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jeudi 5 mars 2020

Fête de Lutte ouvrière à Argenteuil le 29 février 2020. Recette du Tajine d'agneau...


Sans conteste, c’était bon… et meilleur que leur cuisine électorale

Elle a été réclamée. Elle a été plébiscitée. On ne peut que la diffuser… la recette de Tajine concoctée et dégustée lors du banquet de Lutte ouvrière à Argenteuil samedi dernier.
         Il n’y a pas à discuter, c’était bon. Alors, la voici…
         Comme le reste, une fois que la recette circule, elle se répand.
         Il en ira demain de même, nous l’espérons, pour la construction du parti des travailleurs, communiste et révolutionnaire, pour lequel nous œuvrons.



mardi 3 mars 2020

Argenteuil : liste « Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs ». Le discours samedi à l’occasion du banquet (2)


Reconstruire un parti des travailleurs, communiste et révolutionnaire



Nous présentons un nombre de listes en nette augmentation par rapport à 2014, dans les villes, grandes mais aussi moyennes du pays, et qui portent toutes le même intitulé, et c’est tout un programme : les listes « Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs ».
         Ces listes sont à l’image de notre classe, le monde du travail, le camp des travailleurs. Elles ne comportent ni notable ni apprenti notable, ni PDG ni directeur d’entreprise, ni trader ni ex-haut fonctionnaire. Elle est composée d’hommes et de femmes qui vivent la vie de tous les travailleurs, qui habitent nombreux les quartiers populaires. C’est vrai à Argenteuil comme partout. À Argenteuil, la plus jeune de nos candidates, une étudiante, a 18 ans, et la plus ancienne, une retraitée, ex institutrice d’une école de la commune, a plus de 90 ans. Notre liste est composé d’ouvriers, actifs ou retraités, de techniciens, d’ingénieurs, d’employés, de personnels de services sociaux et de santé, d’enseignants. Bien évidemment, tout cela est à mettre aussi au féminin, et pas seulement parce que la loi électorale oblige à la parité, mais parce que nous y tenons, nous qui sommes des communistes révolutionnaires et combattons pour l’égalité femmes-hommes.
                            Nous pensons qu’en présentant de telles listes sur un axe clair et net de classe, cela aidera ceux qui le souhaitent, et nous espérons qu’ils seront le plus nombreux possible, à affirmer leur conscience d’appartenir à ce monde du travail, à la classe des travailleurs.
         Cette conscience n’est pas seulement nécessaire pour modifier dans la société capitaliste actuelle le rapport des forces entre les deux principaux camps qui partagent la société, lequel rapport des forces conditionne la situation du monde du travail. Elle est aussi une nécessité pour l’avenir de la société toute entière.
         Comme nous le disons dans notre circulaire électorale que vous recevrez : « Seul un pouvoir d’État s’appuyant sur les classes laborieuses, exercé collectivement et démocratiquement, pourra exproprier la classe capitaliste et prendre en main la direction de l’économie. C’est alors seulement qu’elle pourra être organisée pour satisfaire les besoins de toute la population, et non pour qu’une minorité accumule des profits. »
         On est certes encore loin de cela, mais chaque vote « Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs » sera un geste en direction de cette transformation future.
         Ce ne sont pas les élections qui changeront la vie de la population. Les travailleurs ont continué à en faire la douloureuse expérience ces dernières décennies, mais les élections peuvent au moins permettre l’expression du « camp des travailleurs ».
         En votant pour nos listes, les électeurs affirmeront leur conscience d’appartenir à ce camp capable demain de développer son offensive contres ses exploiteurs, et, un jour, de donner une issue favorable à la crise de la société capitaliste actuelle.
           En présentant nos listes, nous voulons donner cette possibilité aux travailleurs. Un travailleur ne devrait devoir que voter pour son camp, comme naguère lorsqu’il était massivement évident de voter pour le parti ouvrier quand on est ouvrier, et que des ouvriers partaient en cortège derrière le drapeau rouge des travailleurs pour porter leurs suffrages à leur parti.
                   C’est cette conscience-là que nous voulons aider à redévelopper.
                   Pendant les dernières décennies jusqu’à aujourd’hui, la conscience collective du monde du travail n’a cessé de reculer dans le pays. Cela est lié à l’effondrement de ce que fut le PCF qui malgré ses défauts politiques maintint longtemps des réseaux collectifs basés sur une certaine conscience de classe, dans les entreprises, dans les quartiers, et plus particulièrement dans les villes qu’il dirigeait. On mesure les conséquences de tout cela ici à Argenteuil où ces réseaux collectifs se sont considérablement rétrécis. Cet effondrement du PCF fut en particulier lié à son alignement sur la politique des gouvernements dits de « gauche » tout autant liés aux groupes capitalistes et à la défense de leurs intérêts que les gouvernements dits « de droite ». À cet égard, le ralliement de l’ancien député d’Argenteuil-Bezons et ex-secrétaire général du PCF Hue à Macron est tout un symbole.

                   Le résultat de 40 ans durant lesquels les gouvernements dits de gauche ont assuré comme ceux de droite, la défense de la bourgeoisie, durant les épisodes Mitterrand, Jospin, Hollande, est terrible pour les travailleurs à qui on a demandé de soutenir sans réserve ces « camarades présidents ».
             De déception en déception, le monde du travail a perdu ses points de repère, ses réseaux d’organisation collective, bref sa conscience de classe s’est effondrée.
            C’est pourquoi les étiquettes de gauche et de droite sont aujourd’hui complètement dévalorisées, au point que ce n’est pas –on le constate bien à Argenteuil- ce que les listes mettent en avant. Elle préfère mettre en avant « Argenteuil ceci », ou « Argenteuil cela ».              Eh bien, avec nous, les choses sont claires. Avec l’intitulé de nos listes « Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs », nous affirmons les véritables références, celles de notre classe. Il s’agit à la fois d’affirmer la présence de notre parti Lutte ouvrière, et d’affirmer celle du « camp des travailleurs ».
                 Il est urgent que se redéveloppe dans le pays un parti des travailleurs. Un parti qui ne peut être que communiste et révolutionnaire. Communiste car face à la propriété privée des moyens de production qui mène l’humanité à la catastrophe, il faudra imposer la propriété collective des moyens de production, gérée démocratiquement et avec conscience, et cela à l’échelle de la planète entière. Révolutionnaire, car cela ne pourra se faire que si les travailleurs prennent véritablement le pouvoir, et ce n’est pas par les élections qu’ils pourront le faire.
            La reconstruction de ce parti passe par la réimplantation des idées communistes révolutionnaires dans les entreprises et les quartiers populaires, par la présence de militants défendant ces perspectives, à la manière de ce qui exista naguère, autour en particulier du parti socialiste à ses origines, puis avec le développement du PCF. C’est ce que nous à Lutte ouvrière nous visons à reconstruire. Mais si les élections ne permettront jamais de changer la vie, ces élections peuvent contribuer à cette reconstruction.
         À cet égard, les élections municipales ont une caractéristique particulière. Élections de listes, elles nécessitent la présentation dans les grandes villes, de listes complètes de 20,30, 40, 50, 60 candidats, et plus. Ainsi à Argenteuil, notre liste comprend 55 candidates et candidats. Pour les établir, il a fallu bien des rencontres, des discussions. De nouveaux contacts se sont faits. Ce sont plus de 12000 personnes qui se retrouvent sur nos listes à l’échelle du pays.
         L’implantation des idées communistes révolutionnaires à travers tout le pays par la présence de réseaux militants, si limités encore soient-ils, est un des éléments nécessaires pour que réapparaisse bientôt un parti ouvrier défendant les intérêts politiques du monde du travail qui lui manque tant depuis si longtemps. En tout cas, par la progression du nombre de nos listes, nous pensons que nous avons fait cette année un pas de plus sur ce chemin… (suite et fin demain)

Argenteuil, élections municipales : Conclusion de l'intervention de Dominique Mariette lors de la fête Lutte Ouvrière d'Argenteuil

lundi 2 mars 2020

Argenteuil, liste « Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs » : nos objectifs


Vive la présence bien vivante des idées communistes révolutionnaires à Argenteuil

Malgré l’ambiance sociale quelque peu morose, la fête de Lutte ouvrière 2020 qui a eu lieu samedi soir à Argenteuil a connu un succès comparable à celui des années précédentes. Concert de piano, débat sur la situation actuelle et les incontournables apéritif-banquet-et soirée dansante ont réjoui les participants. Des photos suivront. DM
Une partie de nos candidats. D'autres, présents, ont raté le RDV...

Notre discours à l’occasion de la fête de Lutte ouvrière à Argenteuil samedi 29 février (en trois parties, car je ne sais pas encore intégrer un PDF...


Chers amis, chers camarades,

Merci d’être là ce soir.
Ce meeting est certes un meeting électoral de notre liste « Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs » que nous allons présenter aux élections municipales à Argenteuil, mais il arrive à un moment où la lutte contre la réforme Macron des retraites a marqué l’actualité depuis des mois. Mais entre notre présence dans ces élections à Argenteuil comme dans 240 villes à travers le pays, et la mobilisation qui s’est développée depuis le 5 décembre, il y a un rapport étroit.
  Cette mobilisation a mis face à face les deux camps aux intérêts inconciliables qui existent société.
       D’un côté, le grand patronat et la bourgeoisie dont la richesse n’a jamais été aussi provocante. Cette classe dominante dispose d’un appareil d’État –armée, justice, police- totalement dévoué à son service. À son service également, des présidents et des gouvernements interchangeables, et une nuée de députés-godillots votant les lois que la classe dominante leur demande de voter. On a vu les uns et les autres à l’œuvre. La police frappant et les magistrats condamnant, Macron et le gouvernement à la manœuvre pour poursuivre la dégradation de la condition ouvrière, en l’occurrence en s’attaquant un peu plus aux retraites du monde du travail.
  De l’autre côté, la classe des travailleurs, exploités, rincés par la bourgeoisie. Actifs, chômeurs, retraités, devant tous faire face depuis des années à la dégradation de leurs conditions de travail et aux licenciements pour les actifs, au recul des conditions de départ à la retraite et des pensions pour les retraités. Le recul des droits pour les travailleurs n’a pas cessé, et s’est accéléré avec la loi El Khomri que la loi Travail de Macron a complétée.
  Deux classes se font face dans la société, le camp de la bourgeoisie, et le camp des travailleurs, le camp du capital et le camp du travail. Et le camp de la bourgeoisie est à l’offensive, il mène même une véritable guerre sociale contre les travailleurs.
 
       La réforme des retraites du gouvernement Macron-Philippe représente une attaque majeure contre le monde du travail, une remise en question fondamentale du droit à une véritable retraite, un droit déjà malmené depuis des années. À cette attaque s’ajoute celle visant une nouvelle fois l’indemnisation des chômeurs qui doit être effective à partir du 1er avril.
       Les attaques contre les retraites ne sont pas nouvelles Elles ont débuté en 1993, et n’ont plus cessé depuis. Elles font qu’aujourd’hui des millions de travailleurs partent en retraite avec une pension qui ne leur permet plus de vivre décemment. Le nombre de retraités contraints de continuer à travailler ne cesse d’augmenter.
       Les nouvelles attaques actuelles illustre l’offensive majeure de la bourgeoisie contre le monde du travail.
      
       Pendant des décennies, le camp de la bourgeoisie a été à l’offensive. Ces années-là ont été marquées d’un côté par la hausse des profits, de l’autre, outre par les attaques contre les retraites que j’ai évoquées, par les licenciements, l’érosion des salaires, la dégradation des conditions de travail. L’année passée encore, les profits versés aux actionnaires ont atteint de nouveaux sommets, mais parallèlement, les services publics n’ont, eux, pas cessé de se dégrader. A Argenteuil, les habitants sont bien placés pour le constater, avec la suppression de bureaux de postes, de l’accès aux services de la CAF, de la sécurité sociale. La situation de l’hôpital est à l’image de ce qui se passe partout en France. L’École publique est confrontée à des difficultés majeures, par la hausse importante des effectifs, par la concentration des difficultés dans les quartiers populaires.

       Mais le monde du travail a commencé à relever la tête et son état d’esprit est peut-être en train de changer au grand dam des exploiteurs qui s’en inquiètent.
       Les Gilets jaunes ont initié le mouvement à partir de novembre 2018. Des milliers de petites gens ont rejoint les ronds-points pour faire entendre leur colère face aux problèmes financiers insolubles avec lesquels bien des familles populaires se débattent, les fins de mois qui commencent le 15, les prouesses qu’ils et elles doivent réaliser tous les jours pour équilibrer le budget, les vacances et les restos supprimés depuis longtemps, etc. Les Gilets jaunes ont aussi revréé des liens collectifs sur les ronds-points ou lors des manifestations, pour des travailleurs jusqu’alors isolés. Permettez-moi de saluer à ce propos la présence ici d’un petit groupe de Gilets jaunes d’Argenteuil dont j’ai fait la connaissance à l’occasion des manifestations contre la réforme des retraites auxquelles ils ont largement participé.
       Avec l contre la réforme des retraites, la colère du monde du travail a éclaté cette fois au sein des entreprises et c’est par la grève que les travailleurs ont mis leurs revendications en avant. La grève a été massive et d’une durée exceptionnelle dans les transports, à la RATP, et à la SNCF. Elle a été largement suivie à l’Éducation nationale et dans quelques autres secteurs, mais sans être capable de s’étendre au privé, ce qui lui aurait donné une toute autre puissance.
       Dans tous les cas, le combat a commencé. Nous avons la conviction qu’il va continuer et va se développer dans les temps qui viennent. L’offensive de la bourgeoisie pour maintenir ses profits malgré la crise de son système va continuer, les attaques vont continuer, et il faudra se défendre.
       Nous avons d’autant plus confiance dans la capacité des travailleurs à rendre les coups que les mouvements qui ont eu lieu ces derniers mois se situaient non pas sur le terrain d’intérêts catégoriels particuliers, mais sur celui d’intérêts collectifs qui unissent tous les travailleurs, quel que soit leur statut particulier quel que soit leur secteur. Le caractère collectif du mouvement des Gilets jaunes l’a illustré. Une des caractéristiques de la grève de décembre-janvier a été la volonté de nombreux grévistes de mettre en avant une revendication qui concernait tous les travailleurs : le retrait pur et simple de la réforme des retraites, et de refuser jusqu’au bout les petits arrangements proposés aux agents des transports ou aux enseignants pour diviser le front de la lutte. Les grévistes ont tenu aussi à se retrouver avec d’autres dans ce qu’ils appelaient « l’interpro ». Et comment analyser autrement la volonté de se retrouver tous ensemble que de rappeler la façon dont la chanson des cheminots de 2018, popularisée ensuite par les Gilets jaunes, a été reprise avec succès lors des manifestations contre la réforme Macron des retraites : « On est là, on est là, et même si Macron ne veut pas, on est là pour l’honneur des travailleurs, et pour un monde meilleur » !
       Le développement de la conscience d’appartenir à une même classe, à un même camp, a fait à nouveau des pas en avant ces derniers temps donc, grâce aux mobilisations, aux grèves, aux manifestations
       Dans ces élections, il s’agit de poursuivre dans cette voie, certes sur un autre plan, il s’agit d’exprimer le « camp des travailleurs » qui s’est manifesté dans la rue.
       Il est important que la possibilité d’un vote de classe soit offerte, partout où cela est possible, aux travailleurs. C’est ce que les listes « Lutte ouvrière – Faire entendre le camp des travailleurs « permettront de faire, de Dunkerque à Nice, de Metz à Tarbes, face à toutes les listes qui limitent leurs objectifs à l’avenir de leur commune. J’y reviendrai...