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dimanche 24 mars 2024

AB-Habitat, Argenteuil, Bezons, un bouc-émissaire qui certes l’a bien cherché, et d’autres responsables qui ne doivent pas être très fiers. Quant aux locataires…

Hier, aujourd’hui, demain, une seule voie pour les locataires : l’organisation et la mobilisation

 

Cité du château

L’ancienne maire de Bezons (PCF) et ancien président d’AB-Habitat a été condamné à ne plus pouvoir participer à un organisme lié au mouvement HLM.

         On imagine que cela ne touchera guère ce retraité et surtout que cette décision ne permettra pas qu’aujourd’hui, enfin, les locataires des plus de 12000 logement du bailleur « historique » d’Argenteuil-Bezons obtiennent le service qui leur est dû.

         Depuis des années, voire des décennies, ce bailleur est dans les turbulences. Cela ne date pas de la présidence de l’ancien maire de Bezons mis en place, il s’agit de le rappeler, par de multiples tractations où les maires d’Argenteuil, ancien et successeur, ne sont pas étrangers.

         Il est rapproché à l’ancien président d’ABH d’avoir acheté des logements trop chers. Mais qui a imposé le seuil de 12000 logements pour rester une structure autonome ? Si ce n’est l’État lui-même qui le condamne !

         L’histoire du conseil d’administration d’AB-Habitat de cette dernière décennie serait à faire. Comme si le maire de Bezons y régnait en dictateur avec des décisions prises à l’unanimité !

         Laissons cette affaire aux réflexions de tous les petits politiciens locaux, d’hier et d’aujourd’hui, pour lesquels la direction de ces structures qui brassent des centaines de millions et qui sont autant de moyens d’influence, sont particulièrement convoitées.

         Quant aux locataires d’ABH, largement abandonnés, malmenés, ils n’auront qu’une solution à tous les problèmes qu’ils subissent, celle de s’organiser et se mobiliser. DM

 

lundi 11 mars 2024

Argenteuil, Rino Della Negra n’est certainement pas mort pour « La France » éternelle… qui n’existe pas

« Enfin, j’embrasse tout Argenteuil, du commencement à la fin » (dernière lettre à ses parents)

 

 

Le numéro de mars du magazine municipal Ma ville qui vient de paraître revient sur Rino Della Negra, dans un article où quelques erreurs fourmillent, et dans l’éditorial du maire d’Argenteuil. Celui-ci reprend le thème de l’instrumentalisation habituelle des défenseurs de l’ordre social tel qu’il est, celui de l’unité de la population, au-delà des classes, celle de la « France » éternelle : « Il est le symbole d’une jeunesse qui s’engage pour ses idées, pour la France, qui prend des risques et qui marque l’histoire ». Cette antienne que les monuments aux morts du pays ont diffusée depuis les années 1920 à part quelques exceptions (l’illustration ci-dessus de celui de Gentioux dans la Creuse), celle que les millions de morts d’ici des guerres du XXème siècle sont « Morts pour la France » !

         Rino Della Negra et ses camarades du réseau Manouchian, morts pour la France comme on l’a fait dire pour tous les poilus de 14-18 ?

         En tout cas, pour Rino, nulle trace de cela dans ses deux dernières lettres. Alors pourquoi s’est-il engagé dans l’action dans un réseau bien particulier au-delà de son refus du STO ?

         Pour être avec ses potes de « Maze » ? Contre l’Occupation ? Contre l’antifascisme de son milieu proche lié à la Guerre d’Espagne, au Parti Communiste Italien, au PCF, et à l’engagement dans les Brigades internationales ? Pour d’autres lendemains de guerre ? On ne le saura précisément jamais.

         Mais que l’on ne nous raconte pas des histoires. La municipalité vient de découvrir l’engagement dans l’action de ces immigrés nos frères, du fils d’immigré Rino, soit. Pour le reste, il s’agit de l’instrumentalisation bien connue qui prépare la jeunesse à marcher au pas en vue de la prochaine guerre.

         Ces deux dernières années, j’ai fait deux « Ateliers d’histoire » MJC-Sous les couvertures avec un des deux auteurs du livre « Rino Della Negra footballeur et partisan », Dimitri Manessis, (éditions Libertalia). Je suis bien sûr à la disposition du Conseil Municipal des Jeunes vanté par le maire d’Argenteuil pour l’organisation d’une nouvelle soirée avec l’historien, avec la présence de l’édile comme de bien entendu. DM

 

vendredi 1 mars 2024

À propos de l’Affiche rouge : le PCF, de Lénine à Macron. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière qui vient de paraître

À propos de l’Affiche rouge : le PCF, de Lénine à Macron

28 Février 2024

Au-delà de l’opération politique qu’elle a constituée pour Macron, la panthéonisation de Missak et Mélinée Manouchian, au nom de leurs 22 camarades, communistes et étrangers pour la plupart, exécutés par les nazis en 1944, a remis en lumière la triste évolution du PCF.

Le parti fondé en 1920 dans le sillage de la révolution russe est passé de l’internationalisme à l’union nationale, des proclamations révolutionnaires des années 1920 à la défense de l’Empire français en 1945 et au plat conformisme patriotique d’aujourd’hui. Comme toute l’Internationale communiste, le Parti communiste s’était formé en France en reprenant le mot d’ordre de Karl Liebknecht durant la guerre de 1914-1918 : « l’ennemi principal est dans notre propre pays. » Mais, dans les années 1930, à l’approche d’une nouvelle guerre, le PC suivit les méandres de la politique de Staline et remplaça le programme révolutionnaire prolétarien par le simple antifascisme.

Cette politique d’alliance avec les bourgeois démocrates, au prétexte de faire l’unité contre le fascisme, comportait l’abandon de toute politique indépendante de la classe ouvrière. Elle paralysa l’action des travailleurs en Espagne comme en France en 1936, apportant finalement la défaite dans ces deux pays. Le pacte Hitler-Staline d’août 1939 contribua encore à démoraliser des militants pourchassés par la répression et dispersés par l’ordre de mobilisation. Puis, après juin 1941 et l’attaque allemande contre l’Union soviétique, le PC changea une fois de plus de politique, s’alignant derrière celle de Staline et prônant l’alliance de tous les patriotes, qu’ils soient bourgeois ou travailleurs, derrière de Gaulle et les Alliés.

C’était renier toute la tradition communiste. La Deuxième Guerre mondiale était la poursuite de la Première, une lutte entre impérialismes pour le partage du monde. La politique de Lénine, « transformer la guerre impérialiste en guerre civile », restait la seule porteuse d’un débouché révolutionnaire. Quel que soit le déplacement des fronts, quels que soient les gouvernements en place, fascistes, demi-fascistes ou démocrates impérialistes, quelles que soient les alliances et leurs renversements, il fallait préparer la classe ouvrière à mettre à bas le système capitaliste fauteur de guerre et responsable du fascisme.

Pendant la Résistance, la multiplication des actions armées dans la France occupée permettait à la direction du PCF de prétendre à une place auprès de De Gaulle, mais ne risquait pas de le menacer sur le plan social. Elle permettait en outre à ce dernier de montrer à Churchill et Roosevelt qu’il disposait d’un soutien en France. Il fallait, malgré la défaite de 1940, malgré Pétain et la collaboration avec l’impérialisme allemand, si profitable au patronat français, qu’une autorité politique française se retrouve à la fin du côté des vainqueurs. Il en allait de la sauvegarde de l’Empire colonial et de la prospérité de la bourgeoisie.

Les communistes étrangers, obligatoirement clandestins, les jeunes travailleurs juifs, souvent immigrés ou enfants d’immigrés, menacés en permanence, révoltés par l’antisémitisme d’État et cherchant comment y répondre, furent mis au service de cette politique du PC, devenu PCF en 1943. Celui-ci leur proposait des armes pour combattre les Allemands et le régime de Pétain. La direction du parti les traita d’ailleurs, eux et les autres combattants, comme un général traite ses fantassins. Manouchian, ses 22 camarades et des milliers d’autres furent ainsi envoyés consciemment à la mort.

Beaucoup gardaient pourtant leurs convictions internationalistes. Manouchian affirmait dans sa dernière lettre : « Je n’ai aucune haine contre le peuple allemand. » Devant le peloton d’exécution, des militants comme Timbaud criaient : « Vive le Parti communiste allemand. » La direction du PCF, elle, n’hésita pas à donner pour consigne « à chacun son boche » et à demander à ses combattants armés de multiplier les exécutions d’Allemands, au hasard des rues et des occasions, afin que « la peur change de camp ».

Devenu patriote, le PCF fut ainsi admis au gouvernement provisoire à Alger, puis en 1944 au gouvernement tout court à Paris. Il demanda alors aux militants de rendre leurs armes et d’entrer dans l’armée et la police d’État, effaça rapidement les noms étrangers des listes de fusillés, demanda aux travailleurs de reconstruire le pays, le ventre creux et en oubliant leurs revendications, contribua au maintien des colonies sous la tutelle française.

C’est en 1955 que le PCF, alors dans l’opposition, sortit Manouchian et les résistants étrangers de l’oubli où il les avait lui-même plongés. Aragon, qui ne faisait rien au hasard, publia pour cela son poème Strophes pour se souvenir, connu comme l’Affiche rouge, et le PCF se refit une beauté un peu moins cocardière. Aujourd’hui Macron, voulant se donner belle allure, peut à son tour utiliser l’image de Manouchian, avec le soutien du PCF, qui demandait depuis longtemps cette place aux côtés des « grands hommes » de la bourgeoisie française. Son secrétaire national Roussel peut en rajouter dans l’opération politique du président. Et sans la moindre vergogne, les héritiers de Pétain dont la police arrêta Manouchian et ses camarades, les Le Pen et consorts, peuvent apporter leur pierre à cette unanimité nationale.

La tragédie de 1943-1944, c’est-à-dire le sacrifice de militants ouvriers pour cimenter l’union nationale derrière la bourgeoisie, se répète, cette fois en farce télévisée.

                                                   Paul GALOIS (Lutte ouvrière n°2900)

 

« L’Union européenne s’enfonce dans la crise ;

Pour une Europe des travailleurs ! »

C’est le thème de la prochaine conférence du

Cercle Léon Trotsky

Samedi 2 mars à 15 heures,

Grande salle de la Mutualité, 24 rue Saint-Victor,

Paris 5e, Métro Maubert-Mutualité,

 

Les prochaines permanences prévues à Argenteuil :

-Aujourd’hui jeudi 29 février, de 18 h.30 à 19 h.30 sur la Terrasse du Val-Nord ;

-Vendredi 1er mars : de 15h40 à 16 h40 au marché du Val-Nord ;

-et de 17 h.15 à 18 h.15, « Carrefour Babou » ;

-Samedi 2 mars : de 10 h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;

-et de 11 h à midi au marché de la Colonie ;

-Dimanche 3 mars, de 10 h15 à 10 h.55 devant l’Intermarché du Centre ;

-et de 11 h. à midi marché Héloïse ;

-Lundi 4 mars : de 18 à 19 heures, centre cl des Raguenets à Saint-Gratien ;

-Mercredi 6 mars : de 11 h.30 à midi, marché des Champioux.

 

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 


 

Réservez votre billet d’entrée pour notre banquet local qui aura lieu en journée le dimanche 24 mars prochain. Le prix du repas : 17 euros pour les adultes, 8 pour les enfants jusqu’à 14 ans.