Affichage des articles dont le libellé est "Sans papiers". Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est "Sans papiers". Afficher tous les articles

vendredi 8 décembre 2023

Argenteuil, Bezons, AB-Habitat, lutte des employés du nettoyage contre leur licenciement

 

Des papiers, pour qu’ils soient nettoyés, il leur faut des Papiers

 


Ils ont nettoyé les parties communes des cités AB-Habitat durant de longues années et dans des conditions souvent difficiles. À l’occasion du changement de « prestataire », ils risquent le licenciement.

         Un certain nombre de ces travailleurs étaient « sans papier ». Au vue de tous et sous la responsabilité du donneur d’ordre, AB-Habitat.

         C’est ce qu’ils sont venus exprimer hier après-midi, devant le siège du bailleur, avec le soutien de militants de la CGT et d’organisations politiques dont nous-mêmes, à l’occasion d’un conseil d’administration d’AB-H.

         C’est une entreprise d’insertion qui organise dorénavant le nettoyage des nombreuses cités d’AB-H. Pas question d’opposer les travailleurs en passe d’être « insérés » et ces travailleurs menacés de licenciement. Il y a de la place pour les uns et pour les autres pour un nettoyage correct et régulier des parties communes des cités AB-Habitat, comme cela se faisait naguère. DM

samedi 2 décembre 2023

Loi Darmanin : Français, immigrés, une seule classe ouvrière !

 

Loi Darmanin : Français, immigrés, une seule classe ouvrière !

29 Novembre 2023

Le 27 novembre, le projet de loi Asile et immigration, texte infâme encore durci après son passage au Sénat, est arrivé devant la commission des lois de l’Assemblée nationale, pour une discussion sur les différents amendements proposés, avant d’être examiné par les députés à partir du 11 décembre.

 

 

Sur le fond, ce projet de loi vise à rendre les titres de séjour encore plus difficiles à obtenir, à faciliter les expulsions, et aboutira à précariser les travailleurs nouvellement arrivés en France, en leur rendant inaccessibles pendant des années les protections sociales et même l’accès à une aide médicale minimum. Les sénateurs LR, dans leur course pour avoir l’image la plus réactionnaire, ont ferraillé contre l’article 3 qui aurait, à leur yeux, favorisé une régularisation trop facile de travailleurs sans papiers employés dans des métiers « en tension ». Un prétendu article de compromis numéroté 4 bis est donc apparu, qui ne laisserait pas aux seuls préfets la décision d’accorder ou non des permis de séjour.

Dans l’immédiat, ce sont en effet les travailleurs sans papiers en attente d’une régularisation qui sont visés. « Je suis fatigué », a témoigné il y a peu, dans un reportage de France 3 réalisé à Angers, un jeune cuisinier d’origine ivoirienne. Titulaire de son CAP, employé depuis un an et demi chez un restaurateur qui souhaite sa régularisation, ses bulletins de salaire et ses cotisations sociales n’ont pas suffi à l’administration préfectorale, qui lui a opposé un refus pour « situation instable ». Cette double peine, refus des papiers qui permettraient de mener une vie normale et condamnation à devoir accepter des conditions de travail encore plus précaires, pénibles, et des salaires très bas, est le résultat direct des trente lois sur l’immigration votées depuis quarante ans. Selon l’estimation de la CGT, le durcissement qu’apportera la dernière mouture signifiera, pour les quelque 700 000 travailleurs sans papiers plus de difficultés à se faire payer, à voir ses droits reconnus comme tout travailleur. Trouver un logement, pouvoir circuler sans la crainte continuelle d’un contrôle policier, ou encore être rejoint par sa famille, tout cela sera de plus en plus inaccessible.

Olivier Véran, le porte-parole du gouvernement, prétend voir dans ces débats parlementaires d’opérette « la prise de conscience dans l’ensemble de la classe politique qu’il nous faut agir avec efficacité sur la question migratoire ». C’est l’affirmation scandaleuse, par un des hommes de paille de la bourgeoisie, qu’une des raisons des souffrances subies par la population laborieuse serait la présence en son sein d’une fraction immigrée, ô combien minoritaire d’ailleurs, puisque la France n’est classée que 15e des États de l’UE pour la proportion d’étrangers dans sa population.

Il n’y a pas plus de « question migratoire » qu’il n’y a d’intérêts communs entre les travailleurs de ce pays – d’où qu’ils viennent et depuis combien de temps – et les capitalistes et leurs représentants en politique.

La frontière, la vraie, passe entre les parasites des conseils d’administration, les actionnaires, les hauts fonctionnaires qui facilitent leurs affaires, et les travailleuses et travailleurs avec ou sans papiers, retraités, chômeurs ou actifs. Ceux-là, qui font tout fonctionner, sont les seuls à être indispensables à la société.

                                           Viviane LAFONT (Lutte ouvrière n°2887)

 

Dimanche 3 décembre

Manifestation

Paris :  Contre la loi Darmanin, pour le soutien aux migrants et sans-papiers

À 14h00

Départ à Montparnasse.

 

 

Achetez, lisez Lutte ouvrière. Il contient de nombreux articles sur la situation au Proche-Orient et sur bien d’autres sujets. Ce sont des articles dont la lecture est particulièrement nécessaire actuellement.

 

Les prochaines permanences prévues :

-Aujourd’hui samedi matin 2 décembre, de 10h.15 à 10 h.55 devant Monoprix ;

- de 11 h. à midi au marché de la Colonie ; 

-Lundi 4 décembre, de 18 h. à 19 h. centre commercial des Raguenets ;

-Mardi 5 décembre, centre commercial de la cité Joliot-Curie, de 18 à 19 h. ;

-Mercredi 6 décembre, de 11 h.30 à midi marché des Champioux.

Toutes les semaines, l’hebdomadaire Lutte ouvrière est aussi en vente à la librairie Le Presse-papier et au Tabac-Presse du mail de la Terrasse du quartier du Val-Nord que nous remercions.

 

 

N’oubliez pas de noter sur vos agendas, le rendez-vous encore lointain de notre banquet local qui aura lieu en journée le dimanche 24 mars prochain. Dès à présents, parlez-en autour de vous et réservez. Le prix du repas est désormais fixé. Comme l’an dernier, 17 euros pour les adultes, 8 pour les enfants jusqu’à 14 ans. Achetez votre billet d’entrée.

lundi 13 novembre 2023

Italie : déportation des migrants

Une l’infamie

 

 

Meloni, la dirigeante d’extrême droite du gouvernement italien, a annoncé un accord avec l’Albanie voisine pour y ouvrir des camps où seraient envoyés des réfugiés qui cherchent à débarquer en Italie. Ce n’est pas une première : en 2017, c’est un gouvernement de gauche qui avait conclu un accord avec les gardes côtes libyens, payés pour empêcher les migrants d’arriver en Italie. Qu’ils soient pratiquement réduits en esclavage, tués ou torturés, devenait un problème libyen…

         Plus que l’infamie de cette décision, ce qui agite le monde politicien italien, est que Meloni l’a annoncée sans consulter personne, pas même ses partenaires de gouvernement. Ainsi, à l’approche des élections européennes, elle prend de l’avance dans la surenchère xénophobe...