lundi 22 juillet 2019

Parcoursup : encore des jeunes sur le carreau


Un système de tri

 

62 000 jeunes, dont 34 000 lycéens, n'ont à ce jour aucune proposition pour la poursuite de leurs études. Le ministère de l'Enseignement supérieur prétend que le système marche moins mal que l'année dernière, et qu'il resterait 92 000 places disponibles. Mais il s'agit en grande partie de formations très spécifiques ou qui ne correspondent pas aux souhaits des étudiants. On peut malheureusement parier que beaucoup de jeunes se retrouveront sur le carreau en septembre.
Le gouvernement organise la pénurie de places en refusant d'investir dans l'enseignement supérieur. Et quoi qu'en disent ses partisans, Parcoursup reste un système de tri, qui pénalise avant tout les jeunes des milieux populaires.

Assemblée nationale, commission d’enquête et de Rugy


Fines gueules avec nos sous



L'Assemblée Nationale dirigée par les amis de Macron vient de faire une enquête sur les dîners fastueux, avec homards et grands crus, organisés par de Rugy et sa femme aux frais de l'État lorsqu'il était président de l'Assemblée Nationale.
Et après un suspense insoutenable on apprend que... ouf, il n'y aurait rien à reprocher à de Rugy car il ne s'agissait que de dîners « professionnels ». Il ne faut donc plus dire qu'il invitait ses copains patrons, journalistes et lobbyistes, mais qu'il invitait ses « relations de travail ». On en est presque à le plaindre, lui qui, pour sa défense, expliquait qu'il n'aimait ni le homard, ni les huitres, et que le champagne lui donnait mal à la tête. Le pôvre. Président du parlement, à l'entendre, ce serait une véritable corvée.
Qu'on se rassure ! Ni le couple de Rugy, ni les honorables et complaisants membres de cette commission d'enquête parlementaire ne sont aujourd'hui réduit à l'eau et au pain sec.

Chine : une nouvelle explosion mortelle en Chine


Autorités chinoises et trusts occidentaux responsables


Explosion d'une usine Tianjiayi Chemical en mars 2019

Une usine de gazéification a explosé ce vendredi en Chine. Un bilan provisoire fait état de dix morts, 18 blessés et 5 disparus. Des fenêtres et des portes d'immeubles d'habitation ont été soufflées dans un rayon de trois kilomètres.
C'est le dernier accident d'une longue série. Le plus grave, en 2015 dans le nord du pays avait provoqué la mort de 165 personnes. Les autorités chinoises se sont engagées à déplacer 80 % des usines dangereuses d'ici 2020, mais jusqu'à présent, elles fermaient les yeux sur les risques encourus.
Les trusts occidentaux qui traitent sans vergogne avec ces entreprises chinoise, partagent le même mépris pour la vie de la population et des travailleurs , comme l'a illustré la catastrophe de l'usine AZF de Toulouse, dont le propriétaire, Total, a usé de toute son influence pour dégager sa responsabilité.

Val d’Oise, Magazine, un journal pour milieux bien ciblés


Journal du pays des bisounours et loin du populaire



Le dernier numéro du magazine du conseil départemental du Val d’Oise de juillet-août 2019, a de quoi irriter particulièrement. Non pas qu’il soit inintéressant en soi, non pas que la frontière de notre réflexion s’arrête à Argenteuil, mais tout de même ! Un magazine dont les rubriques s’adressent uniquement aux plus aisés des habitants du département, et qui exclut totalement une nouvelle fois les préoccupations des milieux populaires, et 10 % de la population du Val d’Oise en excluant de fait la ville-phare des Impressionnistes, et la 3ème d’Ile de France. Sur 52 pages, 0 occurrence !
         Ce journal qui parle patrimoine et musique classique et autres lieux privilégiés est certes à l’image des électeurs de la majorité départementale, mais les impôts qui permettent non seulement le fonctionnement de ce dernier mais du magazine lui-même sont ponctionnés dans toutes les couches sociales de la population, à ce que l’on sache !
         Ce qui est étonnant, même si ce numéro illustre d’une façon toute particulière notre propos, est que numéro après numéro le même… numéro soit joué et rejoué. Ce qui l’est également, c’est qu’il n’y ait nulle part au sein même de ce conseil de conseiller pour dénoncer une telle situation. En tout cas, si cela était fait, la moindre des choses serait de le faire savoir.
         Si le conseil départemental ignore à ce point une fraction notable des habitants du Val d’Oise, il peut encore faire mieux, en omettant tout simplement de distribuer sur Argenteuil un périodique qui ne les concerne strictement pas ! Il fera par la même occasion quelques économies et s’évitera dans le même temps de les narguer !

Bonnes lectures de l’été (9) : Françoise Frenkel, rien où poser sa tête, Folio


Quand on devient apatride et que l’on risque la mort



Par hasard, j’ai lu qu’un des plus grands sociologues du XXème siècle, Norbert Élias, après avoir fui le nazisme, avait été emprisonné en Angleterre à la déclaration de guerre en tant que citoyen allemand ! C’est ce qui arriva également en France à nombre de réfugiés.
         « Rien où poser sa tête » raconte le long parcours de celle qui tint la librairie française de Berlin jusqu’aux derniers jours avant l’entrée en guerre en septembre 1939.
         Commença alors pour elle, pour ses origines juives, une longue itinérance qui finira par lui faire rejoindre après bien des détours et des peurs, l’havre de la Suisse, ce qui allait lui permettre de survivre.
         Fugitive, traquée, elle dut franchir bien des obstacles où les autorités françaises eurent une large part, rencontrant alors des fonctionnaires zélés appliquant les « consignes » et les « ordres » à l’encontre de la population juive. Mais si elle put finalement les déjouer, c’est qu’elle rencontra aussi aide, soutien et protection, que ce soit du côté de ce coiffeur niçois et de sa famille, ou encore de ce soldat italien qui juste au moment où, pour la seconde fois, elle allait franchir la frontière n’appliqua pas les consignes.
         Un livre qui nous aide bien sûr à réfléchir sur le sort des migrants d’aujourd’hui.