mardi 4 octobre 2016

Smart : l' augmentation de l'exploitation


Smart Hambach
 

Retour aux 39 heures... pour augmenter encore les profits

 Lundi 3 octobre, l’usine Smart est repassée aux 39 h. C’est l’aboutissement d’une bataille que la direction mène depuis plus d’un an pour imposer les 39 heures payées seulement 37. Le seul objectif de cette mesure est de faire baisser la masse salariale de 6 % afin d’augmenter les bénéfices des actionnaires.

         L’offensive de la direction pour travailler plus se produisait alors que dans l’usine on ne comptait plus les vendredis au chômage du fait de manque de commandes. Et au retour des congés, il y a eu aussi du chômage, et une semaine de congés a été imposé en octobre faute de commandes. Quand l’usine produisait 145 000 véhicules, les travailleurs faisaient 35 heures, maintenant qu’elle en produit 100 000, la direction veut leur en faire faire 39.

         En fait, ce passage aux 39 heures est dû à la volonté de faire plier les salariés. Concrètement, le passage aux 39 heures a été enclenché, mais ce n’est qu’en janvier qu’il y aura des modifications horaires avec des journées de travail qui finiront à 23 h au lieu de 20 h 15, et dix samedis travaillés sur deux postes dans l’année. En échange de cet accroissement des horaires, la direction avait promis le maintien de l’emploi. Mais, promesse de patron, promesse de cochon, une soixantaine d’intérimaires se sont déjà retrouvés à la porte. 

         La direction prétend que l’usine perd de l’argent, mais Smart est une marque du constructeur Mercedes qui appartient au groupe Daimler. C’est peu dire que Daimler est riche : il dégouline d’argent ! Il détient le pompon en terme de distribution de dividendes aux actionnaires : le groupe distribue plus de 41 % de ses bénéfices, un record parmi les constructeurs, qui, tous, se portent bien.

         Avant l’éclatement de la crise financière, l’ensemble des constructeurs et équipementiers européens versaient 7 milliards d’euros de dividendes à leurs actionnaires. Ils leur ont versé 9 milliards en 2015 ! Et ils comptent faire bien mieux en 2016 en leur versant 14 milliards, le double d’avant la crise. 

         Et ils osent expliquer aux salariés que c’est la crise, qu’il faut faire des efforts ! À d’autres !
 

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