lundi 1 novembre 2021

La campagne de Nathalie Arthaud pour faire entendre notre camp, le camp des travailleurs

 

Participer à notre campagne

 

La campagne électorale doit être l’occasion de défendre les intérêts du monde du travail, d’affirmer qu’il faut un programme de luttes pour préparer les combats de demain, indispensables face au rouleau compresseur du patronat. Ceux qui font tout tourner dans la société doivent imposer leurs intérêts et leur contrôle sur les décisions et le fonctionnement de l’économie !

La brochure que nous éditons permet de faire connaître ces idées. Elle est gratuite et disponible pour tous ceux qui veulent s’en servir, la passer à leurs voisins, leurs amis, leurs collègues ou leur famille.

Faire campagne pour le camp des travailleurs, avec des simples discussions, ou des brochures, ou en collant des affiches, est une façon de montrer qu’une fraction des travailleurs n’ont pas baissé les bras et n’acceptent pas le sort qui leur est réservé.

Pour retrouver notre brochure, voir sur :

Lutte-ouvriere.org

 


 

À Argenteuil, rejoignez nos permanences de quartier, des occasions pour discuter de la situation actuelle et de notre campagne avec Nathalie ARTHAUD

Transdev - Île-de-France, la grève : point d’étape

 

Un petit recul de la direction

 


 À Saint-Gratien à la mi octobre

La détermination des grévistes chauffeurs de bus de Transdev a conduit la direction de Vaux-le-Pénil, en Seine-et-Marne, à reculer quelque peu sur ses attaques. Mais on est loin du compte. Le temps dit « indemnisé » sera payé à 100% (ou à 50% pour le temps de coupure passé au dépôt), le temps de battement passé au terminus, qui serait compté comme temps de travail effectif jusqu’à une durée de 15 min.

Le recul de la direction est loin d’être complet. Et surtout, la direction a négocié dépôt par dépôt pour lâcher le moins possible. 

La grève de chez Transdev interpelle tous les travailleurs du secteur. Ils savent grâce à elle que la mobilisation est la seule issue pour combattre les conditions rétrogrades que Transdev, Keolis et la RATP veulent imposer partout.

La lutte des travailleurs des transports d'Ile de France continue.

Zemmour : un étalage fétide. Un article de notre hebdomadaire Lutte ouvrière n°2777

 Zemmour : un étalage fétide

20 Octobre 2021

À la recherche d’une insanité politique quotidienne pour assurer un écho à sa campagne pré-présidentielle, Éric Zemmour a pris la défense de Maurice Papon, responsable de la déportation des Juifs de Bordeaux sous Pétain et massacreur d’Algériens à Paris sous De Gaulle.

Zemmour trace son sillon en réhabilitant et glorifiant le passé réactionnaire, esclavagiste, colonialiste, antisémite et patriarcal de la France. Et il y a de la matière première ! Reprenant le terrain longtemps labouré par Jean-Marie Le Pen, abandonné par sa fille en quête de dédiabolisation, Zemmour y a trouvé un public pour applaudir sa vision fantasmée de la grandeur perdue de la France mais aussi ses délires xénophobes et sa haine des musulmans. Sous prétexte de promouvoir son livre, il remplit ses salles de meeting tandis que, selon les sondages, qui affolent les autres candidats, avant même qu’il ne se déclare, il pourrait obtenir 16 à 17 % des voix et devancer Marine Le Pen.

Comme la famille Le Pen avant lui, Zemmour prospère sur la crise économique, les inquiétudes qu’elle suscite, la crainte du chômage et du déclassement qui menace des couches sociales longtemps protégées. Pour faire oublier la responsabilité des capitalistes, à commencer par les patrons français, il rend les étrangers, les immigrés ou leurs descendants, responsables du chômage, du manque de logements, des bas salaires et de tous les malheurs qui frappent les classes populaires. S’il a un écho, c’est qu’il trouve un terrain déjà bien préparé par Sarkozy, Hollande et Macron, qui chacun à son tour, au sommet de l’État, ont lancé des campagnes sécuritaires, refoulé les migrants, stigmatisé la jeunesse des banlieues ou inventé un prétendu séparatisme des musulmans.

Le succès de Zemmour ne doit pas grand-chose à ses talents personnels mais beaucoup à ses relais médiatiques et à ses soutiens financiers. Le milliardaire Vincent Bolloré, propriétaire de CNews, de Canal+, de journaux et de maisons d’édition, lui a offert une émission quotidienne alors même qu’il a été plusieurs fois condamné pour ses propos racistes. Zemmour est aussi soutenu par le riche financier Charles Gave, lui-même identitaire. Il s’est entouré d’un préfet en retraite, de jeunes banquiers, d’une énarque arriviste, pour organiser sa campagne. Tout ce monde espère visiblement refaire l’opération qui a porté Macron au pouvoir en 2017, cette fois-ci à l’extrême droite, et en s’adressant à une fraction de la bourgeoisie française, à une frange réactionnaire et nostalgique du temps béni des colonies, qui rêverait de propulser un Zemmour à l’Élysée.

Comme la famille Le Pen avant lui et pour tenter d’obtenir le vote des milieux populaires, Zemmour pose au candidat antisystème qui refuse le politiquement correct et dénonce les élites. C’est une imposture. C’est surtout un piège mortel pour les travailleurs qui le croiraient. Non seulement Zemmour sème le poison de la division en voulant dresser les travailleurs prétendument français de souche contre tous les autres, mais son programme est ouvertement antiouvrier. On peut l’entendre déclarer que « la France ne travaille pas assez » et que « promettre une augmentation du smic est démagogique ». Ce triste sire annonce la couleur : les coups contre les travailleurs.

                                              Xavier LACHAU (Lutte ouvrière n°2777)

 

Argenteuil, médaille d’or de la hausse des impôts fonciers à l’échelle du pays

 

Une médaille dont les petits propriétaires se passeraient bien

 


Selon le journal Les Échos citant un organisme de propriétaires, en l’espace de 10 ans (2009-2019), la taxe foncière a bondi dans le pays de 31,4 % alors même que l’inflation officielle n’a progressé que de 10,8 %. Dans le classement des villes où cet impôt a le plus augmenté, Argenteuil occupe la première place. Il y a progressé de +45,1 % en l’espace de 10 ans !

         Selon l’enquête, à Argenteuil « le taux de la ville est resté quasiment stable, mais les propriétaires ont pris de plein fouet le doublement du taux départemental du Val-d’Oise ». 

         Le département du Val d’Oise est dirigé par les amis politiques de la municipalité d’Argenteuil. Certes, les départements ont reçu de l’État la patate chaude du budget toujours croissant ces dernières années du RSA. Mais ils l’ont acceptée sans rechigner.

         Cette hausse du budget du RSA est le résultat du chômage et des licenciements dont le Capital porte l’entière responsabilité.

         Pour résumer, ces responsables sont aux abonnés absents pour payer, l’État se défausse sur les départements, et ces derniers sans broncher font payer les propriétaires.

         Si au moins, seuls les propriétaires de la bourgeoisie devaient s’acquitter. Mais il y en a très peu de ce genre à Argenteuil. Et nombreux sont les petits propriétaires qui ont acquis ou hérité un appartement ou un petit pavillon ouvrier comme il y en tant sur la ville qui doivent se saigner pour le garder.

         L’impôt épargne le riche et saigne le malheureux. L’adage est plus que jamais d’actualité. DM