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jeudi 7 juillet 2022

Le 5 juillet 1962 : l’indépendance de l’Algérie. Un article d’ « anniversaire » de notre hebdomadaire Lutte ouvrière à paraître

Le 5 juillet 1962 : l’indépendance de l’Algérie

06 Juillet 2022

Le 5 juillet 1962, après huit ans d’un combat acharné, le peuple algérien arrachait son indépendance politique. Ce jour-là des foules en liesse envahirent les rues d’Alger et de toutes les villes du pays. Les espoirs étaient immenses, à la mesure des lourds sacrifices consentis par la population pour mettre fin à l’oppression coloniale.

La mémoire du passé colonial est toujours vive en Algérie, car contrairement à ce qu’affirment les nostalgiques de l’Algérie française, les 132 ans de colonisation, ponctués de révoltes et de massacres, n’apportèrent pas la civilisation. Humilié et privé de tout droit, le peuple algérien avait été chassé et dépossédé de ses terres au profit de riches colons. Pour asseoir sa domination, la France avait incité des centaines de milliers d’Européens à s’installer en Algérie ; la plupart vivaient modestement, mais bien mieux que les Algériens, qualifiés d’indigènes.

À la fin de la Deuxième Guerre mondiale, la révolte coloniale avait ébranlé les empires coloniaux. Le 8 mai 1945, elle avait éclaté à Sétif et dans le Constantinois et avait été durement réprimée. La défaite humiliante de l’armée française en Indochine redonna espoir aux nationalistes algériens, qui engagèrent la lutte armée le 1er novembre 1954. Quelques semaines plus tard, François Mitterrand, alors ministre de l’Intérieur, proclamait : « L’Algérie, c’est la France et la France ne reconnaîtra pas chez elle d’autre autorité que la sienne. » C’était le début d’une guerre où deux millions de militaires, dont les deux tiers de jeunes appelés, furent envoyés en Algérie pour mener des « opérations de pacification » d’une violence inouïe.

Tortures, exactions, viols, exécutions sommaires, napalm, gaz chimique, l’armée utilisa tous les moyens pour anéantir les combattants du FLN. Afin de les priver de tout soutien dans la population, deux millions de villageois furent enfermés dans des camps d’internement, dépouillés de leurs terres, de leurs troupeaux, condamnés au dénuement le plus total. Beaucoup y trouvèrent la mort. Sur une population algérienne estimée à 8 millions, 500 000 Algériens auraient péri, des milliers ont été blessés ou portés disparus. Les attentats aveugles menés par l’OAS dans les derniers mois de la guerre poussèrent un million d’Européens installés en Algérie à fuir le pays. Parmi les soldats français, 20 000 y laissèrent la vie, et d’autres revinrent brisés du fait des actes commis et des horreurs vues.

Les dirigeants nationalistes du FLN firent de leur armée la colonne vertébrale du nouvel État. Celui-ci portait les espoirs de tout un peuple de pouvoir enfin sortir de la pauvreté, grâce à la réforme agraire, l’éducation massive et l’industrialisation du pays. Mais l’indépendance politique ne mettait pas un terme à la domination impérialiste. Les accords d’Évian, signés le 18 mars 1962, permettaient à la France de conserver des bases militaires, dont des bases d’essais nucléaires au Sahara, ainsi qu’un contrôle sur les hydrocarbures et les richesses minières. Pour financer ses grands projets dits « socialistes », la République algérienne démocratique et populaire devait s’endetter auprès des banques françaises et la population allait le payer au prix fort.

Soixante ans plus tard, le nationalisme et la politique industrielle du régime ont montré leurs limites, le pays n’est pas sorti du sous-développement. Par le biais des échanges commerciaux, il est toujours soumis au pillage de ses ressources par les pays impérialistes. L’État qui s’est construit hors du contrôle de la population se comporte comme un rouage de leur système d’exploitation. Une partie importante des richesses pétrolières et gazières remplit les poches des grands groupes capitalistes, une part non négligeable faisant aussi la fortune de la bourgeoisie algérienne et des dignitaires du régime.

En 2019, lors de la grande mobilisation populaire du Hirak, des millions d’Algériens ont exprimé leur révolte contre le système politique et contre sa corruption, reprochant à ses dirigeants d’avoir trahi les espoirs du lendemain de l’indépendance et concluant « système, dégage ! ».

En décembre 2019, malgré le Hirak encore actif et des appels au boycott, Abdelmadjid Tebboune était élu président de la République. Trois mois plus tard, il saisissait l’opportunité de la crise sanitaire pour mettre un terme à une année de contestation et de manifestations hebdomadaires, d’autant plus aisément que la lassitude et l’absence de perspectives en clairsemaient les rangs. Il réussissait ainsi à mettre un terme à la crise politique ouverte par le Hirak.

Le simple « dégagisme », porté par les partis dits d’opposition, assorti d’appels au boycott des différents scrutins, n’ont offert aucune perspective aux classes populaires, aux prises avec les difficultés grandissantes du quotidien. Tebboune a finalement eu la voie libre pour mener une reprise en main répressive qui a conduit en prison militants du Hirak, journalistes et blogueurs. Il dit maintenant vouloir défendre le pouvoir d’achat. La flambée des prix des hydrocarbures et la découverte de nouveaux gisements gaziers lui donnent une nouvelle marge de manœuvre. En supprimant l’impôt sur le revenu, en augmentant le point d’indice des fonctionnaires ou en créant une allocation pour une petite fraction des chômeurs, il a permis à des familles de bénéficier de quelques dinars supplémentaires, mais qui se sont vite révélés dérisoires au regard de l’inflation.

Tout comme ses prédécesseurs, Tebboune navigue à vue entre les intérêts de la bourgeoisie algérienne et les exigences du FMI d’une part, le mécontentement des classes populaires qu’il tente de contenir d’autre part. Aussi utilise-t-il toutes les crises et les occasions pour créer un sentiment d’unité nationale et resserrer les rangs autour du pouvoir.

La célébration du 60e anniversaire de l’indépendance est l’occasion de s’appuyer sur la fierté, toujours présente dans la population, d’avoir vaincu l’ancienne puissance coloniale. La grande parade militaire a été l’occasion pour le pouvoir d’affirmer sa puissance, au moment où la normalisation des relations entre Israël et le Maroc a ravivé les tensions avec ce dernier.

Depuis des mois, le gouvernement algérien se présente comme agressé par Israël et le Maroc, et flatte les sentiments anti-impérialistes présents dans la population pour tenter de la souder derrière lui. Il se dit le champion du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes en agitant la cause des peuples palestinien et sahraoui, comme l’illustre la participation aux célébrations de Mahmoud Abbas, président de l’Autorité palestinienne.

En 1962, la conquête de l’indépendance a permis au peuple algérien d’en finir avec la colonisation et ses ignominies, mais les perspectives purement nationalistes du FLN ont aussi conduit à une impasse. L’indépendance ne s’est accompagnée ni d’une véritable liberté, ni d’une véritable émancipation sociale.

Avec la crise qui s’aggrave et quelles que soient les manœuvres du pouvoir, les classes populaires s’enfoncent dans la misère. Le mécontentement, présent partout, ne pourra trouver une véritable issue que dans la lutte contre la domination de la bourgeoisie et contre celle de l’impérialisme, une lutte qui doit devenir le programme de la classe ouvrière algérienne et de celle de tous les pays.

                                                        Leïla Wahda (Lutte ouvrière n°2814)

 

 

Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,5 euro) numéro 2814 et Lutte de classe (2,5 euros) n° 225 qui est parue. On peut la lire avec le lien suivant : https://mensuel.lutte-ouvriere.org//lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/225-juillet-aout-2022

         Ou l’acheter au Presse-Papier ;

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           -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac du Val-Nord ;            

         -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri (On y trouve aussi la LDC)

 

La brochure actualisée été 2022

https://www.lutte-ouvriere.org/sites/default/files/documents/caravane-ete-2022.pdf

 

Les prochaines permanences prévues.

-aujourd’hui jeudi 7 juillet, de 11 heures 30 à midi 15, dans le centre commercial de la cité Joliot-Curie ;

-vendredi 8 juillet, de 15 h.40 à 16h.40 au marché du Val-Nord ;

Et de 17 h.15 à 18 h.15 carrefour Babou ;

-Dimanche 10 juillet, de 10 h.15 à 10 h.55 devant l’Intermarché du centre,

-lundi 11 juillet, de 11 h.45 à midi 15, devant la boulangerie de la cité Champagne ;

-de 18 à 19 heures, centre commercial des Raguenets à Saint-Gratien ;

-Mardi 12 juillet, de 18 h.30 à 19 h. devant Monoprix.

 

vendredi 3 juin 2022

Marseille-Algérie, pour le retour au pays, la matraque et le mépris.

 

Un accueil indigne

 

La queue devant l'agence.

Depuis une quinzaine de jours les réservations de billets de passage en ferry vers l’Algérie ont été rouvertes par la compagnie Algérie Ferries, puis quelques jours plus tard par la compagnie Corsica Linea.

         Ces réservations étaient fermées depuis deux ans. Nombre d'Algériens n’étaient plus rentrés chez eux depuis. Du fait de l'ouverture tardive des réservations, un afflux de demandes a été massif, saturant l’accès par internet qui a du coup été fermé.

         Les demandeurs de toute l’Europe ont alors été renvoyés vers l’agence Marseille, vite débordée.

         Ni l’agence marseillaise d’Algérie Ferries, ni les autorités locales n’ont essayé d’organiser un accueil digne. Un grand nombre de voyageurs se sont retrouvés devant les portes de l’agence, avec une ouverture au compte-goutte des bureaux. Et cela sans eau, sans toilettes, obligés pour certains de dormir dans la rue. Pour pimenter cela un bruit courait sur les tarifs des billets de passage : aller-retour d’une famille de deux adultes et deux enfants plus une voiture auraient atteint la somme de 4000€.

         Des échauffourées ou des tentatives de forcer les portes de l’agence, inévitables dans ces conditions, s’y sont produites.

         La seule réponse des autorités françaises : l’intervention de la police qui a gazé les gens qui refusaient de sortir après avoir fait, pour certains, la queue pendant des jours !

lundi 24 janvier 2022

Travailleurs des deux rives de la Méditerranée. Solidarité avec le Parti socialiste des Travailleurs d'Algérie ! Un communiqué de Lutte ouvrière

 Solidarité avec le Parti socialiste des Travailleurs d'Algérie !

Communiqué

22/01/2022

Les autorités algériennes viennent d'ordonner la suspension des activités du Parti Socialiste des Travailleurs (PST) ainsi que la fermeture de ses locaux. Le prétexte administratif sur lequel s'appuie cette décision ne peut cacher son caractère politique : elle est dans la suite des mesures de répression et du durcissement du régime mis en œuvre par le président Tebboune depuis son installation. Après le vaste mouvement populaire qui a secoué l'Algérie en 2019 et jusqu'en 2020, le pouvoir a engagé une reprise en mains qui vise à défendre les intérêts de la bourgeoisie algérienne et la stabilité de l'ordre impérialiste contre toute tentative de les mettre en cause. Il voudrait faire taire tous ceux qui s'opposent à sa politique économique et sociale et qui, au sein des masses populaires, font entendre une voix critique.

Lutte ouvrière condamne la répression en Algérie et affirme sa pleine solidarité au PST et à ses militants.

                                                                                   Lutte ouvrière

 

Nos prochaines permanences à Argenteuil-Saint-Gratien

-aujourd’hui lundi 10 janvier, de 18 à 19 h, centre commercial, Les Raguenets, Saint-Gratien ;

-mercredi 26 janvier, de 11 h. à 11 h.45 marché des Champioux.

 

Nathalie Arthaud dans les médias :

Regardez les nombreuses vidéos sur le site lutte-ouvriere.org

En particulier, les émissions sur LCP pour l’une, et sur France Inter-France Info, respectivement de vendredi 14 janvier et de dimanche dernier

 

 

Achetez notre hebdomadaire Lutte ouvrière (1,5 euro) numéro 2790, et Lutte de classe (2,5 euros) n°220 (au « Presse papier » seulement), lors des permanences et :

         Chez les marchands de la presse :

                   -au Val d’Argenteuil-nord, bureau de tabac de la « dalle » ;

                   -librairie « Le presse papier », avenue Gabriel Péri.

 

 Samedi 12 février

Meeting avec Nathalie ARTHAUD

Paris  (Paris)

À 15h00

Salle de la Mutualité, 24 rue Saint Victor, Paris 5e

                                                                             Entrée libre

 

La Fête de Lutte ouvrière à Presles, les 27, 28 et 29 mai 2022

Les habitués de la fête de Lutte ouvrière à Presles savent que celle-ci se tient d’ordinaire lors du week-end de la Pentecôte. Or la ligne H de la SNCF, qui dessert la gare de Presles-Courcelles, sera interrompue pour travaux à la Pentecôte 2022. C’est pourquoi nous avons décidé d’avancer notre fête annuelle, et de l’organiser pendant le week-end de l’Ascension, soit les vendredi 27, samedi 28 et dimanche 29 mai 2022. Des dates à retenir !

Rendez-vous culturels à Argenteuil

Une soirée avec Liliane-Lelaidier-Marton et Romain Slocombe, retour sur les Années 1940, organisée par Sous les Couvertures à 19 heures, cinéma Jean Gabin le jeudi 27 janvier à 19 h.

Le film sur le lanceur d’alerte Assange le mardi 2 février 20 h. au Figuier blanc

 Le Salon du Livre et des Lecteurs de Sous les couvertures Samedi 5 février et dimanche 6 février de 10 heures à 18 heures Salle de l’Atrium, route de Cormeilles, quartier du Val d’Argent-Nord

Mardi 8 mars à 18 h.30 au Presse papier Entretien avec l’historienne Sylvie Thénault pour son nouveau livre « Les Ratonnades D'Alger, 1956. Une Histoire De Racisme » à paraître aux éditions du Seuil

Attention : mes 5 articles du jour apparaissent parfois sur deux pages voire sur trois pages. Pour lire les 5 articles, cliquez en bas de la première page sur « articles plus anciens). DM.