construction de logements en Cisjordanie occupée a publié un projet où l’on voit des immeubles neufs, au-dessus des ruines ; une image provisoirement retirée…

Le massacre des Pales­tiniens se poursuit donc, et la population israélienne est elle-même l’otage de cette politique qui organise un véritable nettoyage ethnique et renforce la haine des peuples voisins à son encontre. Pour sortir de la barbarie, les peuples de la région devront tôt ou tard se débarrasser de tous ceux qui ont intérêt à ces guerres. Seule une fédération socialiste des peuples de la région pourra leur permettre de vivre en paix.

                                                             André VICTOR (Lutte ouvrière n°2892)

 

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

-Vendredi 5 janvier : de 17 h.15 à 18 h.15, « Carrefour Babou » ;

-Samedi 6 janvier, de 10 h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;

-de 11 h. à midi, marché de la Colonie ;

-et de 11 h. à midi devant Auchan, Val-Sud ;

-Dimanche 7 janvier, de 10 h.15 à 10 h.55 devant Intermarché du centre,

Et de 11 h. à midi, marché Héloïse ;

-Lundi 8 janvier : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien ;

-Mardi 9 janvier, de 18 à 19 heures, centre cl de la cité Joliot-Curie ;

-Mercredi 10 janvier : de 11 h.30 à midi, marché des Champioux.

 

 

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 

N’oubliez pas maintenant de réserver votre billet d’entrée pour notre banquet local qui aura lieu en journée le dimanche 24 mars prochain. Parlez-en autour de vous. Le prix du repas est désormais fixé. Comme l’an dernier, 17 euros pour les adultes, 8 pour les enfants jusqu’à 14 ans.

Israël : des jeunes refusent de servir

 

Très minoritaires, mais la seule voie

 



Plusieurs jeunes Israéliens ont refusé d'incorporer les troupes de l'armée. Parmi eux, Tal Mitnick, 18 ans, a été condamné à un mois de prison pour son refus de servir. Sofia Orr, appelée à rejoindre l'armée en février, se prépare à subir la même peine car elle « refuse de prendre part à une politique de violence, d'apartheid et d'oppression que l'armée impose aux Palestiniens».

Très minoritaires, ces jeunes prouvent tout de même que, contrairement à ce que voudrait faire croire Netanyahou, tout le monde ne s'aligne pas sur sa politique guerrière.

vendredi 22 décembre 2023

Cisjordanie : l’armée et les colons contre les Palestiniens

      Cisjordanie : l’armée et les colons contre les Palestiniens

20 Décembre 2023

Depuis deux mois, en Cisjordanie, plus de 300 Palestiniens ont été tués par les forces officielles de répression israéliennes et les colons.

« Tous les Palestiniens sont regardés par les Israéliens comme s’ils étaient ceux qui ont perpétré les massacres du Hamas », constate un militant palestinien des droits humains. En effet, pendant que la ministre française des Affaires étrangères déclare que son gouvernement « a décidé de prendre des mesures à titre national contre certains colons israéliens extrémistes », leurs exactions se multiplient. L’écrasement des Gazaouis sous les bombes s’accompagne de raids militaires et d’attaques de milices de colons d’extrême droite armés contre des villages et des camps de réfugiés où vivent une partie des trois millions d’Arabes de Cisjordanie.

En quelques jours, dans la première quinzaine de décembre, l’armée a à nouveau organisé des raids meurtriers dans les camps de réfugiés, où vivent des familles palestiniennes chassées de leurs terres depuis 1948. À Jénine, sous prétexte d’avoir trouvé des tunnels – et alors ? – les soldats ont tué douze jeunes, blindés et bulldozers ont saccagé des maisons, des échoppes, écrasé des voitures. Dans le camp de Tulkarem, cinq Palestiniens ont été tués et quatre autres dans celui de Faraa à Tubas.

Pour faire entendre leur colère et leur désespoir, le 11 décembre, les habitants des villes de Cisjordanie et ceux de Jérusalem-Est étaient appelés par les organisations palestiniennes à une grève générale. Par l’arrêt des activités quotidiennes, ils voulaient marquer leur opposition au soutien des dirigeants des États-Unis à la politique meurtrière de Netanyahou et à l’écrasement programmé de Gaza, réexprimé par leur veto à l’ONU.

La grève s’est traduite un peu partout par des boutiques closes, des rues vides mais, à Ramallah, une manifestation nombreuse, hérissée de drapeaux du Fatah, du FDLP et du Hamas, a fait entendre la colère de Palestiniens de tous âges, dont beaucoup de jeunes, femmes et hommes. Des pancartes en anglais « Stop genocide » exprimaient clairement la condamnation du massacre à Gaza. Au-delà des frontières, au Liban, en Jordanie, la population avait aussi été appelée à cesser toute activité.

En Cisjordanie même, cette journée de grève n’était qu’un moment de plus dans les manifestations de colère. Les rassemblements, spontanés ou non, les réactions collectives contre les exactions de l’armée israélienne et des colons se multiplient. Les manifestations de groupes de jeunes, armés de cailloux, ont aussi servi de prétexte à des réactions meurtrières de l’armée israélienne ou de groupes de colons, quand elles n’avaient pas été auparavant dispersées sans ménagement par la police de l’Autorité palestinienne.

130 000 travailleurs palestiniens ont été réduits au chômage suite à la suppression de leur permis de travail par le gouvernement d’Israël. Contrairement aux Israéliens, ils n’ont droit à aucune allocation chômage, et l’Autorité palestinienne n’en distribue pas non plus. « Nous avons dépensé ce que nous avons gagné », dit un ouvrier du bâtiment renvoyé chez lui. Comme lui, 70 % des travailleurs de sa ville, qui auparavant traversaient chaque jour la frontière après d’éprouvantes attentes aux postes de contrôle, sont sans ressources.

La pauvreté s’installe dans la population travailleuse sur fond d’une guerre de plus en plus ouverte. Le déploiement de plus de 700 000 colons et leur violence encouragée par la politique agressive du gouvernement israélien, a déjà rayé de la carte seize villages palestiniens. Face à un État qui continue à leur nier le droit à une existence nationale, beaucoup craignent de se voir à nouveau chassés, comme lors de la création d’Israël en 1948.

                                               Viviane LAFONT (Lutte ouvrière n°2890)

mardi 28 novembre 2023

Otages : L’État d’Israël aussi détient des otages

 

6700 prisonniers palestiniens

 

Prison de Damon, située dans le village palestinien dépeuplé de Khirbat Al-Dumun (Merci Wikipédia)

Parmi les prisonniers libérés par Israël en échange des otages du Hamas, figurent quelques-uns des 200 enfants palestiniens détenus dans les geôles israéliennes, parfois pour un simple jet de pierre. Et ces derniers ne sont qu’une partie des 6700 prisonniers palestiniens, dont les deux tiers sont en attente de procès ou détenus par l’armée le temps qu’elle voudra. Et les cas de mauvais traitements, de tortures, voire d’assassinats de prisonniers dans les prisons ne sont pas rares.

         La démocratie dont se réclament les dirigeants israéliens n’est qu’une façade, alors qu’ils font de la région une gigantesque prison où les Palestiniens sont des prisonniers perpétuels, en butte à des exactions permanentes.