Affichage des articles dont le libellé est colère des travailleurs du monde. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est colère des travailleurs du monde. Afficher tous les articles

samedi 23 novembre 2019

Iran, Irak : la révolte ne faiblit pas


Misère partout, colère partout



La répression s’est abattue durement contre la population iranienne qui manifeste depuis une semaine contre l’augmentation drastique du prix de l’essence décidée par le gouvernement. Celui-ci annonce plus de 1000 arrestations et 5 morts, des chiffres très nettement sous-estimés. Étouffées par les sanctions imposées par l’impérialisme américain, une partie des classes populaires et notamment sa jeunesse défient le régime.
Dans la région, cette fois en Irak, on compte des centaines de morts. Mais là encore, la population maintient sa pression contre un pouvoir corrompu et refuse de se laisser diviser par des questions religieuses.
La classe ouvrière, qui dispose d’une longue tradition de lutte, pourrait être la force unifiant ces mouvements et ouvrant la seule perspective d’avenir pour la société : le renversement de ces dictatures sanguinaire et celui de cet ordre social inique.

dimanche 27 octobre 2019

Chili, Irak, Haïti, Algérie, Liban, Équateur, vive le colère des travailleurs du monde


Et pourquoi pas de l’eau bénite !

 
Santiago du Chili

Guterres, l’actuel secrétaire général de l’ONU, se lamente aujourd’hui sur la situation à travers le monde marquée ces derniers mois, et en particulier ces dernières semaines, par de multiples poussées de colère et de mobilisation. Il reconnaît que les inégalités sociales à leur origine n’ont pas cessé de s’approfondir ces dernières années.
         Il se lamente en particulier de la violence qui marque ces mouvements de colère, et prône face à elle, l’exemple de Gandhi et de Martin Luther King.
Ces gens à la Guterres n’ont pas un regard lorsque les masses opprimées sont courbées sous le joug. Mais qu’elles se dressent, et se mettent en colère, ils n’ont qu’un souci, c’est qu’elles s’inclinent à nouveau et qu’elles reçoivent les coups sans les rendre. DM

jeudi 24 octobre 2019

Chili : explosion de colère dans un pays parmi les plus inégalitaires du monde


Chili : explosion de colère

23 Octobre 2019

Une augmentation du prix du ticket de métro de Santiago a provoqué une révolte populaire dans tout le pays. Le président Sebastian Piñera a reculé. Il a annoncé, le 23 octobre, des mesures en faveur des plus pauvres, dont l’augmentation de 20 % du minimum retraite et le gel des tarifs de l’électricité.
Quand, pour la seconde fois cette année, Piñera a annoncé une augmentation du prix du ticket de métro de 800 à 830 pesos, la jeunesse des lycées et des facultés de Santiago s’est mobilisée. Le 7 octobre, elle a envahi les stations de métro, sautant par-dessus les tourniquets et bloquant la circulation des trains.
Or, dans cette capitale complètement saturée, le métro est utilisé chaque jour par trois millions d’usagers. Le coût du transport peut représenter 20 % du salaire ouvrier et près de 40 % de la pension de bien des retraités. Aussi la mobilisation des jeunes a tout de suite été populaire.
Et quand le gouvernement a envoyé la police dans le métro contre les jeunes, la colère a explosé. Le 18 octobre, une quarantaine de stations de métro ont été incendiées, ce qui a entraîné la fermeture de tout le réseau et un chaos général dans la capitale. Le soir même, le président Piñera instaurait l’état d’urgence, en application d’une loi sécuritaire datant de la dictature militaire de Pinochet (1973-1990). Le général Javier Iturriaga del Campo a déployé dix mille soldats dans la capitale.
Piñera pensait que les dégradations retourneraient l’opinion et que l’envoi de l’armée démobiliserait les manifestants. Il a obtenu le résultat inverse. Le déploiement des soldats dans les rues a réveillé le cauchemar de la dictature militaire. Des milliers de personnes sont descendues dans les rues de Santiago, faisant retentir des cacerolazos, des concerts de casseroles, aux cris de « Dehors, les militaires ! »
Des manifestants brandissaient des photos de disparus de la dictature et saluaient le courage des jeunes qui avait effacé leurs propres peurs.
Les affrontements se sont multipliés, d’autres stations ont été incendiées, des bus brûlés, des entreprises privées envahies, comme l’immeuble de la société d’électricité Enel, succursale de Banco Chile, des supermarchés pillés, notamment ceux de l’enseigne nord-américaine Walmart.
La contestation s’est étendue aux communes autour de la capitale, puis à tout le pays.
Le samedi 19 octobre, Piñera, contraint de reculer, a annoncé l’annulation de la hausse du ticket de métro.
En même temps, le général Iturriaga annonçait un couvre-feu à partir de 22 heures.
Mais cette nouvelle provocation a rempli à nouveau les rues de manifestants : à Santiago, à Valparaiso, à Concepción, à Antofagasta et dans bien d’autres villes, où les incendies de bâtiments publics se sont multipliés.
Le couvre-feu a été étendu à de nombreuses villes, sans faire baisser la mobilisation.
Le 20 octobre, Piñera déclarait à la télé : « Nous sommes en guerre, contre un ennemi puissant, implacable, qui ne respecte rien ni personne. » Sept manifestants étaient morts et 1 500 arrêtés mais, pour le président, les manifestants étaient de « véritables criminels ».
Le 21, la Confédération étudiante, le syndicat des mineurs de la plus grande mine de cuivre du pays, La Escondida, et le syndicat des dockers de Valparaiso appelaient à la grève générale. Du coup, la Centrale unitaire des travailleurs, la CUT, et diverses fédérations syndicales se sont réveillées. Muettes jusqu’alors, elles ont dénoncé l’état d’urgence et appelé à la grève pour le 23.
Il y a quelques semaines, le président Piñera avait vanté le Chili comme une oasis dans une Amérique latine en ébullition.
Son intransigeance a fait exploser toutes les colères. Un « papillon », un tract de la taille d’une paume de main, qui circule ces jours-ci, titré : «Ce n’est pas seulement le métro mais la dignité de toute une société», dénonce tout ce qui ne passe plus dans un Chili très inégalitaire : « La santé, l’éducation, le logement, les prix de l’électricité et de l’essence, le salaire des parlementaires, les détournements d’argent des militaires et l’impunité du patronat. »
La privatisation générale de l’économie, démarrée sous Pinochet, y compris le système de santé, l’éducation et les retraites, avec pour conséquences des soins très peu remboursés, des études supérieures où on s’endette pour des dizaines d’années et des pensions de misère et un salaire minimum 32 fois inférieur à celui d’un parlementaire : c’est tout cela qui vient d’exploser.

Les piteuses excuses de Piñera, présentées le 23 octobre, ne suffiront sans doute pas à satisfaire la population.

                                                Antoine FERRER (Lutte ouvrière n°2673)

 
                                                                                                              Reuters

Chili : un pays parmi les plus inégalitaires du monde

23 Octobre 2019

Selon un rapport de 2015 de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), le Chili est le pays le plus inégalitaire parmi les 34 nations les plus riches de la planète. L’économie chilienne est une de celles qui ont le plus progressé en Amérique latine depuis les années 1980. Mais cette richesse est accaparée par la bourgeoisie. En 2014, les cinq familles les plus riches du pays, dont la plupart des membres préfèrent vivre en Californie, se partageaient 16 % du PIB, parmi lesquelles la famille Piñera, celle du président chilien dont la fortune personnelle est évaluée à plus de deux milliards d’euros. C’est ainsi que 180 000 Chiliens, les plus riches, disposent de plus du quart de la richesse nationale tandis qu’à l’autre bout neuf millions, la moitié de la population, n’ont que deux malheureux pour cent à se partager !

                                                                                                                  J.F.

mercredi 23 octobre 2019

Haïti : la colère persiste


La classe ouvrière, seule force capable d’offrir une perspective



Ce dimanche 20 octobre, comme à plusieurs reprises depuis plusieurs mois, les rues de Port-au-Prince, la capitale d’Haïti, ont à nouveau résonné des cris de colère d’une partie de la population réclamant la démission du président Jovenel Moïse. Au-delà de la corruption de l’équipe en place, c’est la pauvreté, la sous-alimentation, et le chaos permanent dans ce pays qui est à la racine de ce mouvement. Face aux démagogues de tous horizons que cette situation fait prospérer, la classe ouvrière est la seule force capable d’offrir une perspective à la société en la débarrassant des exploiteurs, de l’emprise des capitalistes et de toute la pourriture qui la gangrène.

mardi 22 octobre 2019

Chili : l’exaspération éclate


La coupe est pleine, elle déborde



Depuis trois jours le Chili est secoué par des manifestations populaires, suite à l’annonce de l’augmentation du prix de ticket de métro de 800 à 830 pesos.
Devant leur ampleur, le gouvernement a annoncé l’abandon de cette augmentation mais en même temps, il a proclamé l’état d’urgence et le couvre-feu avec le déploiement de 10 000 policiers et soldats, faisant, aux dernières nouvelles, 7 morts. Cela n’a pas arrêté la colère de la population, au contraire, puisque dès le lendemain des milliers de personnes redescendaient manifester dans des concerts de casseroles à Santiago comme à Valparaiso.
Et si l’étincelle est partie du prix du ticket de métro, les raisons de la colère ne manquent pas. Au Chili, comme partout, la bourgeoisie veut faire payer la crise aux couches populaires. Mais la coupe est pleine. Elle déborde même !

lundi 21 octobre 2019

Après l’Équateur, le Liban, aujourd’hui le Chili, contre les plans d’austérité, le monde du travail en colère


Prolétaires de tous les pays unissons-nous !

 
Au Chili

Des manifestations dégénérant parfois sur des affrontements violents avec la police ont éclaté il y a quelques jours en Équateur, puis au Liban et au Chili marqués par la même révolte.
         Que ce soit le prix de l’essence, des transports, ou des taxes imposées sur les communications téléphoniques, ce sont des attaques contre le niveau de vie déjà très faible des classes populaires qui sont à l’origine de ces explosions de colère.
         Le FMI aux mains des possédants des grandes puissances et de leurs alliés locaux sont prêts à accorder des prêts aux gouvernements à condition que ces derniers imposent des mesures d’austérité aggravées. C’est ce qui s’est passé en Équateur et au Chili. Au Liban, les classes populaires subissent tout le poids d’une situation économique en crise.
         Devant la profondeur de leur colère et de la réaction du monde du travail, les gouvernements en question ont été amenés à retirer leurs attaques en Équateur et au Chili.
         Demain, c’est tout le capitalisme de la planète qu’il faudra mettre complètement hors d’état de nuire.

dimanche 20 octobre 2019

Liban : révolte populaire contre le régime


Face aux attaques contre les classes populaires, la colère a débordé


Saïd Hariri, président du Liban

Vendredi 18 octobre, le Liban a vu la population descendre en masse dans les rues pour protester contre la hausse du coût de la vie et demander le départ du président Saïd Hariri et de son gouvernement.
C’est à Beyrouth, la capitale, que les affrontements avec la police ont été les plus spectaculaires. Mais la mobilisation a touché tout le pays, jusque dans les villes moyennes et dans les villages. Face aux prix qui montent et à l’annonce de nouveaux impôts touchant les classes populaires, la colère a débordé.
Si le régime est fondé sur une institutionnalisation des divisions religieuses, les manifestations semblent avoir uni des travailleurs de toutes les communautés contre l’ensemble de la classe politique.
Si la mobilisation s’installe dans la durée, cette unité au-delà des clivages confessionnels sera une force.

lundi 14 octobre 2019

Haïti : colère contre le pouvoir. Une correspondance de La voix des travailleurs


Haïti : colère contre le pouvoir


Depuis plusieurs semaines, des manifestations populaires importantes réclament le départ du président d’Haïti, Jovenel Moïse. En particulier, vendredi 27 septembre, les Haïtiens étaient des milliers à protester dans les rues de la capitale Port-au-Prince pour exprimer une nouvelle fois leur colère. Nos camarades de l’Organisation des travailleurs révolutionnaires (OTR-UCI) décrivent les événements dans leur journal La Voix des travailleurs.
Ce sont les classes exploitées, comme les chauffeurs de taxi moto, les jeunes déshérités des quartiers pauvres, qui ont débuté cette colère le lundi 17 septembre, pour protester contre les manœuvres du gouvernement et des importateurs des produits pétroliers. Devant l’exaspération et l’aggravation des conditions de vie provoquée par cette rareté artificielle, le mouvement s’est étendu à plusieurs villes de province.
Quand, dans la foulée de cette fronde générale, l’opposition a appelé à manifester contre le gouvernement le vendredi 20 septembre, beaucoup parmi les masses exploitées n’ont pas boudé l’appel. Nombreux, ils sont descendus dans les rues pour crier leur colère contre ce régime corrompu dont ils demandent la démission.
Mais, dans les médias, ce ne sont pas les jeunes des bidonvilles qui, pris à partie par la police, sont montrés. Les revendications qu’on entend ne sont pas celles concernant les mauvaises conditions d’existence de la classe ouvrière et des masses exploitées, mais plutôt presque exclusivement celles des politiciens de l’opposition. Ces politiciens bourgeois opportunistes, tout en participant à ces luttes, veulent en prendre la direction pour arriver au pouvoir.
Les travailleurs et tous ceux qui se revendiquent de leur camp doivent savoir que ces politiciens sont là pour profiter de leurs combats pour prendre le pouvoir avant de retourner leurs fusils contre eux, une fois au timon des affaires.
Les luttes de la classe ouvrière et de la grande majorité des exploités leur serviront totalement le jour où elles se donneront les moyens de les penser, de les préparer, puis de les diriger avec l’aide de leur propre parti, le parti des travailleurs révolutionnaires.

                                                             La Voix des Travailleurs

samedi 5 octobre 2019

Irak : manifestations sanglantes contre la corruption et la misère


Et les va-t’en guerre prétendaient que leurs guerres allaient amener la démocratie et améliorer le sort de la population !


Manifestants à Bagdad

En Irak, ces derniers jours, plus de 30 manifestants ont été tués et des centaines d’autres ont été blessés par la police qui tire à balles réelles. Depuis plusieurs jours, des milliers de manifestants défilent dans les rues des grandes villes pour dénoncer la corruption généralisée des gouvernants, pour réclamer des emplois et des services publics dignes de ce nom, dans ce pays qui est l’un des principaux producteurs mondiaux de pétrole.
Depuis 1991, l’Irak a été totalement détruit par les différentes interventions occidentales, plongeant les classes populaires dans la misère. Les gouvernements occidentaux prétendaient que leurs guerres allaient amener la démocratie et améliorer le sort de la population. On voit le résultat !