mardi 20 octobre 2020

Assassinat de Conflans : le rassemblement d’hier à Cergy. Un beau rassemeblement. Une belle intervention

 

Comprendre, discuter, comprendre, échanger

Nous étions très nombreux à nous être rassemblés hier midi devant la préfecture de Cergy pour marquer notre stupéfaction, notre révolte et notre colère après l’odieux assassinat de Samuel Paty.

         Il est étonnant que seule la FCPE des parents d’élèves a pris la parole, alors qu’il faut que dès maintenant, partout nous discutions de ce drame qui marque une étape.

         Ci-dessous le texte de la prise de parole de l’orateur de la FCPE qui a été chaleureusement et longtemps applaudie







 

 

De l’extrême-droite à la droite, voire de la « gauche », une croisade xénophobe

 

Après l’ignoble, le nauséabond

 


L’attentat révoltant commis contre Samuel Paty, cet enseignant décapité pour avoir voulu enseigner la liberté de penser et de réfléchir à ses élèves, n’a pas manqué d’enclencher une avalanche de réactions nauséabondes et imbéciles.

         La droite et l’extrême droite en ont profité pour relancer une croisade anti musulmans et xénophobe, comme Retailleau, porte-parole des Républicains, qui déclare que ce qu’il faut, ce sont « des armes et non des larmes (…) des armes pour expulser immédiatement (…) »

         Cette surenchère démagogique dans laquelle le gouvernement n’est pas en reste, pour faire un amalgame entre les intégristes fanatiques et les  musulmans, ne vise qu’à nous diviser, pauvres et exploités, plus encore dans cette période où la crise de l’économie fait exploser le nombre de chômeurs et où les attaques des patrons s’accentuent. Refusons de tomber dans ce piège gossier.

Quand l’extrême-droite de l’OAS assassinait six enseignants le 15 mars 1962, quatre jours avant le Cessez-le feu en Algérie

 

Les fascistes contre les enseignants

 

Parmi les victimes, le grand écrivain Mouloud Feraoun

Les centres sociaux éducatifs (CSE) d'Algérie furent fondés en 1955 par Germaine Tillion. Destinés à lutter contre l’effroyable déficit de scolarisation des enfants d’origine « indigène », leur objectif était de fournir un enseignement de base en arabe et en français, ainsi qu'une formation professionnelle. Très rapidement, ils ne furent pas en odeur de sainteté pour les autorités militaires qui les accusèrent d'être noyautés par les mouvements insurrectionnels. Le 15 mars 1962, six dirigeants de ces centres étaient réunis au centre social de Château-Royal dans la commune d'El-Biar, près d'Alger. À 10 h 45 un commando de l’OAS les fit sortir du bâtiment. Ces enseignants furent alignés contre un mur de la cour et abattus à l'arme automatique.

Les victimes étaient :

        Marcel Basset, directeur du Centre de formation de l'éducation de base à Tixeraïne (CSE d'Algérie) ;

        Robert Eymard, ancien instituteur et chef du bureau d'études pédagogiques aux CSE ;

        Mouloud Feraoun, directeur adjoint au chef de service des CSE, ancien instituteur et écrivain ;

        Ali Hammoutène, inspecteur de l'Éducation nationale, directeur adjoint aux CSE et ancien instituteur ;

        Max Marchand (né en 1911), inspecteur d'académie, chef de service aux CSE et ancien instituteur ;

        Salah Ould Aoudia, ancien instituteur et inspecteur des centres de la région Alger Est.

                                                                (D’après Wikipédia que je remercie)