Connaître, se souvenir, mais réfléchir avant tout
J’ai toujours eu beaucoup
d’affection pour le souvenir du jeune Rino Della Negra mort à 20 ans, fusillé
par l’armée allemande le 21 février 1944 au Mont-Valérien.
Appartenant
au réseau Main-d’œuvre Immigrée des Francs-Tireurs et Partisans liés au PCF, ce
réseau n’exprimait pas, à différence de ce dernier, une politique nationaliste.
Dans sa dernière lettre à sa femme Mélinée, « sa petite orpheline
bien-aimée », Missak Manouchian, l’animateur du réseau finalement bien
nommé « L’affiche rouge » écrivit : « … Au moment de mourir, je proclame que je n'ai
aucune haine contre le peuple allemand et contre qui que ce soit, chacun aura
ce qu'il méritera comme châtiment et comme récompense. Le peuple allemand et
tous les autres peuples vivront en paix et en fraternité après la guerre qui ne
durera plus longtemps. Bonheur à tous... »
Il
faut connaître et se souvenir. Mais il faut réfléchir avant tout.
Je
reviendrai sur le livre qui vient d’être publié et qui revient sur le parcours
d’engagement de Rino Della Negra*. Un engagement fait de l’imprégnation d’un
milieu antifasciste, d’un amour du football, du refus du STO, et d’un certain
nombre de hasards.
Un
beau sujet de réflexion où l’impasse capitaliste de la société exige de
nouveaux engagements massifs, qui soient raisonnés, positifs, et qui n’ouvrent
pas pour ceux qui les choisissent des impasses. La transformation communiste du
monde appelle ces nouveaux engagements de la jeunesse.
Nous
y reviendrons donc. En attendant, pour ma part, c’est avec ces idées en tête
que je me rendrai demain matin à 11 heures à la cérémonie qui est consacrée au
78 ème anniversaire de la mort de Rino Della Negra, devant sa stèle, à l'angle
des rues de Plante et Volembert à Argenteuil..
*
Rino Della Negra, footballeur et
partisan, de J. Vigreux & D. Manessis, chez Libertalia